You can't be real (Vicley)

Depuis que Dean m'a viré de chez lui, je n'ai plus d'endroits ou vivre et dormir. Je n'ai pas eu le temps de me trouver un nouveau logement. J'ai étais amener dans ce monde. Etant pompier, j'ai décide de rester à la caserne. A vrai dire, c'est ma seule option si je ne veux pas me retrouver à dormir sous les ponts. Simple expression. Je n'ai toujours pas compris ce qui lui a pris d'ailleurs. Dean et moi, on s'entend très bien. Nous sommes collègues et tout se passe bien. Il vient tout juste d'être père et je l'ai aidé à s'occuper de Pru. J'ai du mal à croire qu'il m'a demandé de partir de chez lui parce que c'était confus pour sa fille, parce qu'il a une femme dans sa vie. Pour moi, il y a autre chose qui se cache derrière cette réaction, derrière cette demande qui a était si soudaine. Mais quoi ? Je ne sais pas. J'ai était très surprise sur le coup et j'essaie encore de comprendre ce qui a bien pu lui prendre tout d'un coup ! Aujourd'hui est un jour un peu particulier. Je suis de garde et je n'ai vu encore personne que je connais.  Aucune personne qui vient de mon monde ou qui travaille avec moi. C'est très étrange. Je n'ai pas vraiment peur d'être seule, mais j'avoue que je serais plus rassuré si une tête familière se montrait. Je suis en uniforme et pour le moment, il n'y a encore eu aucun appel et je suis assis à l'accueil, au cas où quelqu'un appellerait. Il semblerait bien que je sois la seule dans la caserne. Où sont passés les autres ? Il n'y a pas d'autres pompiers ici ? Voilà encore une chose qui m'étonne. Cette ville est pas mal peuplé d'après ce que j'ai pu voir et cela me semble impossible que je sois la seule à faire ce métier.

Les gardes sont parfois longues et surtout épuisantes. J'ai du mal à me rappeler de la dernière fois où j'ai réellement dormi. Ces derniers jours, j'enchaîne les gardes parce que je n'ai vu personne d'autre dans les lieux, aucun autre pompier. Je me dis qu'il doit sûrement s'agir d'une erreur, parce qu'il est impossible que je sois la seule n'est-ce-pas ? Un seul pompier ne peut pas prendre en charge une ville entière et encore moins quand il s'agit de New-York elle-même ! En plus de ça, je suis une simple pompier. Je n'ai pas de grade. Assise derrière le bureau de l'accueil, je me suis assoupie, faute d'avoir correctement dormi la nuit passée. C'est très calme à la caserne, et même trop calme que ça en devient angoissant si vous voulez mon avis ! Je sursaute lorsque j'entends quelqu'un s'adresser à moi. Qui est là ? Je reprends mes esprits et me remets bien droite sur ma chaise, mon dos collé contre celle-ci.

« Je jure que je ne dormais pas. »

Ce n'est pas exactement vrai. J'aurais probablement fini par m'endormir entièrement si cette personne n'était pas intervenue. D'ailleurs, c'est un choc pour moi quand je réalise qu'il s'agit du chef Ripley, qui est aussi mon fiancé. Mais il ne peut pas être là, n'est-ce pas ? Il est mort, je l'ai vu mourir à l'hôpital ! Je suis la dernière à l'avoir vu. J'ai même refusé d'aller à son enterrement parce que je pensais que je ne représentais rien pour lui, mais j'ai fini par changer d'avis. J'ai comme l'impression d'halluciner en ce moment, enfin pour moi, ce n'est pas réel. Il n'est pas réellement là, c'est une hallucination. Lucas me manque et je manque de sommeil alors j'hallucine. Pour moi, c'est la seule explication possible.

« Chef ? Mais... non c'est impossible. Vous ne pouvez pas être ici. Je suis fatiguée, je dois juste halluciner, parce que vous êtes mort. »

Oh là là, le chef n’est pas content, mais en même temps il est mort, non ? Il ne peut pas punir un employé depuis l’haut de là. Il a raison, je dormais ou presque. Je n’ai pas vraiment dormir étant donné que j’ai enchaîné les gardes. Je crois que je devrais aller me prendre un bon café pour me réveiller moi. Pourtant, il n’a pas tort. L’alarme aurait pu se déclencher pendant que j’étais assoupi, mais vu le bruit que cela fait, elle m’aurait réveillé à coup sûr ! Lucas est mort en héros, c’est vrai. C’est d’ailleurs ce qui m’a fait changer d’avis, ce qui m’a poussé à venir à son enterrement alors que je ne voulais pas au début. Et dire que je lui ai demandé s’il voulait m’épouser. Je sais que sa réponse est oui. Comment je le sais ? Le médecin du Grey Sloan qui l’a trouvé et appeler les secours, il est également venu me voir le jour de l’enterrement pour m’offrir les mêmes fleurs que celle que Lucas voulait m’offrir ce jour-là. Des fleurs qui disait, je suis prêt à passer le reste de mes jours après toi. C’est d’ailleurs ce qui m’a fait changer d’avis, ce qui m’a poussé à venir à son enterrement alors que je ne voulais pas au début.

