Double Trouble | Klaus &Tom

L'air embaumait une odeur de bois sec et de vieux livres. Klaus avait poussé la porte de la petite boutique et se baladait tranquillement au milieu des antiquités et objets divers affublé d'une paire de lunettes de soleils qui pouvait lui donner des airs d’excentrique amateur d'objet ancien, si ce n'était plus vraisemblablement des airs d’excentriques tout court... Klaus baladait ses doigts par dessus les étals. Puis il prenait un objet, l'observait sous toutes les coutures, haussait un sourcil exigent, puis le reposait à sa place pour reprendre ses flâneries. Et, lorsque les regards du brocanteur cessait de reluquer dans sa direction pour s'occuper d'une respectable petite vieille à la caisse, il arrivait que Klaus lève le nez sur un objet quelconque tapissant le mur, guitare, chapeau, lampe et vieux tableaux, tandis qu'une main habile filait comme un courant d'air dans une étagère en contre-bas, où une montre - ou bien était-ce une boussole? -, un livre, une figurine, un œil de verre?!... Non, on l'repose!, disparaissaient comme par magie.

D'un moulinet discret, Klaus glissa la main dans les profondeurs de la poche de son long manteau. A nouveau, un regard pesa méchamment sur sa nuque. Il tourna doucement la tête par dessus son épaule, et agita sa main tatouée d'un HELLO en souriant innocemment au gérant qui, décidément, le sentait pas ce drôle type...


Oh shit! Oh shit!!! Ça aura pas tenu bien plus longtemps avant que l'antiquaire ne le prenne en flag'!
Klaus surgit hors de la boutique, manqua de rentrer dans un couple, et détala à toute jambes à travers les rues bondées.

-Poussez-vous! POUSSEZ-VOUS! Il va m'faire la peau!!! qu'il gueulait, prenant  par surprise les promeneurs subitement tirés de leur bulles. Ils sursautaient tous au passage de la tornades, pour se rendre compte un peu trop tard que des objets vieillots débordaient des poches de son manteaux qui lui battaient lourdement les jambes, et qu'un pauvre larron gueulait au voleur! droit sur sa lancée.

Paaardon! S'cusez-moi! lança-il en jouant du coude dans un banc de businessman, dont-il s'extrait d'une pirouette sur lui-même. Tout en grâce et en beauté! Fichtre!!! L'antiquaire était toujours après lui, costaud et endurant le bonhomme!
Klaus accrocha une jeune femme, et le collier de perles qui dépassait de sa poche éclata. Il se propulsa sur ses pied comme sur un ressort et repris sa course avant que son poursuivant ne l'attrape, sans faire cas des hoquets de surprises et bruit de chutes qu'il engendra dans son dos. De quoi le ralentir.

Le fugitif traversa un café, escalada un banc, jeta un œil victorieux en tournant au coin de la r-

AOUCH! Un choc, frontal. Celle là il l'avait pas vu venir. Klaus s'étala magistralement sur le pauvre hère qui venait de croisé sa route. Autour d'eux résonnèrent les bruits des objets roulants et rebondissants sur le bitume qui s'étaient échappées des poches du chapardeurs. Il s'écarta en se massant le visage, et tandis qu'il fit glisser sa main le long de sa bouche, ses yeux s'écarquillèrent tout ronds.

Oh, Mazette... Le choc était-il si fort qu'il en hallucinait sans acide, ou bien?!?

Tel Spiderman faisant face à Spiderman, Klaus pointa la parfaite réplique de lui-même qui lui faisait face d'un indexe accusateur, imitant un chef d’œuvre de l'ère virtuelle dont il découvrait chaque jour un peu plus les trésors memeèsques depuis qu'il avait l'internet, absent dans son monde d'origine.

-AH!... s'exclama t-il. Encore un sosie!

Un autre. Car il n'était pas le premier qu'il rencontrait. Il avait furtivement croisé la route d'un jeune-lui aussi insolent et lubrique, et capable de voir les esprits des défunts. Mais le dénommé Nathan Young avait disparu comme il était apparu - Klaus ne se formalisait pas, il aurait sans doute fait pareil, après-tout, en digne Lui-Même qu'il était.

