Call it love and devotion ∇ Ft. Rey Skywalker

› Arrivé(e) : 02/07/2021

Call it love and devotion @Rey Skywalker & Padmé Amidala

"Your life ain't gon' be nothing like my life, you're gonna grow and have a good life, I'm gonna do what I've got to do..."

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Lorsque Padmé ouvrit les yeux, la lumière du jour avait déjà inondé sa chambre et elle dut mettre une main devant ses yeux tant elle était éblouie par la clarté de cette belle journée d’été. Elle se tourna sur sa droite et, les yeux toujours clos, glissa sa main sur les draps mais Anakin s’était déjà levé depuis un moment visiblement, les draps ayant perdu toute sa chaleur de leur nouvelle nuit d’amour qu’ils avaient partagé ensemble. Ouvrant à demi les yeux, un petit sourire de bien-être apparu sur ses lèvres tandis que son esprit lui renvoyait des images à la fois passionnées, tendres et, pour certaines, incroyablement érotiques, de la nuit qu’elle avait passé dans ses bras. Ses yeux avaient fini par s’habituer à la lumière et, voulant enfouir son nez dans l’oreiller d’Anakin pour s’abreuver de son odeur une dernière fois avant de se lever, elle découvrit qu’il lui avait laissé un mot :

« J’ai déjà hâte de retrouver tes bras mon amour…A ce soir ma nouvelle apprentie ! Je t’aime. »

Aussi radieux que cette journée estivale, un sourire illumina le visage de la jeune femme avant de porter le message à ses lèvres pour l’embrasser. Puis, le message toujours en main, elle se redressa, faisant glisser les draps sur son corps nu, et elle se leva, direction la salle de bain pour se rafraîchir avant d’aller affronter la chaleur de New-York. Car il était clair qu’elle ne pourrait pas attendre sagement que son époux ne rentre. Puisque les cours, tant ceux qu’elle dispense au lycée que ceux auxquels elle assiste à l’université, ne reprendront qu’à la mi-septembre, elle avait encore du temps devant elle pour profiter de la vie et de tout ce que cette ville avait à lui offrir. Et puis, elle le savait, elle finirait par tourner en rond dans son appartement. Entre la présence d’Anakin, ses ardents souhaits de retrouver d’autres personnes de leur monde, leurs enfants et Obi-Wan en tête et son éveil tout récent et plus qu’inattendu à la Force, elle avait besoin de bouger, de sortir, de prendre l’air…tout pollué soit-il ! D’ailleurs, puisque la ville souffrait particulièrement de la pollution en été, elle s’était dit qu’aujourd’hui, elle irait découvrir un nouvel endroit. Central Park avait son affection et elle adorait s’y rendre pour une promenade d’une petite heure – seule ou au bras d’Anakin - ou simplement pour s’asseoir à l’ombre d’un arbre avec un livre ou juste pour regarder les promeneurs passer près d’elle sans qu’aucun d’entre eux ne se doute quelle personnalité politique elle fut, dans une autre galaxie située à des années lumières de New-York. Aujourd’hui, elle avait plutôt envie de visiter les Jardins Botaniques du Bronx, un lieu que ses quelques connaissances lui avaient maintes fois vanté, énumérant la collection impressionnante de plantes et de fleurs dispersées à travers quarante-huit jardins. Ainsi pourrait-elle aussi voir la flore qu’abrite cette planète, car elle se doutait bien qu’elle ne se cantonnait pas à New-York uniquement et qu’il y avait bien d’autres endroits à explorer, par-delà cette forêt somme toute infranchissable. Alors, ramassant son sac et ses lunettes de soleil, elle sortit en se jurant d’être de retour pour 18h00 au plus tard, histoire d’être là pour accueillir son mari.

