Ghost from the past (Anakin)

› Arrivé(e) : 21/09/2021

Ghost from the past

« New York, Forêt »

L’homme avait fermé les yeux, humant une dernière fois l'embrun de la mer, laissant le soleil réchauffer sa peau avant de disparaître en toute sérénité. Luke Skywalker n’était plus, ayant usé de ses dernières forces pour faire face à son ancien Padawan. La projection avait été un succès, ayant permis à la résistance de fuir et survivre. Son sacrifice ne fut pas vain mais ne représentait pas la fin mais le début d’une autre ère. “Je ne serai pas le dernier Jedi.” Souffla-t-il, songeant évidemment à la jeune Rey à qui il avait enseigné tout ce qu’il savait. Sans nul doute qu’elle permettrait aux traditions Jedi de survivre. L’obscurité pouvait être évitée et cette jeune fille en serait la clé. Ne faisant qu’un avec la Force, le fils de Vador reposait enfin en paix, rejoignant ses aïeux. Pour lui, sa mission avait été accomplie, non sans échecs, dont celui de Ben Solo, devenu Kylo Ren par sa faute. Lui faire face n’avait eu que l’effet d’augmenter encore plus sa rage à son égard. S’excuser, il l’avait fait, mais rien ne pouvait défaire ce qu’il avait fait, sa réaction maladroite guidée par la peur de voir un second Dark Vador naître. Le pire avait été évité, fort heureusement. Il avait pu assister au succès de Rey contre Palpatine, l’ennemi de toujours. Tout se terminait bien, ou presque. Il s’éveillait dans une forêt, le souffle court, ses poumons retrouvant leur capacité de respiration. Ses paupières se fermaient par réflexe, aveuglé par la lumière du soleil. De ses doigts de sa main valide, il pouvait sentir l’herbe fraîche. Tout ceci était bien trop réel pour n’être qu’un rêve. Vivant...je suis vivant...Songea-t-il en se redressant difficilement, observant les alentours. Instinctivement, il touchait son visage, dénué de barbe. Il se tournait pour affronter son reflet dans le petit ruisseau. Diantre ! Le voilà dans le corps de ses vingt ans. La Force ne lui donnait nulle explication, celle-ci se montrant floue, perturbée, à l’image de l’incompréhension régnant dans sa tête. Quel était le sens de tout ceci ? Pourquoi était-il de retour dans le monde des vivants ? Lui qui ne faisait qu’un avec la Force ? En levant le nez, il distingua au loin d’imposants immeubles, semblables à ceux de Coruscant -selon les récits d’Obi-Wan. Pourtant, rien ne lui était familier ici. Il n’y avait ni le sable de Tatooine ni le calme d’Anch-To.

Avec lenteur, l’ancien Maître retraité se leva, désormais sur ses deux pieds pour explorer les lieux. Il avisa le sabre laser à sa ceinture, il espérait ne pas avoir à s’en servir, mais il ignorait tout des dangers qui l’attendait. Rester lucide et calme il le devait, surtout en ce moment. Il songeait aux enseignements de Yoda avec nostalgie, se demandant si lui aussi s’était vu apparaître ici. Après quelques pas, il croisait déjà quelques passants dubitatifs sur sa tenue de Jedi. Certains riaient, d’autres se montraient curieux. Luke préférait les ignorer et continuer son chemin jusqu’à la première route, emplie de véhicules motorisés. Le bruit agressait aussitôt ses oreilles, l’obligeant à se concentrer pour ne pas faillir. Il bravait le danger et se trouvait au beau milieu de la circulation, les voitures l’évitant soigneusement à l’aide de la Force. Soudain, il sentit une présence familière dans les parages, dans l’une d’elle. Cette présence s’approchait davantage, devenait de plus en plus claire. Sa signature lui ressemblait mais oscillait entre la lumière et l’obscurité, à l’image de son Père qu’il avait vu mourir dans ses bras. Père.... Est-ce-vous ? Tentait-t-il de communiquer par la pensée. L’idée de le retrouver était folle, impensable alors qu’il se souvenait d’avoir assisté à son dernier souffle. Avant qu’il ne succombe, il était parvenu à le faire revenir dans la Lumière, le faisant ainsi partir en homme libre. Une voiture s’arrêtait devant lui, celle où se trouvait cette aura si connue. Par-delà le pare-brise, il pouvait deviner un visage juvénile. Les voitures derrière ne cessaient de klaxonner, les esprits s’échauffaient. Un des conducteurs descendit pour interpeller violemment Luke. “Hey toi le SDF, bouge de là !” Le blond n’en n’avait cure, fixant l’homme qui semblait être son géniteur. Le doute l’envahissait, cependant, la Force ne se trompait que très rarement, voire jamais. Malheureusement, l’inconnu agacé venait cette fois-ci le bousculer, le poussant hors de la route.

