It's not a dream ! It's a nightmare ! (Goodman ♥)

1994 à Shadyside :  Ziggy aujourd’hui avait revu pour la première fois Madame Lane – depuis le camp de vacances en 1978 – à qui elle avait rendu le carnet qui lui revenait de droit. Celui que Cindy, sa sœur, avait subtilisé à l’infirmerie à l’époque et qui aurait dû servir à mettre fin à la malédiction de la sorcière. Enfin, plutôt la malédiction lancée sur Shadyside par la famille Goode. Ça avait littéralement ébranlé la rousse de découvrir que Nick n’était pas du tout le garçon qu’elle avait imaginé et qu’en prime il l’avait laissée croire qu’elle n’était qu’une folle à ses yeux alors qu’il savait pertinemment que le massacre du camp Nightwing avait eu lieu par sa faute. Si bien que ce soir-là en plus d’avoir le cœur brisé par la mort de sa frangine, le brun lui avait brisé en mille morceaux alors qu’elle était tombée amoureuse de lui. Depuis elle n’avait jamais pu l’oublier et n’avait rencontré aucun autre homme puisqu’elle vivait recluse chez elle et ne sortait que si nécessaire.

En fin de soirée, la trentenaire s’était endormie sur son canapé avec son chien Major Tom sans réaliser ce qui allait se passer dans les prochaines heures.

2021 à New York : Christine se trouvait dans les bras de Nick. Il faisait nuit, les étoiles brillaient dans le ciel. Les deux jeunes étaient couchés dans l’herbe fraiche dans ce qui semblerait être un parc. La rouquine sentait son cœur battre la chamade alors qu’elle posait ses yeux bleus sur le brun. L’ado se noya dans le regard de son crush et ne résista pas à cette envie qui la prenait aux entrailles. Elle rapprocha donc doucement son visage de celui de Goode, elle sentait déjà son souffle contre ses lèvres et brisa la légère distance entre elles et la bouche de son partenaire, l’embrassant comme elle l’avait déjà fait la première fois. Eh oui, elle aime bien prendre les devants la petite, puisque de toute évidence si à l’époque elle ne l’avait pas fait, elle aurait pu attendre longtemps son premier baiser avec Nicolas qui ne semblait pas disposé à le faire lui-même. La jeune Berman sentait son cœur qui s’affolait de plus en plus, battant à tout rompre dans sa poitrine. C’était en souriant contre les lèvres du garçon qu’elle mit fin à leurs embrassades, caressant tendrement sa joue.

En fait, Ziggy se croyait en plein rêve, puisqu’il n’était pas rare qu’elle voie le jeune Goode et s’imagine en couple avec lui. Chose qu’elle n’a jamais vraiment connue puisqu’ils n’avaient été ensemble que l’espace d’une soirée et n’avaient échangé qu’un seul baiser. Donc non, pour le moment la miss ne réalisait pas encore qu’en fait c’était réel. Comment le pourrait-elle alors que normalement tous les deux sont censés avoir une trentaine d’années. C’est en bougeant un peu et quand elle sentit un gros caillou lui faire mal aux fesses que la petite rousse comprit qu’en fait elle n’était pas en train de rêver de son premier amour pour la énième fois. « Putain ! Je suis pas en train de rêver comme d'habitude ?! C'est bien réel ! » Paniquée elle le repoussa assez violemment. « Lâche-moi Goode ! Tout de suite ! Sinon j’te jure, je hurle et te ferai passer pour un détourneur de mineurs ! » Lui dit-elle froidement en lui lançant un regard noir. Le même qu’elle lui avait offert lorsqu’ils s’étaient retrouvés devant l’arbre du centre commercial. « Puis qu’est-ce que c’est que ce délire ? T’étais mort ! Qu’est-ce que tu fous là ? Et pourquoi t’es redevenu un ado ? » La pauvre n’avait pas encore remarqué qu’elle aussi avait eu le droit à ce rajeunissement. Tout en se débattant, une vieille douleur se réveilla, ce qui la fit grimacer. C’était quoi encore ce bordel ? Enfin, non, elle sait pertinemment que ce sont ses anciennes blessures, là où elle avait pris moult coups de couteau qui lui faisaient mal. Histoire de s’assurer que tout allait bien à ce niveau-là, elle souleva légèrement son t-shirt afin de jeter un œil. Heureusement grâce à la lumière de la lune, elle parvint à voir qu’elle ne saignait pas. C’était juste que comme d’habitude, parfois elle était prise de douleurs, comme pour lui rappeler ce qui s’était passé au camp de vacances. Comme si c’était pour qu’elle n’oublie pas l’horreur qui s’était déroulée cette nuit-là. N’étant pas à l’aise avec ses affreuses cicatrices sur son ventre, Christine rabaissa son haut, ne souhaitant plus avoir ça sous sa vue puisqu’en plus de lui faire mal physiquement, ça lui faisait mal aussi mentalement.