Klaus serait volontiers resté assis par terre à admirer les émeraudes bordés de longs cils de son Narcisse, l'asymétrie craquante de la lèvre supérieure, le joli angle de ses épaules et la longueur de ses membres, et à grimacer un sourire incertain concernant ses choix vestimentaires et capillaires, mais des vociférations peu amicales dans son dos lui rappelèrent l'urgence de sa situation.

Il ramassa autant d'objets qu'il put en remettre dans ses poches, bascula sur ses genoux, et s'appuya sur l'épaule de son double pour se donner l'élan de repartir au galop.

-Arrêtez-le! gueulait l'antiquaire, Arrêtez-le! Ooh, toi...

Aussitôt que le commerçant LE reconnu, qui époussetait sa longue silhouette avec un air paumé juste au coin de la rue, son visage rougeaud de la course vira pourpre de colère. Il le choppa par le col et l'attira à quelque centimètre de son haleine de fumeur de cigare bon marché.

-Tu vas pas t'en tirer comme ça. Rend moi ma marchandise!

A bien y regarder, il y avait bien deux-trois trucs qui clochait. Outre son air confus et sûrement paniqué, il y avait quelque chose qui allait pas avec ses cheveux. Et puis l'absence de maquillage outrancier autour de ses yeux. Et une différence de pilosité faciale. Et puis ses vêtements sombres ponctué de couleurs dans lesquels il l'avait bien vu fourrer un autre de ses articles avant de filer comme un renard et qui n'étaient plus les mêmes...

Dans une allée infréquentée un peu plus loin, Klaus - le seul, l'unique - éclata de rire. Woohouh! Il s'en sortait comme un chef! Fallait pas lui en vouloir, mais il n'avait pas de rentrées d'argents et il avait des doses régulières à se payer. Il avait bien en sa possession une pièce en or que lui avait offert un Leprechaun - un vrai de vrai! -, mais il y tenait trop pour la refourguer au premier numismate venu. Et puis, il fallait être honnête : Klaus ne se ferait jamais trop confiance à lui même, alors... son double ne lui tiendrait surement pas rancune de l'avoir abandonné et s'en sortirait très bien sans lui.
Pas vrai?...

Le junky ralenti l'allure. Plissa du nez et se tordit la bouche à mesure que sa conscience se mit à le travailler...
Mh. Poursuivre sa route ou rebrousser chemin?... Bah...

Klaus connaissait un moyen infaillible de se décider. Il fouilla dans la poche intérieure de son manteau à la recherche de sa fameuse pièce en or. Pile, il continuait son bonhomme de chemin pour aller revendre sa marchandise et aller se payer un gueuleton sans plus se soucier de cette rencontre incongrue. Face, il daignerait se faire bon samaritain et il irait retrouver son autre-lui.
Klaus fronça les sourcils. Fouilla dans les autres compartiments de son manteaux. Il était pourtant sûr de l'avoir ranger là. Il palpa à pleine main les poches arrières de son skinny, fouilla dans ses manches, s'étala les mains sur la figure, épouvanté.

-Mon trésor!!!

Il l'avait perdu lors de sa collision avec l'sosie! C'était toujours lors des collisions que les objets finissaient malencontreusement entre les mauvaises mains.

Pas l'choix. Klaus fit demi-tour.

Hou... il se faisait secoué vilain le sosie. Perché sur l'escalier de secours au dessus de leurs têtes - il n'allait quand même pas inutilement se ré-exposer! -, Klaus regardait comment son autre-lui s'en sortait en faisant bondit un œuf de décoration en pierre dans sa main.

-Hey, beau-gosse! Besoin d'un coup d'main?

L'interpelé et son agresseur levèrent les yeux. Klaus leurs offrit son plus beau sourire. Le brocanteur bafouilla son incompréhension : ils étaient deux?!

-Avant toute choses : t'aurais pas ramassé une pièce en or que j'aurais égarée dans l'coin par hasard? J'y tiens vraiment, vraiment beaucoup à cette pièce.