(c) DΛNDELION

› Arrivé(e) : 22/05/2021

Ghost from the past

Just for once, let me look on you with my own eyes.

— Quand un sensitif s’apprête à tuer, son aura s’assombrissent considérablement ; seules les ténèbres l’enveloppent. Sur toi, la Force n’avait plus un tel effet. Tu étais le roi de cette noirceur, un empereur nouvellement né depuis que tu avais décidé d’embrasser pleinement ta vraie nature. Ta puissance ne pouvait pas se limiter aux pouvoirs des Jedi, si faibles, si médiocres à tes yeux désormais. Retrouver Padmé aurait pu te faire flancher et devenir pleinement Anakin Skywalker et même si Luke t’avait ramené dans la lumière, il ne t’avait pas fallu grand-chose pour laisser Dark Vador te dévorer en suppôt vorace qu’il était. Le côté obscur avait quelque chose de réconfortant quand on le connaissait bien. Pendant vingt-trois longues années de souffrance et de solitude, tu fus marié à lui, faisant de cette force incommensurable la reine de tes jours et tes nuits. Avec ta jeunesse toute retrouvée dans ce monde, tu ne t’étais pas retenu de jeter de l’huile sur ce feu endormi. Un phénix machiavélique qui renaissait de ses cendres. Padmé t’avait donné ce courage. La présence de Ben avait transformé le brasier en rivière de flammes et la présence de la née Palpatine n’était qu’un point final à cette chute volontaire dans les bras de la noirceur, ta maîtresse que tu gardais secrète pour que personne ne soupçonne ton penchant pour les enfers. Anakin n’était plus dans cette ville étrange.

Tu nourrissais encore tes démons sanguinaires et meurtriers aujourd’hui pour le compte de Thomas Shelby. La victime n’avait eu aucune chance dans ce combat déséquilibré. Tu avais pris un certain plaisir d’ailleurs à la traquer, la torturer, renouant avec tes dessins sadiques de tes jours les plus sanglants dans la peau de celui dont tout le monde craignait le nom — Dark Vador. Il t’avait supplié, oui. Il avait rampé pour t’échapper, oui. Mais rien ne pouvait arrêter la lame implacable du seigneur Sith au sang mêlé à celui du jedi que tu fus. La forêt avait accueilli à bras ouvert ce nouveau cadavre offert en sacrifice aux dieux que tu prêchais — toi-même. L’euphorie du meurtre t’exaltait et tu t’enivrais — une métamorphose véritable en trou noir d’obscurité au point que même le côté obscur rougissait devant toi.

Comme il fut difficile pour l’allégresse de retomber une fois dans ton véhicule. Galvanisé par le sang versé, tu filais à vive allure à travers les allées new-yorkaises. Tu te sentais invincible. Tu étais invincible. Qui pouvait t’arrêter dans cette course folle, aussi bien sur la route que dans tes tueries ? Personne. Tu étais le roi des enfers, d’une folie furieuse à en faire pâlir Satan lui-même. Le trou noir que tu formais dévorait un peu plus de territoire sans jamais être rassasié. Absolument rien ne pouvait survivre dans ton horizon éclatant de pénombres. Un fossoyeur, voilà ce que tu étais. « Père…Est-ce vous ? » Tu pilais au feu rouge. D’un coup. Sec. Abrupte à l’image du choc ressenti. Une lumière perçait l’horizon — puissante, à l’image du rayonnement intense de ta noirceur. Le trou noir rencontre enfin le quasar qu’il a engendré « Luke… ! » Un vertige abyssal se creusait sous tes pieds. Ton cœur battait à l’unisson avec celui de l’ogre que tu avais laissé sur le devant de la scène. Ton fils était là ! Ton fils à toi. Ta chair. Ton sang. Tu démarrais en trombe dès que le feu passait enfin au vert. Votre lien dans la Force était si puissant que tu pouvais le suivre tel un fil d’Ariane à travers ce dédale d’immeubles et de rues informes. Tu te prenais des coups de klaxon sur ton passage véloce. Ils ne récoltaient que ton ignorance refusant de t’arrêter sous leurs cris stridents. Tu esquivais les obstacles avec autant de facilité que ta première fois à la course de Pods sur Tatooine. Tu étais trop happé et hypnotisé par la lumière de Luke qui étincelait, t’aveuglait à mesure que tu t’approchais de lui. Ton cœur était à deux doigts de céder tant il tapait contre ta poitrine.