Nick se réveille un peu en un mini sursaut. Il est perdu et ne sait plus où il se trouve alors que cette sensation d'un mal être le quitte peu à peu. Un mal de tête est même survenu dans la zone où Deena l'avait poignardé mais à priori tout allait bien puisqu'il était là. Bien vivant. De plus il est bien réveillé et ne cesse de regarder ce visage qu'il a devant les yeux : celui de Ziggy Berman. La jeune fille est endormie dans ses bras et il ne peut que sourire alors que sa main libre caresse sa joue avec douceur.

Le brun a l'impression d'être au paradis, que plus personne n'attendra de lui quoique ce soit. Il ne regrettait pas d'être mort mais au moins si la rouquine était morte il serait heureux de pouvoir passer du temps avec elle le restant de ses jours. D'ailleurs cette dernière se réveille doucement et il ne dit rien. En particulier quand elle l'embrasse. Goode est étonné et ne s'attendant pas à ça mais le garçon continue ce baiser qu'il trouve doux et étrange à la fois puisque leur premier baiser datait d'il y a très longtemps, en 1978. Mais son cœur bat la chamade alors que sa main caresse son bras avec tendresse pendant qu'il l'embrasse toujours en se perdant même dans ce baiser.

Mais le moment de calme ne dura pas quand la rouquine se met à râler que ce n'était pas un rêve comme d'habitude. Tout ça parce qu'elle se réveillait. Limite il se faisait engueuler et se faisait traiter de détourneur de mineur. Le brun ne peut s'empêcher de rire face à tout ça. Parce qu’il ne comprenait absolument rien.

- Quoi ? Tu as l'habitude de rêver de moi souvent Berman ? J'imagine qu'on est au paradis non ? Parce que je suis mort et tu l'es sûrement aussi... Sinon je vois pas l'explication. Il se met à sourire doucement en mettant ses mains dans ses poches. Détourneur de mineur... Tu disais pas ça avant quand on s'embrassait dans le bâtiment des sciences. Puis qu'est-ce que tu me chantes ? Je suis Shérif, je ne suis pas un ado. C'est toi qui l'est ! Ce n'était pas possible cette histoire. Puis en voyant les cicatrices sur sa peau, il grimace, un peu mal à l'aise de voir ça. Tout ça c'était sa faute et il s'en voulait que ça ait fait du mal à Ziggy. Attend une minute... Tu as ça depuis ce fameux soir ? demande-t-il d'un air coupable.

La rouquine après s’être endormie sur son canapé se réveilla dans les bras de Nick, notamment lorsqu’elle avait senti la douce caresse qu’il offrait à sa joue. Enfin, elle ne s’était pas vraiment rendue compte qu’elle était éveillée, puisqu’elle avait l’impression d’être dans l’un de ses nombreux rêves. En effet, depuis l’âge de 16 ans, c’était assez régulièrement que le brun s’immisçait dans sa tête lorsqu’elle dormait. Sûrement parce qu’elle regrettait le fait que leur relation se soit évaporée si rapidement alors qu’elle aurait vraiment aimé vivre une belle histoire d’amour avec Goode. Sauf que ça ne s’était pas passé comme ça dans la réalité, malheureusement pour la petite rousse.