... Qu'il minauda sur le ton de quelqu'un qui pourrait bien être en train de marchander le cours des évènements avec son double. Cet œuf avec lequel il jouait, il pouvait tenter d’assommer leur brocanteur avec. Où il pouvait disparaitre comme un filou et le laisser se débrouiller, ça pouvait être marrant et lui forger le caractère. C'est que rien n'était gratuit en ce bas monde, et que s'il lui sauvait le derche, il faudrait au moins qu'il le rembourse d'une façon ou d'une autre.
... Comment ça, parce que c'est lui qui avait attiré l'innocent reflet dans ses ennuies?...

codage par LaxBilly.

Ce n'était pas de ma faute si le vaisselle venait m'échapper des mains ! quand on vient de laver une assiette, elle glisse, alors oui, elle s'échappe bien plus facilement puis elle casse. Enfin c'est au bout de une semaine, que finalement mon patron m'avait viré, me disant que je n'étais qu'un incapable, même pas apte à faire une plonge correctement. J'eu un soupire, encore un travail que je venais de perdre stupidement, mais entre s'habituer à la vie de New-York, l'époque, je devais aussi gérer mon loyer et mes études, tout ça, bien ça n'avait rien de simple. A la guilde des historiens, j'avais au moins un toit, une chambre, certes avec d'autre membre de la guilde, donc ça n'avait rien d'intime, mais j'avais pris l'habitude, ici, je devais vraiment me débrouiller seul ... Gagner de l'argent, poursuivre des études, découvrir ce monde, m'adapter à celui-ci ... C'était épuisant, je n'arrivais même pas à dormir correctement, vue que j'étais tout le temps en mouvement. La je devais me résoudre à retourner chez moi, vue que j'avais été viré de mon travail, je n'avais même pas besoin de courir, pour une fois ! alors j'avançais les mains dans les poches, la mine boudeuse. C'est un immense vacarme qui me sorti de mes pensées, relevant la tête, je pouvais voir des gens râler, d'autres crier avant qu'on ne me fonce droit dessus outch ! je fini sur les fesses et ... Ah oui j'avais du me cogner très fort, voila que je voyais une sorte de sosie ... Ouh ... C'était délicat, ou pas ... Bref c'était quoi tout ces objets au sol ? Puis tout en continuant d'entendre hurler, je compris ce qui était en train de se passer, moi, non le gars qui me ressemblait, avait sans doute volé ... Pas bête pour ce faire de l'argent ... Ah non, ne pas penser ainsi. J'arquais un sourcil aux paroles du brun "Comment ça encore ? Je ne suis pas le premier ?", puis voyant celui-ci ramasser les objets à toute vitesse, j'eu juste le temps de me prendre la tête entre les mains, me relevant tout en me massant le crâne. Ouh danger en vue, c'était quoi ça ? Tout était en train de se passer à une vitesse ... Un homme m'attrapa par les épaules, m'insultant de voleur, avant de me secouer "J'ai rien volé ... Vous avez complètement perdu la tête lâchez moi !" mais je pouvais toujours tenter de me débattre, c'était impossible, l'homme avait bien trop de force, mais moi, je pouvais toujours tenter de me faufiler comme une anguille. D'ailleurs, ça ne servait à rien de me secouer, mise à part me donner la nausée, puis l'autre avait fuit ah que ... Ah non il était la ... A ses paroles j'eu un sourire en coin, prenant l'objet en question et donnant un coup sur la tête de l'homme, avant de prendre la fuite. Sautant de haut ... Outch le réception fait très mal, je relevais la tête vers mon sosie "Alors on m'abandonne pour revenir chercher son du ? Ou par bonté ?" dis-je sarcastiquement, tout en prenant la fuite avec le brun. Quand je pense que j'avais penser un peu plus tôt, pas besoin de courir, tu viens d'être viré, pas besoin courir tu seras bientôt chez toi, bien voila, c'était parti pour une course. Finalement voulant traverser la route, je fus klaxonner avant d'être percuter sur le côté par une voiture, mais ça n'allait pas m'empêcher de continuer à courir, finalement je trébuchais, cherchant l'autre gars du regard et reprenant mon souffle. J'en profitais aussi pour fouiller dans mes poches, car oui, instinctivement, j'avais ramassé des objets au sol "siffle".