Tu pilais à nouveau. Ton cœur s’effondrait sous l’émotion. Luke était bien là, hagard au milieu du passage piéton. Vos retrouvailles étaient accompagnées d’un concerto de klaxon assourdissant et pourtant seul un silence éloquent planait lorsque vous vous regardiez, observant l’autre avec curiosité, détails. Une éternité que tu ne l’avais pas vu, et pourtant, en le voyant, tu étais surpris de constater à quel point son souvenir était encore vif et frais dans ta mémoire. Il semblait légèrement plus jeune qu’au moment de votre premier affrontement sur Bespin. « Mon fils. » lui disais-tu avec émotion à travers la Force. Seul toi subsistais ici, sans Dark Vador à l’horizon. Il n’était pourtant jamais bien loin, surtout quand tu voyais ton fils se faire invectiver par ce conducteur un brin énervé. Il gâchait tout et excitait le démon de violence tapi en toi. La bête s’éveillait dès que l’assaillait s’en prenait au fruit de ton amour avec Padmé. Le volcan de rage explosait pour laisser le monstre qu’il avait créé sortir du véhicule. Tu voulais tailler ton ennemi en pièce, lui faire la peau, juste pour avoir osé lever un doigt sur Luke. Les cieux te mettaient pourtant à l’épreuve : il fallait que tu contrôles le démon en toi face à tous, face à Luke, pour ne pas perdre le contrôle de la situation. Des résidus de ta brutalité subsistaient quand tu ne parvenais pas à la retenir lorsque tu le bousculais. « Ne touche pas à mon fils, toi » Ou je t’étripe. Tu taisais cette subordonnée pour qu’elle ne reste que pensée mortifère dans ta tête. L’idiot, borné, osait désormais t’invectiver. « T’es qui toi ? Casse-toi ! » Le fou levait son poing, mais tu le retenais en plein vol avec la Force. Colère se transformait en rage folle. Tu n’étais plus toi. Enfin, presque. « Retourne. Dans. Ta. Caisse. » La menace était claire : ton posé, mais yeux enflammés. Elle se renforçait avec la paralysie que tu infligeais à son corps grâce à la Force. L’adversaire était effrayé, surpris, comme pouvaient en témoigner ses prunelles écarquillés de terreur. Dans un autre contexte, dans un autre univers, il serait déjà mort entre tes doigts. Les bruits de klaxon avaient cessé. Tout le monde assistait, éberlué, à la scène mêlée à l’effervescence de la ville. Tu étais furieux. Trop, au point de ne pas réussir à contrôler ta grippe sur lui. Le type geignait de douleur : il excitait le monstre sadique en toi par cette demande de clémence, mais tu ne t’arrêtais pas pour autant, encore moins lorsque tu sentais ses os craquer. Tu pourrais lui casser le poignet ici, l’étrangler même, mais tu te rappelais que Luke était là et ce n’était pas un spectacle que tu souhaitais lui offrir. À contrecœur, tu relâchais ta victime en le repoussant contre la carcasse de sa voiture à l’aide de la Force. Son poignet à la main, il remontait précipitamment dans sa voiture et tu t’en assurais avant de te tourner vers ton fils sur le trottoir.