C’était la première fois qu’elle prenait le métro en direction du Bronx. Elle découvrait les arrêts sur le plan du métro mais dû malgré tout demandé l’aide d’une autre femme pour lui indiquer l’arrêt le plus proche des Jardins Botaniques. Très aimable, elle la renseigna et lui conseilla même de s’arrêter dans un petit café situé juste à l’entrée sud des jardins, où, disait-elle, ils faisaient les meilleurs salades et jus de fruits frais du quartier ! Padmé la remercia chaleureusement et suivi ses conseils. Puisqu’il était tout juste 12h30 passé, autant qu’elle prenne quelque chose à grignoter pour son après-midi de visite qui allait probablement être longue ! Après avoir pris de quoi survivre jusqu’au soir, elle se dirigea vers l’entrée des jardins et, de suite, des effluves qu’elle n’avait encore jamais senti depuis son arrivée ici l’assaillirent de toute part. Des odeurs de fleurs et de plantes fraîchement arrosées la transportèrent encore plus vite sur Naboo que Central Park n’avait pu le faire. Ce dernier, très « central » comme son nom l’indiquait, restait énormément fréquenté et, par endroit, les bruits de la ville et de son incessante circulation couvraient totalement le calme ambiant et les chants des rares oiseaux qui y avaient élu domicile. Mais ici, c’était différent. Le tumulte de la ville était bien sûr toujours là mais il était comme assourdi par la quantité phénoménale de plantes, d’arbres, d’arbustes, de bosquets de fleurs et de serres, qui devaient sûrement abriter des plantes habituées à un climat chaud et humide, se dit-elle.

Mais avant de partir explorer ces mini-jungles disséminées dans les jardins, elle sentit son estomac la rappeler à l’ordre. Elle qui avait déjà sauté le petit-déjeuner, là, il fallait qu’elle mange si elle ne voulait pas s’écrouler ! Et comme par hasard, tout le monde présent en cet instant dans les jardins avait eu la même idée qu’elle. Partout où son regard se posait, il ne restait plus un banc de libre. Tous étaient prit soit par des familles avec leurs enfants ou par une bande d’amis. Tous, sauf un, à une douzaine de mètres de sa position, qui n’était occupé que par une jeune personne, une jeune femme, à en croire ce qu’elle pouvait bien voir d’elle depuis son emplacement. Elle se dirigea donc vers elle, évitant soigneusement de trop regarder les bancs « familiaux » tant le fait de voir des parents avec leurs enfants lui pinçaient douloureusement le cœur et lui faisaient voir des images idylliques de ce qu’aurait pu être sa vie, à elle et à Anakin, si le sort ne s’était pas à ce point acharné sur eux.

Elle finit par arriver à proximité de la jeune femme et Padmé s’arrêta net. Un sentiment étrange l’avait saisi dans le creux de son ventre. Elle semblait presque ne pas la voir bien qu’elle ait les yeux ouverts. Elle fixait un point devant elle et avait l’air d’être en plein exercice de concentration, à tel point que Padmé n’osa pas la déranger et s’assit, le plus discrètement possible au bout du banc. Posant délicatement son sac sur sa gauche, elle extirpa de son autre sac en papier recyclé sa salade, achetée au café du coin de la rue qui lui avait été si chaudement conseillé, ainsi qu’un jus de pomme tout frais pressé. Peut-être était-ce le bruit du paquet qui la dérangea mais la jeune femme eut un léger sursaut, effrayant indirectement Padmé :

- Oh je suis désolé…Je ne voulais pas vous déranger pour vous demander si je pouvais m’asseoir…Vous sembliez si…concentrée ! dit-elle avec un sourire un peu gêné. Vous me dîtes si jamais vous préférez rester seule ; je me trouverai déjà un autre banc pour mon déjeuner. Je ne voudrais pas…m’imposer. Son sourire perdit de sa gêne et se fit plus doux tandis qu’elle observait plus avant la jeune femme à ses côtés. Elle décelait en elle un étrange mélange de force et de grande sensibilité mais aussi quelque chose d’autre, d’indéchiffrable et de mystérieux, comme si, quelque part, elles partageaient quelque chose en commun sans le savoir. Alors, désirant se faire pardonner son intrusion dans sa méditation ou peu importe ce qu’elle pouvait bien faire avant son arrivée, Padmé retint sa salade de sa main gauche et lui tendit sa main droite :

- Je m’appelle Padmé, se présenta-t-elle, toujours avec son doux sourire. Et puis, poussée par la joie et la fierté de pouvoir enfin déclamer pour la première fois son véritable nom de femme mariée après avoir dû le cacher de tous durant tellement d’années, elle rajouta : Padmé Skywalker.