-Comment ça encore? Je ne suis pas le premier?

Klaus eut un gentil rire moqueur à l'intention de son quasi reflet. Ah ça! Il n'avait pas l'air d'être très au fait des anomalies temporelles et multiverselles de ce monde, celui-là! C'était mignon... Mais il n'avait pas le temps de se perdre en explications : l'allemand ramassa le butin qui lui avait échappé et abandonna le doublon à son propre sort.

Mais est-ce que ça ne revenait pas à s'abandonner lui-même? Pouvait-il réellement se trahir?... Klaus n'était pas du genre à s’abîmer dans d'intense réflexion psycho-philosphique. Son truc, c'était agir sur l'impulsion et au plus facile. Pourtant, il se surpris à faire demi-tour.

-J'ai rien volé... Vous avez complètement perdu la tête lâchez moi!

Ah là lààà... Il fallait s'y attendre. Avec une tronche pareille, il ne pouvait que s'attirer des ennuies. SES ennuies, en occurrences... Le junky observa le plus jeune se faire malmener par SON poursuivant avant d'intervenir.
Il parut étonnement plus heureux que fâché de le voir et s'empara de l’œuf en pierre qu'il lui tendit sans attendre : il assomma son agresseur et pris les jambes à son coup. Oh le digne Lui! Il aurait pas fait mieux! Klaus bondit par dessus la rambarde de l'escalier de secours où il était ré-apparu et se lança aux côtés du faux-Numéro-Quatre.

-Alors on m'abandonne pour revenir chercher son du? Ou par bonté?

-Un minois pareil, ç'aurait été criminel de ma part de le laisser se faire abîmer! confia t-il avec un clin d’œil malicieux.

Un cri aiguë retentit. Par dessus son épaule, Klaus vit une bonne-femme s’égosiller à la vue du lourdaud qui gisait à terre, et pointé soin doigt manicuré et garnis de bijoux sur eux, à l'intention de deux agents en uniforme. Et Shit!

Ils slalomèrent entre les badauds, bousculèrent les passants, et déboulèrent à travers la route. Un coup de klaxon alerta Klaus qui sursauta violemment en voyant son sosie être percuté par le véhicule.

-OH MEIN GOTT! qu'il porta les mains à ses cheveux hirsutes, sous le choc, avant de frapper un grand coup sur le capot meurtrier. Hey, espèce de malade! Regarde un peu la route!

C'pas possible! On lui avait assassiné son sosie!!! A peine venaient-ils de se rencontrer! Ceci alors que son précédent jumeau - Nathan Young - s'était envolé aussitôt croisés. Le pauvre Hargreeves se demanda s'il n'était pas sous le coup d'une malédiction.
Que nenni : l'autre se releva, à peine amoché. Il est en vie! Klaus le choppa par la manche et l’entraîna dans sa course, direction les allées étroites de la ville.
Klaus vérifia si les flics étaient toujours dans leur dos, puis avisant un débarras de détritus et conteneurs poubelles, il choppa l'autre par le col en ouvrant le couvercle de la bene.

-Grimpe là d'dans! Vite! VITE!

Klaus le suivit à l'intérieur. A l’abri, silencieux, il lui paru distingué un bruit de course, quelques interrogations, puis un nouveau départ précipité, loin de leur cachette.
Au bout de quelques minutes de calme, il fini par rouvrir grand le couvercle et prendre une vive inspiration.

-Mazette! Ça sent pas la rose, hein? qu'il gloussa en aidant l'autre à descendre.

Klaus resta dans sa bene. Il y était bien, dans sa bene. Il y pris appuie dessus et dévisagea son doublon.

-Dis donc, j'ai bien cru qu'il t'avait cassé en deux le sale chauffard... comment tu t'sens?