La tempête éthérée s’apaisait pour ne laisser place qu’à un soleil radieux, transit de bonheur. « Ça va… ? A…Attends deux minutes, je vais me garer. » Dès que tu avais dégagé la route, tu le rejoignais sur son bout de trottoir. Devant lui, Luke ne trouvait pas son père, quarante-six ans, mais Anakin, Chevalier Jedi impétueux de vingt-trois ans, noyé dans la joie de jouir prochainement d’une paternité qu’il avait tant attendue avec la femme qu’il aimait le plus dans tout le système. Tu étais comme un enfant à Noël, émerveillé par le plus inestimable des cadeaux. Tu n’osais même pas le toucher, comme s’il était l’une de ces idoles sacrées inaccessibles. L’instant était irréel. Tu étais même étrangement timide et impressionné de te trouver en face de lui. « Je…C’est…Je suis si heureux de te revoir. » Toi qui étais d’ordinaire éloquent, tu perdais toute majesté. Tu mourrais d’envie de le prendre dans tes bras, de le serrer de toutes tes forces, ne voyant en lui que le petit garçon que tu avais tant attendu et non l’homme de soixante ans dissimulé sous l’apparence de ces vingt ans. Une certaine pudeur t’en empêchait. Parce que Luke n’était plus un enfant justement. Alors tu restais là, tout penaud, ne sachant quoi faire de tes mains. Malgré le tumulte de la ville, un nouveau silence s’immisçait entre vous, sans qu’il ne soit gênant. Tu avais repris cette observation méticuleuse de ton fils. Incroyable comme il te ressemblait, même si tu pouvais déceler chez lui des embruns de sa mère. Elle serait folle de joie de le revoir, elle qui souffrait tellement de l’absence de ses enfants qu’elle avait portés en elle. Elle en parlait peu, mais tu savais à quel point l’absence de Luke et Leia la détruisait de l’intérieur et tu savais ô combien ce vide abyssal pouvait faire mal et rongé jusqu’à la moelle n’importe qui. Tu avais hâte qu’il se rencontre tous les deux. Enfin. « Tu as le temps…pour…boire quelque chose ? On sera mieux dans un bar qu’en plein milieu de la rue. » Un rire discret s’échappait de tes lèvres. Dark Vador n’était plus, seul le soleil Anakin rayonnait à l’unisson avec son fils. Tu avais tant de questions à lui poser, tant de choses à rattraper avec lui. Tu ne voulais plus le lâcher.

@Luke Skywalker Ghost from the past (Anakin) 2355943437

made by ice and fire.

› Arrivé(e) : 21/09/2021

Ghost from the past

avec @Anakin Skywalker

« You try your hardest to leave the past alone.This crooked posture is all you’ve ever known. It is the consequence of living in between. The weight of family and the pull of gravity. »

Ces retrouvailles…il les avait longtemps imaginées, voire même rêvées. Malgré ses années d’existence, il demeurait encore et toujours ce jeune garçon ayant grandi loin de ses parents, arraché à ceux-ci. Durant son enfance, il n’avait cessé d'idolâtrer son Père, pilote émérite, sans se douter une seule seconde qu’il n’était autre que Dark Vador, semant chaos et mort sur son passage. L’odieuse réalité connue, son monde s’était écroulé. Il aurait alors pu sombrer du côté obscur, étant le candidat idéal, mais il n’en fut rien, comme si une force pure l’habitait. Une partie d’Anakin Skywalker coulait dans ses veines, il était le fils de cet homme et non du monstre qui l’avait dévoré. Et il avait eu raison de garder la foi : trépassant dans ses bras en homme libéré de ses démons. Était-ce le même homme qui se trouvait également ici, au beau milieu de ces étranges véhicules ? Il sentait son âme osciller entre le bien et le mal, une signature familière qui n’avait pu échapper à l’expérimenté maître Jedi. La Force ne se trompait jamais, et ne ramenait jamais les morts à l’état de vie, du moins pas comme ceci. Il en était également la preuve. L’on avait interrompu son repos auprès de la Force. Cela n’avait aucun sens à ses yeux.