Ziggy appréciait énormément le baiser qu’elle avait initié et était en train d’échanger avec son crush. Son cœur qui battait à une vitesse folle pouvait en témoigner. La jeune fille retrouva exactement les mêmes sensations que lorsqu’elle avait embrassé ce garçon pour la première fois lors du camp d’été. La main du brun sur son bras lui fit l’effet d’une petite décharge électrique sur la peau, mais ce n’était pas désagréable, non, c’était même tout l’inverse en fait. Sauf qu’un détail vint mettre fin à ce moment doux et magique. En effet, une petite pierre avait piqué les fesses de la miss à travers son short. Ce qui la ramena brutalement à la réalité. Berman bougea un peu et attrapa ce satané caillou qu’elle jeta au loin, puis se rappelant de tout ce qui s’était passé il y a peu, elle eut l’impression de se prendre un seau d’eau glacée sur la figure et se mit à jurer. Elle s’en voulait de ne pas avoir compris plus tôt qu’elle n’était pas perdue dans un rêve puisque si elle l’avait réalisé, elle n’aurait jamais offert un baiser à ce traître. D’ailleurs pourquoi l’avait-il laissée faire ? Pourquoi il ne l’avait pas repoussée comme elle tentait elle-même de le faire là de suite alors qu’elle lui criait dessus, voulant juste qu’il cesse de la toucher. En l’entendant rire, elle le fixa d’un air encore plus mauvais. « Ça te fait marrer Goode ? » Lâcha-t-elle assez amère puisqu’elle lui en voulait atrocement pour tout ce qu’elle avait subi par sa faute. Et en plus, il osait se moquer d’elle, tout ça parce que dans la panique elle avait lâché une info qu’elle aurait mieux fait de garder pour elle. « Va te faire foutre ! » Lui répondit-elle en lui faisant un joli doigt d’honneur - comme elle l'avait déjà fait par le passé - alors qu’il relevait le fait qu’elle rêvait souvent de lui. La prochaine fois, elle fera gaffe à ce qu’elle sort aussi, sauf que là, perturbée c’était sorti tout seul et bien sûr, ça n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd.

Nerveusement Christine se mit à rire quand son interlocuteur songea au fait qu’ils devaient être au paradis et morts tous les deux. « Non ! TU es mort ! » Dit-elle en pointant un doigt vers lui. « Moi, je ne le suis pas, même si j’aurais préféré le rester… » Chose qu’elle pensait souvent depuis que sa sœur n’était plus de ce monde. Puis elle se mit à réfléchir à voix haute. « Je me souviens que Deena a réussi à te tuer, mettant ainsi fin au bordel que ta famille et toi vous avez engendré ! Je me rappelle être allée voir Madame Lane pour lui rendre son vieux carnet puis être rentrée chez moi et m’être endormie sur le canapé avec... » C’est là qu’elle se rappela de son fidèle compagnon à quatre pattes. « Major Tom ! Merde ! Mon chien ! » Aussitôt elle tourna la tête de tous les côtés pour regarder s’il n’était pas dans les alentours. « Non ! Fait chier ! » Jura-t-elle, inquiète du sort de son animal. Où pouvait-il être passé ? Et puis pourquoi elle se réveillait ici avec Nick alors qu’elle aurait dû être chez elle, dans son salon ? « Major Tom ! Viens là mon chien ! » Tenta-t-elle d’appeler, même si elle n’était pas franchement certaine qu’il se trouve ici, mais elle devait essayer pour s’en assurer.

À nouveau la miss posa son regard haineux sur Nick quand celui-ci râla en lui rappelant leur passif et le fait qu’à l’époque ça ne lui avait pas déplu ce qui s’était passé entre eux. Surtout quand on sait que c’était l’adolescente qui avait tout fait pour qu’il y ait un début de romance avec le mono. « Oui ben à l’époque je croyais bêtement que t’étais sincère avec moi ! J’ai été trop conne d’avoir imaginé ça ! Alors que toi tu t’es pas gêné pour faire semblant de ne pas me croire à propos de la sorcière et me laisser penser que tu me prenais pour une pauvre folle ! » Ce qui l’avait littéralement détruite. Au point qu’elle s’était coupée du monde et avait probablement vécu avec une dépression même si elle n’avait jamais consulté pour ça. Sans compter le fait qu’elle avait réglé toute sa vie à coups d’alarmes pour faire tout à des moments précis de la journée, chaque jour. Ce qui était un moyen pour elle de se rassurer tant elle était perturbée suite au massacre du camp de vacances en 1978 qui l'avait marquée au fer rouge. « Tu ferais mieux de te regarder dans une glace Goode parce que t’as exactement la même allure qu’au camp Nightwing ! » Dit-elle en lui lançant un sourire hypocrite. Enfin jusqu’à ce qu’elle fronce les sourcils. « N’importe quoi ! Tu cherches encore à m’embrouiller l’esprit ! » L’accusa-t-elle, ne songeant pas du tout au fait que cette fois il disait vrai. Ben oui, maintenant elle allait se méfier de lui comme de la peste étant donné qu’elle savait de quoi il était capable.