« Vous avez raison chef et je suis désolé. Cela ne se reproduira plus. Je crois que je n’ai pas assez dormi. J’ai enchaîné plusieurs gardes ces derniers temps. »

Je sens des lèvres sur les miennes. Il se passe quoi exactement là ? Les fantômes peuvent embrasser les gens maintenant ? Ne sont-ils pas censés passé à travers le corps des vivants ? Soudain, je réalise que c’est mon fiancé qui m’embrasse et qu’il est bien vivant, parce qu’un fantôme ne peut pas faire ce genre de chose. A moins que j’hallucine toujours, mais en même temps ce baiser à l’air tellement réel.

« Tu es bien là, j’arrive pas à le croire ! »

Je me demande comment c’est possible oui, mais sur le coup, je le serre contre moi. Je peux vous assurer que ce n’est pas un fantôme. Le chef Ripley est bien là en chair et en os ! Il m’a tellement manqué. Je serais incapable de vous décrire l’état dans lequel je suis actuellement. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que je suis heureuse de le revoir. Je prolonge son baiser. Je me retrouve sans ma chemise. On est seuls à ce que je sache donc ce n’est pas un problème.

« Je pense que non. Je n’arrive pas à croire que tu es bien réel. Non, pas un seau d’eau, ça ira merci. »

Oui, je sais, je me répète, mais c’est tout de même un choc. Je frissonne à ses caresses et le regarde dans les yeux.

« Tu m’as tellement manqué, tu sais et le chef Ripley manque beaucoup aussi au reste de l’équipe. Si tu es toujours chef ici alors c’est une bonne chose. Le nouveau est un abruti je dois te dire. »

Et encore, je pèse mes mots. Le chef Dixon est pire que ça ! Avec un peu de chance, il n’est pas ici.

Je réponds à son baiser. Maya, Andy, Travis... je ne les ai pas encore vus. Je ne sais même pas s'ils sont ici à vrai dire. J'aimerais bien le savoir pourtant, pour m'assurer qu'ils vont bien. Je pensais être seule jusqu'à ce que je le vois. Je suis heureuse de le retrouver même si je me demande comment cela est possible. Un miracle ? Une seconde chance dans ce monde qui ne semble pas être le nôtre ? Je pense que c'est la raison la plus probable, en effet.

« D'accord, mais uniquement entre nous alors. Je ne voudrais pas que l'on t'accuses de faire du favoritisme parce que je suis ta fiancée.. enfin c'est toujours le cas, non ? Non, je ne sais pas où elles sont. Ni Travis d'ailleurs. J'étais seule jusqu'à ce que tu viennes à la caserne. Je ne pensais pas te revoir un jour tu sais. En même temps, tu étais mort. »

Il m'a tellement manqué, s'il savait à quel point. Et dire que je ne pensais pas tomber amoureuse de notre chef un jour, mais l'amour ça ne se contrôle pas vous savez. Sa mort m'a fait beaucoup de peine. Heureusement, j'avais mes amis pour me soutenir. A la 19, nous sommes comme une grande famille. Andy et Maya, ont été là pour moi. Travis aussi. J'apprécie tous mes collègues, mais j'ai toujours été plus proche de ses trois-là. Après nous être retrouvé, je me rhabille alors qu'il me demande ce qu'il y a de nouveau dans ma vie. Comment peut-il penser que j'ai pu faire d'autres rencontre après sa mort ? Je venais de le perdre et j'ai eu beaucoup de mal à l'accepter. Ce n'était certainement pas le moment pour penser à refaire ma vie, bien au contraire !

« Tu m'as tellement manqué. Pas grand-chose, tu sais. J'ai eu du mal à surmonter ta mort, mais Maya, Andy et Travis étaient là pour moi. Il n'y pas eu d'autre homme dans ma vie. »

Je me souviens encore de ma rencontre avec Lucas. Avec mon meilleur ami, Travis, nous avons assisté à un groupe de soutien après l’incendie du gratte-ciel et le chef était là aussi. Je dois avouer que ça me fait bizarre de l’appeler chef, alors que c’est mon fiancé enfin…s’il veut bien toujours être mon mari un jour. Moi, en tout cas, je suis toujours prête à devenir sa femme et maintenant qu’il est là, maintenant qu’il est de nouveau parmi nous dans le monde des vivants, nous avons tout le temps devant nous pour penser au mariage.