Rien de cassé?... L'allée était déserte, isolé de l'animation de centre-ville à laquelle ils venaient d'échapper. Ils pouvaient y stationner un moment. Le temps de faire connaissances peut-être. Klaus tira une flasque de l'intérieur de son manteau où rutilaient les objets volées qui y étaient encore cachés, et avala trois bonnes gorgée. Il en proposa à son doublon. Il se rendit compte que son regard s'était arrêté sur les babioles.

-Oh, ça? Je ne sais pas ce que tu imagines, mais ce n'est certainement pas ce que tu imagines. prit-il les devants en refermant le pan de son manteau et hochant de la tête à la négative, faussement sévère pour se rendre plus convainquant. Parce qu'il avait une tête de voleur, l'échevelé aux yeux fardés? C'est... l'héritage de Grand-Papa. Paix à son âme. Il se signa et envoya un baiser ému au ciel. Je m'en allait faire estimer la marchandise pour payer les dettes énoOormes qu'il nous a laissé quand cet affreux personnage! a voulu m'escroquer. Ah, si tu l'avais pas arrêté, je ne sais pas ce qu'il serait advenu de ma pauvre carcasse.

Si, si, opinât-il du chef, pour de vrai, pour de vrai. Et puis, même si c'était pas vrai, il ne pouvait pas nié que c'était amusant...
Le filou dévora l'autre de ses yeux couleurs absinthes. Puis il sauta par dessus le rebord de la poubelle pour atterrit et se redressé juste devant lui. Son visage à un souffle du sien. Avec un air contemplatif difficile à déchiffrer, propres aux excentriques, aux junky, ou aux pervers-psychopathe?, il loucha sur sa face familière... Puis il commença à lui tourner autour.

-...Tout pareil, convint-il. La même taille... balada t-il les yeux de ses pieds à la tête. Le même cou gracile... effleura t-il sa nuque de deux doigts sans pudeurs. Sans prévenir, il crocheta l'arrière de son col et regarda à l'intérieur : c'est bien ça, le même grain de beauté au même endroit!

Klaus s'écarta précipitamment au risque de se recevoir une baffe.

-Pas de doute! T'es bien moi. Mais sans être moi. Et avec quelques années et poils au menton en moins. Et en plus ignorant, aussi...

On aurait dit qu'il la savourait, cette situation. Outre les banalités d'usage, le sosie devait crouler sous les questions dont Klaus-le-Seul-l'Unique se faisait déjà un plaisir de répondre.

codage par LaxBilly.