Tandis qu’ils se prenaient la tête et qu’elle se mit à bouger un peu trop brusquement, Ziggy sentit une douleur vive au niveau de son ventre et de sa poitrine. Elle grimaça à cause de ça puis souleva son haut et vérifia que tout était en ordre. Elle ne savait même pas pourquoi elle faisait ce contrôle, sans doute que c’était son instinct qui l’y avait poussée. Mais fort heureusement, rien n’avait bougé, pas même ces foutues cicatrices qu’elle se traînait depuis 16 ans maintenant. Berman releva la tête et fixa le brun sans sourciller. « Wah ! Quelle déduction Sherlock ! T’as fait combien d’années d’études à l’académie de police pour en venir à cette conclusion ? » Lâcha-t-elle d’un air moqueur et acerbe à la fois. « C’est un cadeau souvenir de l’un de tes sbires ! Sympathique hein ? » Lança-t-elle de manière ironique avant d’embrayer sur autre chose. « D’ailleurs pourquoi tu m’as ramenée ? Pourquoi tu as salopé le boulot de ton homme de main ? » Parce que oui, depuis qu’elle avait appris son rôle dans la malédiction de Shadyside, elle se posait la question et aimerait bien connaître la ou les raison(s) qui l’avai(en)t poussé à la réanimer.

Alors que Ziggy l’envoyait bouler en lui demandant ce qui le faisait marrer, le jeune Goode se met à sourire. Il ne comprend rien à la situation et ne sait pas du tout ce qui se passe actuellement mais elle est plutôt drôle dans son ensemble puisqu’il se croyait mort et au paradis Ce qui n’était pas du tout le cas mais le fait de savoir que Ziggy pouvait rêver de lui est assez jouissif en fin de compte. Ainsi donc Nick n’est pas du tout le seul à regretter que leur histoire n'ait pu aller plus loin surtout que ce qu’il a fait c'était tout simplement pour elle. Pour la protéger puisqu’il savait parfaitement bien qu’il ne pouvait échapper à son destin maintenant qu’il avait commencé.

Le brun n’avait jamais voulu tout ça mais il s’était pris au jeu. De plus sa vie était même devenue meilleure alors que tout lui réussissait. A lui ainsi qu’à son frère Will. Alors la vie de quelques personnes pour la sauvegarde d’un quartier n’était rien en fin de compte. Non ? C’est vrai qu’au début il était choqué de la violence de son sortilège mais il s’était endurci avec les années. Tellement qu'il ne le faisait qu'en de rares occasions.

La rouquine lui apprend par la suite qu’il n’y a que lui qui était mort à l'époque, confirmant ainsi qu’ils ne sont donc pas du tout au paradis mais dans une sorte de monde bizarre. Comment cela faisait-il qu’il était encore là ? Et comment cela faisait-il que la rouquine était redevenu adolescente ? En tout cas il peut assurer que ce n'est pas lui puisqu'il n'a touché à rien.

- Comment tu as pu survivre sans moi avec ces monstres ? demande-t-il surpris avant de se mettre à soupirer comme s’il était gêné par leur conversation. Je suis désolé pour ta sœur tu sais mais je ne pouvais pas vous sauver toutes les deux et encore tu as eu beaucoup de chance que j’ai pu réussir à te réanimer. Puis quand elle parle de Deena ses poings se serrent puisqu’il se souvient de cette petite peste qu’il l’avait tué et de la terreur qu’il avait ressenti en voyant toutes les victimes des tueurs qui avaient sévi pour sa famille. Ton chien n’est pas là Ziggy. Personne n’a l’air d’être là on est que tous les deux !

Même s’il n’est pas sûr puisqu’il a cette crainte que les tueurs soient encore là, quelque part et qu’il tente de prendre la belle rouquine pour cible. S’il était revenu à la vie ce n’était sans doute pas pour rien  mais pour l’heure cela l’agaçait de ne rien comprendre. Peut-être que la malédiction le protège de la mort après tout même si c’était ridicule puisque son propre père était mort. Cela n’avait aucun sens. Puis en entendant les propos de la jeune Berman, Nick ne peut que hausser un sourcil en croisant les bras.

- Tout le monde à Sunnyvale ne croyait pas votre légende de la sorcière. Je ne pouvais pas leur dire que je te croyais au risque que cela me coute ma place de Shérif tu sais bien ! Il souffle ensuite en essayant de se faire comprendre Cette nuit a été aussi terrible pour moi. Je me suis pris un coup de hache pour te sauver je te rappelle ! Je ne pouvais pas être plus sincère avec toi ce soir là parce que je tiens à toi Ziggy !