« Chef Ripley ça te vas bien. Ça me fait bizarre de t’appeler chef tu sais. Je ne pensais pas tomber amoureuse de mon chef à vrai dire, mais je suis heureux que ça soit le cas. Tu sais, je ne voulais pas aller à ton enterrement, parce que je pensais que je n’avais pas de place dans ta vie. Les autres ont essayé de me convaincre et puis il y a ce gars qui travaille à l’hôpital, il m’a apporté les mêmes fleurs que tu voulais m’offrir ce jour-là et j’y suis allé finalement. Oh et ta sœur est une personne géniale, je ne crois pas te l’avoir déjà dit. »

On peut dire qu’il à raté pas mal de chose, en effet. En même temps, il était mort. Il ne peut donc pas le savoir, mais je serais ravi de lui faire un résumé tout en profitant de nos retrouvailles.

« Le nouveau chef est un con, donc c’est bien que tu sois de retour. Ton ami Sullivan est devenu, chef de bataillon et Maya est devenue Capitaine. Elle était dure au départ, mais le père d’Andy lui a expliqué qu’elle devait changer ses méthodes, qu’elle devait être moins stricte et sévère. Je crois que c’était plus compliqué pour Andy que pour quelqu’un d’autre dans cette équipe. Il y aussi eu deux petits nouveaux, Emerson, le fils du nouveau chef, mais il a eu beaucoup de mal à trouver sa place parmi nous. Il le faisait pour faire plaisir à son père, mais il a quitter les pompier ensuite. L’autre nouveau est mort. Et je crois que Maya à trouver l’amour aussi. »

Je prolonge son baiser avant de finalement répondre à la question qu’il vient de me poser. Je lui souris et dit.

« Bien sûr que je veux toujours être ta femme. Je ne rêve que ça depuis que tu es parti. »

Les collègues ont bien fait d'insister pour que je vienne. Même s'il à fallu que Levi, le jeune homme qui travaille au Grey's Sloan et qui a vu Lucas chez le fleuriste le jour de sa mort. Je suis également heureuse de connaître sa sœur et on s'entends plutôt bien d'ailleurs, même si c'était un peu compliqué entre nous le jour où il était à l'hôpital. J'avais cette impression d'être mise de côté, parce que je n'étais "que" la fiancée du Chef Ripley. Ma relation avec le chef a fait beaucoup parler chez nos collègues pompiers et je me souviens que Travis s'est battu avec un autre pompier, parce qu'il m'a insulté.

« Ce jour où tu es mort, j'ai eu l'impression d'être mis de côté, on ne voulait rien me dire, alors que nous étions quand même sur le point de nous marier ! Les collègues ont bien fait d'insister et Levi aussi. D'ailleurs, il m'a aussi dit que les fleurs que tu voulais m'offrir ce jour-là voulaient dire "je suis prêt à passer le reste de mes jours avec toi." »

C'est vrai, il était mort, mais cela ne veut pas dire qu'il ne peut pas reprendre sa place de chef. Ce métier, cette place est faits pour lui. En plus, le nouveau chef n'est pas à New-York et c'est tant mieux !

« Le nouveau chef n'est pas là, donc pourquoi tu ne pourrais pas récupérer ta place ? On ne résout pas les problèmes avec des coups-de-poing ou avec la colère. J'ai de la peine pour elle aussi, mais on s'occupe bien d'elle. Nous sommes une famille, exactement. Ce sont les valeurs qui nous ont étaient transmis par le Capitaine Herrera et personne n'est laissé de côté chez nous ! »

Je me mets sur lui et l'embrasse tendrement. Nous marier, maintenant ? Je suis dit oui ! C'est ce que nous voulons tous les deux depuis que nous avons commencé à en parler, pas uniquement pour contourner les règles, mais parce que nous nous aimons. Et dire que je n'ai toujours pas parlé de Lucas à mes parents.

« Marions-nous maintenant, on trouvera bien quelqu'un ! Je n'ai plus envie d'attendre non plus. Tu as été très courageux pour sauver la vie de ton collègue ce jour-là et aussi têtu comme une mule, parce que tu as tout fait pour me voir. Ils ont tous étaient là pour moi, la 19, c'est comme une seconde famille. »