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› Arrivé(e) : 19/07/2021

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and devotion

"YOUR LIFE AIN'T GON' BE NOTHING LIKE MY LIFE, YOU'RE GONNA GROW AND HAVE A GOOD LIFE, I'M GONNA DO WHAT I'VE GOT TO DO..." ———

Un monde aux mille découvertes s’offrait à toi. Tu n’avais pas accueilli ton arrivée à New York avec hostilité contrairement à d’autres dans cette ville. Dès que tu avais quitté Jakku, la planète désertique, comme Anakin et Luke avant toi sur Tatooine, tu n’avais aspiré qu’au voyage et à l’exploration de planètes pour t’en mettre plein les yeux. Tu voulais tout connaître, n’être privée d’aucune des richesses que ta galaxie avait à t’offrir. D’ailleurs, quand tu avais débarqué ici par dieu seul sait quel moyen, tu étais en train de visiter les quatre coins de ton univers. New York, aussi étrange soit-elle à tes yeux, n’était qu’un nouveau lieu à ajouter à ta liste. Tu passais ta vie dehors, même ton lieu d’habitat était une cabane informe faite de bric et de broc, perdue à la lisière de la ville. Tu ne comptais plus le nombre de journées que tu avais passé au beau milieu de Central Park qui était, tout comme Padmé, ton endroit préféré dans cette ville pour le moment. Même si Anakin avait assuré le contraire à l’ancienne reine, tu la rejoignais sur ce point : le parc ressemblait à s’y m’éprendre à Naboo, si l’on ignorait les gratte-ciel en arrière-plan. Tu décrirais New York de la façon suivante : ce n’est ni plus ni moins Coruscant avec un bout de Naboo en elle. L’extérieur n’était pas ton unique terrain de jeu. Les musées et lieux de culture en tout genre attiraient et nourrissaient aussi ta curiosité. Tu étais une femme intelligente, et ta découverte passait aussi par l’histoire et les us et coutumes des lieux que tu visitais. Tu étais aussi très attachée aux légendes et mythes, même ceux de ta propre galaxie : il n’y avait qu’à voir comme tu avais été fascinée et choquée d’apprendre que Luke Skywalker existait réellement quand tu avais rencontré Han Solo. Tu étais incroyablement surprise de voir comme le monde dans lequel New York s’inscrivait était riche d’histoires autant réelles que légendaires. Quand tu n’avais plus d’encarts à lire dans les musées, tu pris l’habitude de courir dans les diverses librairies de la ville pour continuer de nourrir ta soif de connaissance. Tu commençais à être bien à l’étroit dans ta cabane qui devait supporter des montagnes de livres empilés un peu partout.

Aujourd’hui, c’était le Jardin botanique du Bronx qui étancherait ta soif de découverte. C’était l’un des rares lieux qui n’avait pas encore eu la chance de recevoir ta visite et bien mieux encore, on ne t’en avait dit que du bien. Ton sac en bandoulière sur ton épaule, tes sandwichs et ta gourde fourrés dedans et ton sabre accroché à ta ceinture, tu étais parée pour ton aventure de la journée. Tu avais occupé ta matinée à déambuler dans les serres qui regroupaient les plantes et arbres tropicaux de ce qui était appelé « l’Amérique du Sud ». De ton côté, elle te rappelait surtout Dagobah ou encore Ajan Kloss. Aucune fleur n’était épargnée par le flash de ton appareil photo. C’était un outil que tu avais découvert ici et qui s’avérait être fort pratique, car bien moins encombrant et rudimentaire que les hologrammes qui n’avaient que pour couleur le bleu et le blanc. Tu voulais marquer cette journée dans le marbre, comme toutes les autres pour que tes souvenirs restent inaltérés dans ta mémoire. Néanmoins, tu n’appréciais pas le moment à sa juste valeur. Il te manquait quelque chose, ou plutôt quelqu’un avec qui la partager. Tu remarquais ce manque quand tu observais jalousement les nombreux couples amoureux se balader entre les couloirs de la serre. Tu rêvais de Ben à tes côtés, de l’autre moitié de ta Dyade qui te prendrait la main et avec lequel tu aurais plaisir à discuter des merveilles que vous voyiez. Tu ne l’avais pas revu depuis votre première vraie rencontre au beau milieu de la rue, il y a déjà deux semaines. Le savoir amnésique te fendait encore plus le cœur. Tu soupirais au beau milieu des plantes tropicales, dépitée. Tu ne voulais plus être ici. Surtout si c’était pour profiter sans lui.