Il n’était pas forcé de l’aider mais il l’avait fait et finalement le garçon s’en retient bien de lui dire qu’il était déçu de son comportement après tout ce qu’il a fait pour elle et de ce qu’il a sacrifié pour qu’elle reste en vie. Même si savoir qu’ils avaient apparemment la même apparence que lorsque cette soirée d’horreur avait commencé le perturbe beaucoup. Ziggy a même l’air de ne pas le croire du tout.

- Te fous pas de moi Berman ! Pourquoi je chercherais à t’embrouiller l’esprit alors qu’on est tous les deux dans le même bateau ? Je ne sais pas ce qui se passe mais si moi je suis redevenu jeune c’est pareil pour toi et la malédiction n’a rien avoir là-dedans.

Quand la rouquine regarda ses cicatrices Nic se sent mal et se rapproche un peu plus d’elle. Il a envie de toucher, de voir à quel point sa création du tueur qu’était devenu Tommy avait fait du mal à Ziggy. Il l’écoute doucement en l’entendant une fois de plus se moquer de lui.

- J’avais cru saisir oui… Ecoute je ne voulais pas du tout que tu sois blessé ce soir-là. Je te l’avais dit que j’avais laissé beaucoup trop de monde se faire tuer et que je ne supporterais pas du tout qu’il t’arrive quoi que ce soit… Il se mord doucement la lèvre. Tout ce que tu avais à faire c’était prendre ce fichu bus ! Sort Nick qui n’aime pas du tout se rappeler de la peur qu’il a subi cette nuit-là. La peur de la perdre à tout jamais. Parce que je ne pouvais pas vivre en sachant que tu étais morte par ma faute… Je t’aime Ziggy et je ne peux pas me passer de toi.

Grrr, la jolie rousse avait juste envie de grogner en voyant Goode sourire alors qu’elle était en rogne après lui. Vraiment, elle ne supportait pas de le voir avec cet air satisfait sur son visage. Tout ça parce qu’elle n’avait pas fait gaffe et qu’il avait bien compris qu’il hantait ses rêves, même encore maintenant alors que seize ans s’étaient écoulés depuis cette fameuse nuit où ils s’étaient rapprochés. Et pourtant Ziggy aurait préféré ne plus penser au brun, ne plus avoir de sentiments pour lui, sauf que ça ne s’était pas passé comme ça et que même si elle le hait, son cœur bat toujours pour Nick.

La rouquine ne pouvait que se marrer quand son interlocuteur songea au fait qu’ils étaient tous les deux décédés et se trouvaient au paradis. Déjà d’une parce que non, elle n’était pas morte et qu’en prime si c’était le cas, lui serait plutôt en enfer vu tout le mal qu’il avait fait. « C’est bien simple quand tu es mort, pouf, ils se sont tous évaporés. » Répondit la jeune Berman quand le garçon lui demanda comment elle avait pu s’en sortir sans lui. « Et puis de toute façon qu’est-ce que ça peut bien te foutre ? T’étais prêt à me faire tuer avec toi ! » Lança-t-elle froidement en repensant au moment où il avait osé la serrer contre lui, lui mettant du sang de la jeune Johnson sur elle afin qu’elle soit de nouveau la cible des tueurs. Ceci dit, s’ils s’étaient occupés de son cas, peut-être qu’à cette heure-ci elle serait enfin auprès de Cindy. « Ouais, eh ben, t’aurais mieux fait de me laisser pour morte ! Ça aurait été mieux pour tout le monde ! À cause de toi, la promesse que j’avais faite à ma sœur avant de mourir a été rompue. Et puis ça m’aurait évité la vie de merde que j’ai eue par la suite ! » Lâcha-t-elle avec un regard à la fois triste et énervé tandis qu’elle vidait son sac et tout ce qu’elle avait sur le cœur. Puis à voix haute, la jeune fille se remémora tout ce qu’elle avait fait avant de se retrouver ici en présence du ressuscité. D’ailleurs comment c’était possible ça ? Mais là, ce qui l’importait encore plus, c’était le sort de son chien adoré, le seul compagnon qu’elle avait eu, son unique réconfort. Alors qu’elle le cherchait du regard et l’appelait, Nick lui annonça qu’il pensait qu’ils n’étaient que tous les deux. L’ado tourna la tête vers lui et l’observa toujours durement. « C’est bien ma veine tiens, d’être en tête à tête avec toi ! La dernière personne que j’ai envie de voir ! » En effet, elle aurait mille fois préféré éviter de le recroiser puisque sa présence l’insupporte au plus haut point tant elle lui en veut et qu’elle ne lui pardonnera probablement jamais.