Au milieu de la circulation, il ignorait tout de ce qui l’entourait et du danger. La présence de son père attirait toute son attention. Celui-ci se rapprochait de plus en plus tandis que le palpitant du Jedi s’emballait. Oh non la Force ne s’était pas trompée. Anakin était bien là, en chair et en os. Ce Père qu’il avait tant imaginé, fantasmé. Celui qu’il avait dû combattre et ramené du côté de la lumière. Sa mort avait été libératrice mais profondément dévastatrice. Il aurait aimé pouvoir le sauver sans que cela n’induise une fin aussi fatale. L’enfant en lui avait besoin de son père. Celui à qui il ressemblait tant tout en l’ignorant. Tambourinant encore plus, son cœur menaçait d’exploser et explosa certainement lorsque sa voiture pila juste devant lui. Sa voix lui parvint dans son esprit et il n’eut aucun doute, c’était bien lui. Celui qu’il avait tant souhaité rencontrer, celui qu’il aurait aimé ne pas combattre par le passé. Mon fils…Ces seuls mots suffirent à ce qu’une forte émotion de joie ne l’étreigne, le rendant immobile. Il redevenait le gamin courant dans le sable de Tatooine en cet instant, mourant d’envie de se perdre dans les bras de son paternel pour s’y sentir en sécurité. Les nombreuses nuits de cauchemars à se sentir esseulé. Cette solitude n’était plus, désormais.

Mais soudain, un inconnu interrompt cette parenthèse hors du temps en l’invectivant, le poussant avec violence. Probablement qu’il l’insultait, mais le blond n’écoutait pas, bien trop obnubilé par Anakin. Le pauvre malheureux ignorait qu’en faisant cela, il éveillait le monstre qu’était Dark Vador, galvanisé par le sang et la haine. La joie retomba aussitôt, Luke assistait à la terrible réalité : celui qu’il avait combattu demeurait encore et toujours là, tapi dans l’ombre de ce père tant espéré. Le seigneur Sith se nourrissait de sa colère et plus que jamais, il le ressentait. Cela n’était qu’un avant goût de ce qu’il pouvait réellement commettre comme atrocité. Et probablement que dans la galaxie, il n’aurait pas hésité à tuer ce type qui ne représentait rien. Il arrachait des vies comme l’on marchait. La pression retombée, l’ancien maître soupira de soulagement, discrètement. Cette mésaventure eut le don de nuancer son bonheur : Dark Vador n’était jamais loin. Un rappel à l’ordre entendu par son fils.

Les voitures reprennent leur ballet incessant tandis qu’il était rejoint par Anakin sur le trottoir. Père et fils se jaugeaient, s’observaient, se redécouvraient. Luke se retrouvait face à une version rajeunie et non celle qu’il avait pu connaître, et surtout, l’ombre précédent avait disparu, il n’avait face à son être qu’Anakin Skywalker. Il ne savait quoi dire ou quoi faire tant cette rencontre était inespérée. “Moi aussi, je…je…j’ai longtemps imaginé notre rencontre.” Et ses scénarios ne ressemblaient en rien à la réalité. La gorge nouée par l’émotion, il tâchait de ne pas écouter sa raison qui lui criait d’être plus mesuré dans ses réactions. “O-Oui c'est bien vrai.” Un rire nerveux traversait la barrière de ses lèvres. Et au diable la raison. Il s’approcha pour l’enlacer avec force, comme pour se persuader qu’il était réel et non une illusion. Presque irrationnel, ce besoin de le toucher pour s’assurer qu’il ne partirait pas le rassurait.

Il quitta ses bras pour se diriger vers le café le plus proche, quelques regards se tournaient en sa direction, et pour cause, Luke était affublé de sa tenue de Jedi lors de sa mort, et pieds nus. “Depuis combien de temps êtes-vous sur cette planète ?” Plus que lui en tout cas car il semblait y être adapté. “Je ne faisais qu’un avec la Force avant d’arriver ici, sans raison.” Avouait-il alors qu’ils entraient dans l’établissement et s’installaient à une table du côté de la fenêtre. Il posait son regard bleuté sur Anakin avec l’énergie et la curiosité d’un enfant. Tant de questions, tant de choses qu’ils avaient à se dire. Anakin ignorait tout de ce qui était advenu après sa mort : les échecs cuisants de son fils prodige qui n’avait rien de tel. Les doutes, les questions, mais surtout de l’amour.

(c) DΛNDELION

Who I am More