Tu avais cependant un moyen pour le contacter et le faire venir : la dyade dans la Force. Espérons que cela fonctionne. Espérons qu’il arrive à se servir de ses dons dont il a nouvellement conscience. Tu sortais alors de la serre pour rejoindre un banc, au calme, à l’ombre d’un chêne. Puisque tu étais seule, tu pouvais te permettre de te mettre en tailleur et de procéder à ta méditation pour appeler ton âme sœur. I am One with the Force and the Force is with Me... Tu plongeais en Elle à sa recherche. Pour une fois, tu eus la chance de ne pas croiser ce trou noir obscur que tu ignorais être Anakin Skywalker. Mais pas de Ben à l’horizon pour autant. I am One with the Force and the Force is with Me... Mais tu étais persévérante, Rey. Tu ne baisserais pas aussi facilement les bras, surtout lorsque cela concernait le fils Solo. Plus rien ni personne ne pouvait vous séparer d’autant plus que tu sentais que tu touchais au but quand tu repérais sa faible signature dans la Force. I am One with the Force and the Force is with Me... Tu courais vers lui, tu étais à deux doigts de le toucher. Il était là, juste là… Jusqu’à ce que… « Oh je suis désolé… je ne voulais pas vous déranger pour vous demander si je pouvais m’asseoir… vous sembliez si… concentrée ! » Tu avais sursauté, poussé un petit cri étouffé quand cette jeune femme s’était assise à côté de toi et qu’elle avait simplement sorti son repas de son sachet. Remise rapidement de tes émotions, tu ouvrais la bouche pour balbutier une quelconque forme de politesse, mais avant même qu’elle ne se présente, tu te figeais en prenant conscience de qui tu avais en face de toi. La sénatrice Padmé Amidala.

Tu reconnaîtrais son visage entre mille. Tu te souvenais parfaitement des statues très réalistes érigées en son honneur sur sa planète natale lorsque tu l’avais visitée. Tu t’étais même rendue sur sa tombe après avoir fait de même sur Tatooine pour Shmi Skywalker en enterrant symboliquement son fils avec elle quand tu mis en terre son sabre. Friande de légendes, tu avais su que Padmé Amidala et Anakin Skywalker étaient les parents de tes maîtres, Luke et Leia. C’est aussi en discutant avec eux, et grâce aux archives stockées dans R2-D2, que tu avais pu en apprendre davantage sur la sénatrice et son époux. En prenant le nom de Skywalker, il était important de savoir d’où Luke et Leia venaient ainsi que l’histoire de Ben. Parce que c’était aussi ton histoire maintenant. Ta famille. Ayant tout cela en tête, tu restais béate devant Padmé, devant celle pour qui tu avais un profond respect à la hauteur de celui que tu avais pour ses enfants. Mais quand elle te dit enfin son nom, le doute n’était plus permis. Padmé Skywalker. Impossible de lui serrer la main au regard de son ancienne position de reine et de sénatrice et de ce qu’elle avait fait pour la galaxie diplomatiquement parlant. Tu te mis carrément à genoux devant elle, honorée de la rencontrer et par respect pour son ancien titre de reine. « Ma Dame. Je… Je suis si enchantée de vous rencontrer. Je… Je m’appelle Rey Skywalker. J’ai été la Padawan de votre fils, Luke Skywalker et ensuite de votre fille, Leia Organa, quand il est mort. Et… » Comment devais-tu te présenter par rapport à Ben ? Sa fiancée ? Ancienne rivale ? Amie ? Proche quelconque ? Tu optais pour la simplicité vu la complicité de vote situation. « … j’ai bien connu votre petit-fils aussi, le fils de Leia, Ben Solo. » Un sourire ornait ton visage. Tu avais même les larmes aux yeux à cause de cette rencontre émouvante. Padmé avait sûrement mille-et-une questions sur sa famille auxquelles tu pourrais répondre. Tu te sentais si chanceuse de la croiser ici que tu ne pouvais pas t’empêcher de partager ton bonheur avec elle en lui révélant la chose suivante : « Je ne suis pas toute seule ici. Ben est là également. Je… c’est incroyable de vous voir là, Ma Dame. » En signe de respect, tu attrapais cette main qu’elle te tendait et tu la baisais. Luke et Leia auraient très certainement apprécié ton attitude envers leur mère. C’était tout ce que tu voulais de toute manière, les rendre fiers.