Ouahou c'était à se cogner la tête contre un mur, je n'étais pas le premier, dit ainsi ça pouvait même sonner étrange. Sans oublier que ce double de moi, venait de prendre ses jambes à son cou, m'abandonnant à type bien gu*ulard, pour ensuite revenir, et il était clair, que je ne pouvais m'empêcher une remarque sarcastique, mais je me contentais d'arquer d'un sourcil, aux paroles de mon double. Quelque part, j'aurais même pu en rire, mais c'était bien loin d'être le moment, car une course poursuite venait de débuter. Courir dans New-York, c'était comme courir dans Londres, pendant une chasse, il y avait un monde fou et c'était tout simplement impossible de passer, sans se faire bousculer, voir même renverser (dans mon cas, les voitures que je connaissais, n'était pas aussi grosse que celle que je venais de me prendre). Le choc avait été dur, mais heureusement, pas assez violent pour me faire passer par dessus le capot, je pouvais entendre le brun crier contre le chauffeur, alors que je me tenais les côtes, je n'allais pas chercher si j'avais des égratignures, je verrais plus tard, disons que la, j'étais loin d'avoir le temps de me contempler de plus près. Puis cette fois-ci entraîné par mon double, je couru à en perdre mon souffle pour échapper à la police, je ne fis pas la fine bouche, lorsque le brun m'aida à rentrer à l'intérieur d'une benne, le temps de reprendre notre souffle, mais aussi d'échapper à la police. Pour le moment j'avais les muscles encore chaud, j'étais sur le coup de l'adrénaline, mais une fois le tout refroidi, se serait pas beau, pensais je en me tenant les côtes avec une grimace. Puis au bout d'un moment, l'homme m'aida à sortir de la benne "Je t'avoue que j'ai pas eu le temps de sentir" , mais oui une benne, ça devait pas sentir bon, ce qui voulait dire que moi non plus. Pour en revenir au chauffard, disons que moi aussi j'avais eu peur et mal ... "Peut-être des côtes ... J'ai pas eu le temps de regarder, mais je peux sentir" dis-je en cachant une grimace, c'est que ça faisait mal. Puis à l'explication du brun, j'eu un rire sans joie, avant de sortir des bijoux de ma poche "Ouais c'est ça, l'héritage de grand papa, il avait un goût prononcé pour les bijoux pour femmes" dis-je cette fois-ci avec un sourire en coin. Oh je n'avais jamais vraiment voler, mais dans le bas Londres, il fallait vivre, et j'en avais vue des choses par très légales, alors pour ce qui était de l'héritage de grand papa, disons que je connaissais aussi ce genre d'histoire. J'eu à peine le temps de cligner des yeux, que le gars était tout juste face à moi, ouahou ... Euh ... J'ai quelque chose sur le nez ? Puis lorsque je senti les mains du brun, j'eu un sursaut "Ey ! tu veux aussi voir plus bas ? Non ne me répond même pas, je sais que tu va dire oui, je sais pas pourquoi, mais je le sent". Pourquoi ? Quelque chose me disait euh ... Je ne sais comment dire, j'avais l'impression de le connaitre sans vraiment le connaitre, c'était sans doute le physique. "Donc je te nomme comment ? L'ainé ? Le vieux ? Oh ! l'ancien ! " dis-je avec un sourire en coin, aïe dire des c*nneries ça fait mal, pensais je en me tenant à nouveau les côtes.

-Ouais c'est ça, l'héritage de grand papa , se moqua l'infortuné sosie embarqué dans une affaire de vol d'antiquité, ou à entendre le voleur, une affaire d'héritage récupéré des mains d'un affreux brocanteur. Il avait un goût prononcé pour les bijoux pour femmes

-Hey! Je ne te permet pas de juger les inclinaisons de mon cher Grand-Papa!  S'offusqu'à exagérément l'homme maniéré et dont les yeux étaient cernées de khol. Pardonne le Opa, il ne sait pas ce qu'il dit,  s'excusa t-il en levant pieusement les yeux au ciel.  

Puis l'énergumène tourna autour de son reflet ambulant. Moui, moui, tout pareil que lui, même potentiel bogossitude, même souplesse et furtivité, même penchants pour se retrouver dans les ennuies! et même en le tâtant, il pouvait reconnaître sa propre constitution...

-Ey! tu veux aussi voir plus bas?  

-Si tu l'proposes...  ronrona t-il

-Non ne me répond même pas, je sais que tu va dire oui, je sais pas pourquoi, mais je le sent

-Et perspicace! Oh, mon digne moi-même!  s'extasia t-il devant le lui... peut-être un poil plus jeunot.

-Donc je te nomme comment? L'ainé? Le vieux? Oh! L'ancien!  

-Klaus, ça suffira,  se vexa l'indubitable ainé. Ou l'Original, ça me va aussi.  Parce qu'il ne faisait aucun doute que s'il rencontrait d'autres lui, ce ne pourraient être que des copies du multiverse... Et toi, pâle-copie-du-géniallisime-moi?  

De rire avec lui, l'autre se replia sur ses côtes douloureuses. Klaus inclina la tête.

-Fais voir,  ordonna t-il en lui soulevant le t-shirt, sans attendre de permission. Ca va, fait pas cette tête, je vais pas te sauter dessus!  

Pas encore, s'amusa intérieurement le gentil pervers. Klaus grimaça à la vue d'un large hématome.