Miss Berman voyait bien que son attitude ou encore ses propos ne semblaient pas plaire au brun puisqu’elle le voyait dans sa manière de faire alors qu’il la regardait en croisant les bras tout en haussant un sourcil, mais voilà elle n’en avait rien à faire. Elle avait la haine et il fallait que ça sorte, que ça plaise ou non à Goode ! « Oui, j’ai bien compris que t’as préféré ta carrière à moi, merci ! Et que tu t’en contrefichais que j’aie le cœur en miettes. Je venais de perdre ma sœur et toi t’as terminé de me briser le cœur. Ton regard à ce moment-là, j’ai vraiment eu l’impression que tu me prenais pour une tarée ! » Oui, elle cherchait à lui faire comprendre ce qu’elle avait ressenti, même si ça n’allait probablement servir à rien et qu’ils auraient dû avoir ces explications depuis belle lurette. De plus, la manière dont Nick soufflait montrait bien à Christine – en tout cas c’était ce qu’elle pensait – qu’il s’en fichait royalement de l’avoir blessée et qu’il préférerait sûrement parler d’autre chose puisque ça avait l’air de le gonfler. « Je t’ai rien demandé Nick ! Mais c’est sûr que la cinglée de Shadyside avait besoin de l’aide du grand futur shérif Goode ! C’est ça ouais ! » Non, elle ne le croyait pas une seule seconde quand il lui disait avoir été sincère à l'époque. S’il l’avait été, il lui aurait tout expliqué ce soir-là et il ne l’aurait pas laissé être la risée de tout le monde alors qu'ils pensaient qu’elle racontait n’importe quoi.

À son tour, la demoiselle croisa les bras sur sa poitrine tout en toisant le brun. « J’en sais rien parce que t’es qu’un sale menteur et que tu cherches sûrement à brouiller encore les pistes ! » Comme il l’avait fait durant toutes ces années pour protéger le secret de sa famille. « Ah ouais ? Et qu’est-ce qui me dit que t’avais pas lancé un sort pour protéger tes fesses si jamais tu venais à mourir ? Même si je vois pas pourquoi tu m’aurais incluse dedans ! » Pour cause, selon elle, il ne s’inquiétait pas de son sort et n’aurait probablement pas pris la peine de la vouloir auprès de lui. En fait, là, elle n’avait pas vraiment les idées claires puisque tout se bousculait dans sa tête. Sans compter une vieille douleur qui se réveilla, ce qui lui arrivait de temps en temps depuis qu’elle s’était fait violemment poignarder par le tueur surnommé le laitier. Alors qu’elle regardait ses cicatrices, la jeune fille remarqua que Nick se rapprochait, ce qui ne lui plaisait pas. Après avoir rabaissé son t-shirt, elle lui lança un regard noir. « Recule ! T’approche pas de moi Goode ! » C’était hors de question qu’il tente quoi que ce soit et si jamais c’était le cas, la rousse ne le laisserait aucunement faire. D’ailleurs, elle ne se gêna pas pour faire preuve d’ironie et se moquer du grand shérif avant que celui-ci ne lui rappelle une chose qu’il lui avait dite à l’époque. « Oui, ben je ne comprenais pas pourquoi à ce moment-là. J’étais loin d’imaginer que tu étais derrière tout ça… » Étonnamment quand Nick lui fit se remémorer le fait qu’il lui avait dit qu’il n’aurait pas supporté qu’il lui arrive quelque chose, ça fit un petit quelque chose à la jeune Berman qui sentit son cœur s’emballer, sauf qu’elle ne voulait pas prendre ça en compte. « C’est ce que j’ai tenté de faire ! Mais je l’ai vu partir sous mon nez ! » Se défendit l’adolescente qui n’avait aucun mal à se souvenir de ça. Tout était encore bien frais dans sa mémoire, comme si ça s’était passé hier. « Et puis, de toute façon, je me serais sentie trop mal de partir sans Cindy… » Pour cause, elle aurait eu l’impression d’être lâche de s’enfuir sans son aînée alors que celle-ci avait besoin d'aide.