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› Arrivé(e) : 02/07/2021

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Padmé fut prise de court en voyant la jeune femme ployer le genou devant elle. Surtout, son cœur se mit à tambouriner violemment dans sa poitrine car seule une personne de son univers pouvait être au courant de son ancien statut de Reine de Naboo. Qui était donc cette jeune femme qu’elle avait dérangé ? Sans s’en rendre compte, Padmé se raidit sur son banc. Ses mains se crispèrent autour de la boîte en carton recyclée contenant son déjeuner et ses yeux papillonnèrent, allant de la jeune femme aux passants qui les dévisageaient bizarrement. Si seulement elle avait pu savoir que, sans le vouloir, elle s’était assise à côté de Rey Skywalker qui avait tant connu ses enfants…Cela lui aurait sans doute éviter le choc qu’elle eut en entendant Rey se présenter et lui dire qu’elle avait très bien connu Luke et Leïa. Sa toute récente sensibilité à la Force s’en trouva si perturbée que ses mains broyèrent le carton de son déjeuner. Au moins elle était assise. Autrement, elle était sûre que la terre se serait dérobée sous ses pieds après une choc pareil.

- Excusez-moi ? souffla-t-elle de peur d’avoir mal entendu.

Ce n’était pas tant le fait d’apprendre que Luke était décédé dans leur monde qui la choquait, mais plutôt d’entendre qu’elle aussi portait le nom de Skywalker. La possibilité qu’elle soit la fille de Luke ou de Leïa était exclue, vu la façon dont elle avait présenté ses liens avec eux. Mais lorsque Rey évoqua le fils de Leïa, autrement dit son propre petit-fils, avec ce sourire qui se dessina sur son visage, Padmé imagina que, peut-être, elle l’avait épousé ? Cela faisait trop d’informations en même temps pour elle, trop d’émotions aussi, en entendant que son petit-fils, Ben Solo – Leïa s’était donc mariée ?? – était aussi ici, à New York ! Essuyant ses mains à l’aide des serviettes en papier fournies avec la salade qu’elle avait acheté – et détruite ! – elle remit le tout dans le sachet qui ne contenait plus que sa boisson encore intacte et décala le tout à l’extrémité du banc avant de reporter son attention sur Rey. Spontanée, celle-ci s’empara de sa main et la baisa, un geste que personne, excepté son mari, n’avait eu pour elle depuis la fin de son règne. Néanmoins, Padmé dégagea sa main de l’emprise de Rey et posa ses deux mains sur ses épaules :

- Je t’en prie, Rey, tu n’es pas obligée de faire ça. Pas ici et surtout, plus maintenant. Et tu peux m’appeler Padmé. Je ne suis plus ni Reine, ni Sénatrice depuis bien longtemps…

Elle accompagna ses paroles d’un doux sourire et l’encouragea à revenir s’asseoir près d’elle en exerçant une pression sur ses épaules :

- Je dois dire…que je suis…abasourdie ! Nouveau sourire, plus éclatant et radieux que le précédent. Je…Je ne sais pas quoi dire ! J’aurais tellement de choses à te demander mais…tout se bouscule dans ma tête. Je… Un long soupir s’échappa de sa poitrine tandis que ses mains glissèrent des épaules de Rey pour venir lui attraper ses mains, qu’elle serra avec toute la force de ses émotions :