-Et ben, on peut dire qu'il t'a pas raté l'aut' taré du volant. T'as un chez toi où on pourrait s'occuper de ça? Et une trousse de secours? Ou de la monnaie pour la pharmacie? M'en veux pas, mais j'ai les poches déjà remplies, j'ai p'u la place pour un porte-monnaie...  

Fallait pas compter sur lui pour lui acheter quelque chose. Fidèle à ses initiative tactile, Klaus passa un bras autour de l'épaule de son jumeau et l’entraîna à travers les ruelles en direction d'une route plus fréquenté pour rejoindre appart' ou pharmacie. Il fouilla à l'intérieur de sa veste, et tendit une flasque d'alcool au souffreteux.

-Tiens. Ça t'aidera à tenir.  

La gnôle, il connaissait pas de médicament plus efficace en attendant mieux! Faut dire, se mettre la gorge en feu, ça avait de quoi distraire d'un mal au côté...

codage par LaxBilly.

Mouahahah l'argent de grand papa, j'avais été à la rue, j'en avais fait aussi du n'importe quoi, tout comme trouver des excuses pour ne pas me faire arrêter, malheureusement ça finissait toujours pareil, un coup de pied aux fesses, et j'étais de retour dans les dortoirs de la guilde à m'ennuyer ferme, me retrouvant alors privé de sorti pendant un moment, pendant que les plus riches des élèves, pouvaient profiter du week-end, et de se retrouver avec leur famille. C'était long ... Puis nettoyer le musée, ce n'était pas forcément la chose la plus amusante au monde, surtout lorsqu'on est enfant ... Puis adolescent évidemment ... Après il ne fallait pas s'étonner, si j'avais toujours soif d'aventure. En tout cas, devant cet homme, qui me ressemblait pas mal, voir beaucoup, je ne pouvais que sourire devant son air offusqué. "Opa ? Tu es d'origine allemande ?". Puis devant son regard très persistant, je fini par lâcher une phrase que je ne pouvais que regretter, d'ailleurs, à la réponse de mon sosie, je roulais des yeux, puis j'arquais d'un sourcil à ses paroles, serais je ainsi plus tard ? Cet homme était mon futur ? "Klaus l'original" dis je avec un sourire "Moi Tom ... " dis je tout en ne sachant pas trop quoi répliquer, car bon, c'était tout de même un nom? que mes parents avaient choisi, je ne pouvais que le respecter et ... Bon, je n'allais pas me la jouer nostalgique. Puis expliquant que j'avais les côtes douloureuses, en même temps se prendre une voiture, je ne pouvais pas dire que ça faisait du bien ... Me reculant au regard de Klaus, trop tard il avait soulever mon t-shirt, bon, j'aurais du m'y attendre. "Non disons que je n'ai juste pas envi que tu sois jaloux en voyant combien je suis musclé" dis je en riant légèrement, sachant parfaitement que c'était tout le cas contraire, puis la plaisanterie, ça ne faisait pas mal. J'hochais la tête aux paroles de Klaus, grimaçant légèrement, tout en me redressant "Ouais j'ai un chez moi, un petit appartement mais ... Rien d'autre, j'ai pas de monnaie" , l'argent dans cette ville, c'était ce qu'il y avait de plus dur à avoir, la misère ... "Mais je dois avoir quelque ... Enfin comme j'ai déjà fini avec des ennuis, il se peut qu'il me reste quelque truc" dis je tout en me rappelant les fois ou j'avais dormi dans la rue, avant de me faire attraper par une bande, des idiots, vue que je n'avais rien sur moi, ça avait été seulement le plaisir de cogner. En faite, malgré que je me sois pris une voiture, que j'ai sans doute louper le boulot, j'étais heureux de faire la rencontre de Klaus, car dans cette ville, il n'y avait pas à dire, c'était assez redondant, la vie n'était pas fabuleuse, elle était même compliquée, c'était assez épuisant, et je n'avais pas souvent l'occasion de sourire. Puis devant la flasque d'alcool, j'haussais des épaules avant d'en prendre une gorgée, youhou ça arrache, mais ça réchauffe bien "merci" dis je en lui redonnant la flasque.