Ziggy en demandant à son interlocuteur, pourquoi il l’avait réanimée se trouva choquée de l’entendre lui dire qu’il a fait ça parce qu’il aurait culpabilisé de la savoir morte par sa faute. Mais ce n’était pas tout. La petite rousse fut encore plus stupéfaite quand son crush lui avoua qu’il l’aime et qu’il ne pouvait se passer d’elle. Son cœur se mit à cogner dans sa poitrine puisque personne ne lui avait jamais dit ça auparavant et qu’elle n’était donc pas habituée, donc forcément ça la touchait même si elle ne le voulait pas. Ses yeux étaient d’ailleurs légèrement humides. Sauf que la rebelle ne voulait rien montrer et que sa rancune primait sur tout le reste, si bien qu'elle lui balança à la figure tout ce qu'elle pensait, sans même prendre la peine de le ménager. « Ah ouais ? C’est marrant parce que pendant seize putains d’années t’as bien réussi à te passer de moi ! T’as pas cherché à prendre contact une seule fois avec moi avant que tu fasses de nouveau joujou avec ta magie noire ! T’étais trop bien dans ta vie de bourge ! Tu t’es jamais soucié du fait que moi j’étais traumatisée et que je ne sortais pas de chez moi pour ainsi dire ! En fait, ça t’arrangeait que je ne veuille plus te voir ! Tu t’es même pas battu pour me faire changer d’avis ! Alors, viens pas me dire maintenant que tu m’aimes et que tu peux pas vivre sans moi ! Ce ne sont que des foutaises ! Tu sais même pas comment j’ai vécu toutes ces années… » Probablement qu’il n’avait pas dû se renseigner et qu’il ne savait donc pas qu’elle n’avait eu aucune relation après lui, qu’elle était même encore vierge, qu’elle n’avait plus vraiment eu de nouvelles de son père qui était bien trop heureux avec sa nouvelle famille, celle qu’il avait construite après avoir quitté sa mère. Cette dernière après la mort de Cindy avait continué à sombrer encore plus dans l’alcool. Et puis dès que la rousse fut majeure et capable de se débrouiller selon elle, elle s’était donnée la mort tant elle n’avait pas supporté de perdre sa fille « parfaite ». Alors non, la rouquine n’avait pas eu une vie facile. Désormais, elle savait que tout ceci était sans doute la faute de la famille du brun. S’il n’y avait pas eu cette fichue malédiction, peut-être que la vie de Christine aurait été meilleure, enfin normalement.

Tous évaporé depuis qu'il est mort ? Comment ça ? Parce que sa famille était rattaché à la malédiction et que lui-même avait été le dernier à utiliser le grimoire tout ça avait été annihilé à cause de sa mort ? C'est vraiment absurde. Nick se mord la lèvre et observe Ziggy. Oui il avait voulu la tuer mais il ne pouvait vivre sans elle alors pour lui ça aurait été bien d'être réuni, même dans la mort. Enfin, il avait juste paniquer sur le moment.

- Ziggy j'ai paniqué ! Vous m'avez tous pris au dépourvu quand tu m'as aspergé avec le sceau ! J'ai du faire avec ce que j'avais... Tu aurais agis exactement pareil si tu avais été à ma place.

C'est là qu'il se dit qu'il avait peut-être eu tord de la laisser éloigné de lui toutes ces années alors qu'il aurait pu l'épouser et avoir des enfants avec elle. Parce que oui, la marginale de Shadyside lui avait toujours manqué et Goode n'avait jamais eu de descendance à cause de ça. Son frère Will s'en était chargé à sa place.

- Et j'aurais rompu la promesse que je t'ai faite. Sort le shérif en soupirant. Je n'ai pas pu sauver ta sœur parce que je ne pouvais en sauver qu'une et j'ai préféré te sauver toi parce que je m'étais fait un devoir de te protéger. Et ce choix, je ne le regrette pas ! Pas même alors que tu as eu un rôle dans ma mort.

Nick pouvait vivre avec le fait qu'elle le déteste. Du moment qu'elle était en vie c'était tout ce qui importe pour lui. Le garçon lève le regard en l'air lorsqu'il comprend que la rouquine avait l'air ravi ravi être en sa compagnie à cause de ses propos..

- Tu as fini ? J'ai compris que tu n'étais pas ravi de me voir mais je m'en fous. Au moins t'es vivante et en plus il faut croire qu'on te laisse une seconde chance de profiter de la vie.

Pour une fois qu'il y ait pour rien. Il ne sait pas qui a lancé ce sort pour les faire redevenir adolescent et en plus le ramener du royaume des morts mais le jeune Goode est vraiment content de pouvoir se dire qu'il n'aura plus aucune pression de lancer ce sort. Autant cela lui apportait réconfort et richesse mais il avait été malheureux sans Ziggy. Il veut croire à une seconde chance de pouvoir restaurer leur lien d'autrefois. Surtout qu'elle l'avait quand même embrasser alors qu'elle croyait que c'était un rêve peu de temps auparavant. Le brun laisse donc la jeune rousse parler comme il l'a toujours fait avant de rire doucement.