- Une Jedi donc…Qui a connu mes enfants et mon petit-fils. Et tu me dis qu’il est ici en plus ? Voilà que tu me permets d’espérer pouvoir retrouver Luke et Leïa, malgré tous les mystères qui planent autour de cette ville ! Tu n’imagines pas ce que tes mots signifient pour moi…

Sa voix se brisa sous la puissance de son émotion et des larmes de joie s’échappèrent de ses joues. Padmé les essuya rapidement avant de lui poser une question qui lui brûlait les lèvres depuis qu’elle avait entendu son nom de famille :

- Pourquoi portes-tu le nom de mon mari, Rey ? Padmé inclina doucement la tête de côté avant de rajouter, soudain pleine de joie et d’impatience : Lui aussi est ici ! Nous habitons ensemble ! Oh j’aimerais tellement te le présenter ! Il serait tellement heureux de voir que son nom a perduré tout ce temps pour arriver jusqu’à toi !

Padmé ignorait encore bien des choses au sujet de son mari et peut-être aurait-il mieux valu qu’il en demeure ainsi. Mais elle avait l’impression d’avoir tant à rattraper au sujet de ses descendants qu’elle ne voulait pas perdre un instant.

- Oh pardonne-moi, finit-elle par rajouter en se rendant compte qu’elle y allait sûrement un peu vite. Je ne voudrais pas te brusquer. J’aimerais seulement faire ta connaissance. Il y a trop de monde dans notre univers que je n’ai hélas jamais pu connaître. Tu me dis avoir connu mes enfants…Je t’envie tellement…

Cette fois, son regard brilla de larmes de chagrin. Elle avait tant perdu dans leur univers et, ici aussi, elle se sentait à l’écart au regard de tout ce qu’Anakin avait vécu de son côté, tout Seigneur Sith fut-il. Rey était la première personne en-dehors de son époux à venir de son monde. Et elle ne voulait surtout pas la perdre, surtout que plus son regard s’attardait sur elle, plus elle se sentait mystérieusement lier à elle.

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› Arrivé(e) : 19/07/2021

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Pourquoi portes-tu le nom de mon mari, Rey ? Une question simple qui impliquait une réponse simple. Mais chez toi, elle te créait une grande angoisse. Parce que tu allais devoir raconter toute l’histoire, évoquer ton vrai nom, ta vraie famille… Était-ce bon de remuer un tel passé auprès de la sénatrice après tout ce qu’elle avait vécu à cause de Palpatine ? Tu voulais lui dissimuler la vérité au départ, pour préserver son cœur, pour la laisser dans son bonheur dont elle jouissait depuis qu’elle était arrivée ici et depuis qu’elle avait surtout retrouvé son mari. Il serait tellement heureux de voir que son nom a perduré. Du côté de Ben peut-être, mais du tien, tu en doutais, pour des raisons évidentes. Au fond, tu espérais qu’il fût aussi sage que ses enfants, que le temps eut fait son effet sur lui, d’autant plus que Luke l’a libéré de ses tourments à la fin de sa vie. Toutefois, tu te rendais vite à l’évidence : tu ne pouvais pas mentir à Padmé. Parce que ce n’était pas dans ton tempérament et parce que la reine avait déjà assez souffert des mensonges et des dissimulations comme ça. Pour une fois, quelqu’un se devait d’être totalement transparent avec elle ; Padmé méritait d’avoir la vérité en dépit des conséquences et des ressentiments que cela pouvait créer en elle. Tu étais prête à assumer ce rôle auprès d’elle. « Venez ma Dame. On sera mieux si on marche un peu. » Tu lui tendais ton bras pour l’inviter à le prendre. Elle avait eu beau te dire de l’appeler Padmé, de ne pas respecter une certaine étiquette avec elle, tu ne pouvais pas t’en empêcher. Tout comme avec ses enfants, tu ne pouvais te résoudre à être familière avec eux parce que tu les tenais bien trop en respect. Il en allait de même pour leur mère.

Un silence suivait les premières minutes de votre marche parmi les allées verdoyantes du parc. Cette tranquillité t’aidait à rassembler tes pensées, à les mettre dans l’ordre pour que Padmé comprenne bien tous les tenants et les aboutissants de cette histoire, de votre histoire — une histoire dont la sénatrice a été trop longtemps écartée. Ta voix était posée, le ton sérieux, presque grave. « Je ne suis pas née Skywalker. Je ne me suis pas mariée à Ben non plus. On n’en a pas eu le temps, parce qu’il est mort en se sacrifiant pour moi à l’issue d’une bataille. J’ai choisi ce nom. Je suis née de Personne sur Jakku. Mes parents m’ont abandonné sur cette planète quand j’avais une dizaine d’années. » Tu marquais une pause. Évoquer ce pan de ton histoire restait encore bien douloureux. TU t’entendais encore hurler « MAMAN ! PAPA ! » le bras tendu vers le ciel alors que leur vaisseau s’échappait vers d’autres cieux. Tu te souviens de la solitude. De l’isolement. De la tristesse. Mais tu sais maintenant qu’ils avaient fait ça pour te sauver. « En réalité, ils se sont sacrifiés pour moi. Ils m’ont caché sur Jakku. J’ai su plus tard qu’ils se sont fait tuer, qu’ils savaient qu’ils allaient mourir ce jour-là, quand ils sont montés dans ce vaisseau. Parce que Palpatine les traquait. Me traquait. Parce que… » Une boule d’angoisse t’éreintait le ventre au point de te donner des crampes. Tu avais peur. Peur que Padmé te rejette. Qu’elle fasse des amalgames. Qu’elle ne cherche pas à te comprendre. Tu ne lui en voudrais pas au fond, après tout ce que l’Empereur a fait subir à sa famille. Mais tu étais au pied du mur, et en dépit de cette angoisse qui nouait ta gorge désormais, tu ne pouvais plus reculer. Tu arrêtais ta marche et lâchais son bras pour te placer devant elle. Tu voulais confronter son regard parce que tu ne comptais pas te défiler dans cet aveu fracassant. « Je suis la petite fille de l’Empereur Palpatine. Je l’ai su très tardivement. Par Ben. Ça m’a… détruite. » Tu serrais les dents pour contenir ton émotion. Une part de toi restait encore ravagée par cette nouvelle, mais surtout à cause des circonstances dans lesquelles tu les avais apprises — Kylo Ren avait eu un malin plaisir à te le divulguer. Mais comme après tout orage, le soleil revenait. « Mais vos enfants m’ont été d’une grande aide. Sans eux, jamais je n’aurais pu rester dans la lumière. Trouver une stabilité. Ils ont tout de suite su qui j’étais, su ma filiation — sûrement au travers de la Force — et n’en ont jamais fait mention devant moi, jusqu’à ce que je leur en parle. Ils attendaient que je le fasse de moi-même, pour que je le digère. Sûrement parce qu’ils savaient ce qu’un tel poids représente en étant les enfants de Dark Vador. Luke m’a appris à faire fi des liens du sang en m’expliquant que nous sommes les maitres de notre propre histoire, que le sang et le passé de nos parents ne nous prédéfinissent pas. Leia m’a ensuite appris à me libérer de ce poids. Elle m’a appris à l’accepter, à faire corps avec cet héritage pesant pour mieux l’assumer. C’est en leur honneur que j’ai pris leur nom. Votre nom. Par respect et fierté pour tout ce qu’ils m’ont appris et pour tout ce qu’ils ont fait pour moi. » Finalement, c’est la tête haute que tu te présentais devant Padmé, libérée de ton angoisse. Qu’importe sa réaction au final. Tu assumais qui tu étais. Jusqu’au bout. Même devant elle. « Je ne pouvais pas vous mentir. Après tout ce que vous avez vécu… J’aurais eu l’impression de vous insulter. Et j’ai trop de respect pour votre famille pour faire une telle chose. Puis je me devais de vous dire ô combien vous avez mis au monde deux enfants incroyables. » Toujours en face d’elle, tu attrapais ses mains. Tu les serrais fermement pour lui montrer que tu étais là pour elle, qu’elle pouvait te faire confiance dans sa quête de vérité dans son histoire puisqu’Anakin la remodelait à sa manière afin d’atténuer son implication dans certains faits. « J’espère avoir répondu à votre question. Et si vous en avez d’autres… Je suis là. » Tu lui adressais un sourire ému.

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