- Sache que si je l'ai fait c'est pour te protéger pour tout ce que j'allais faire par la suite. D'ailleurs tu remarqueras que je n'ai plus fait de grosse victime après ça... Serre les dents parce qu'il sait qu'il n'aurait pas du dire ça. Je voulais pas dire ça. Tout ce que je veux dire c'est que j'avais trop de pression. Tu sais pas ce que c'est que d'être un Goode. Ce qu'on attend de toi et de cette "perfection".

Pour lui être parfait a toujours été compliqué et même en étant adulte il n'avait trouvé refuge que dans la gloire à défaut de pouvoir garder l'amour de la petite rousse.

- Je boite pour toi depuis ce jour là alors que j'aurais pu être assis et te regarder mourir ! Décidément elle est pire que têtue cela ne servait rien du tout de parler avec elle et Nick desserre les bras en signe de capitulation. Surtout alors qu'elle lui disait qu'il n'était qu'un menteur. Eh bah vas-y me crois pas. Tu en as le droit. Oui j'ai menti et j'ai été un abruti de penser que toi et moi ça pouvait marcher mais quand j'ai failli te perdre ça a été pire que tout ! Il prend une respiration. Je me suis dis que je devais t'éloigner de moi et de ma famille toxique... Puis je savais que tu découvrirais tôt ou tard ce qui se tramait vraiment alors je ne voulais pas que tu me vois comme un monstre à l'époque...

Ce qui était pire maintenant qu'elle était au courant. La rouquine ne voulait même pas qu'elle approche et le shérif Goode s'arrête parce qu'il sait bien de quoi elle peut être capable quand elle le veut.

- Ziggy laisse-moi voir ça s'il te plaît. Je ne vais pas te faire du mal. Je suis mort d'inquiétude pour toi ! Et c'était vrai. Le brun ne cesse de penser au bien être de la femme qu'il aime mais cette dernière - avec son foutu caractère - ne le laisserait pas faire. Le bus lui était passé sous le nez, ce qui faisait presque rire nerveusement le jeune homme. Ouah... A quelques secondes prêt on aurait pu éviter toute cette merde, sort-il en soupirant presque. Rien ne t'es venu à l'idée que j'aurais pu ramener ta sœur à la vie plutôt que toi si tu étais parti ?

Non il ne voulait pas la faire culpabiliser mais le garçon en avait marre de se faire marcher sur les pieds. Marre tout simplement de voir à quel point Ziggy ne l'écoute pas. Oh certes elle avait raison puisque lui aussi se méfierait mais ça devenait ridicule. Il se rapproche alors de la jeune fille qui ne cesse de lui sortir des paroles blessantes. Il le fait comme s'il avait à faire à un animal sauvage puis sans que la rousse ne comprenne quoique ce soit Nick lui prend les mains avec douceur.

- Tu as fini de déballer ton sac ? Je suis un homme Ziggy... j'en a fait des choses que je n'aurais pas dû. J'ai laissé l'avidité me gagner et cette malédiction me gagner... Quand Deena m'a fait voir la vérité, j'ai vu toutes ces victimes. Tout le malheur qu'a causé la malédiction et si je pouvais je reviendrais en arrière pour changer tout ça et faire en sorte que la marginale de Shadyside est une meilleure vie et m'aime moi... Tu dis que je ne sais rien mais je sais que tu n'ouvrais à personne. Je sais aussi que tu es réglé comme une horloge et que tu as arrêté de lire les romans de Stephen King. Tu veux même un scoop ? Moi aussi j'ai arrêté. J'ai vu assez d'horreur pour toute une vie. Puis il regarde aux alentours. On devrait déjà savoir où on est avant de continuer à se disputer si tu veux bien.

Ziggy ne savait pas du tout si le brun la croyait ou non, mais elle lui disait pourtant bien la vérité puisque c’était comme ça que ça s’était passé. En effet, les tueurs avaient tous disparu comme par magie dès lors que leur maître avait rendu son dernier souffle.

La rouquine ne parvenait pas à comprendre le mode de fonctionnement de son interlocuteur. Celui-ci semblait se soucier de son sort, alors que pourtant, il avait été prêt à la sacrifier sans l’ombre d’une hésitation. En l’écoutant, la jeune fille arqua un sourcil puis se mit à rire froidement. « Non ! Je n’aurais pas fait pareil puisque jamais je n’aurais eu recours à la magie noire comme toi. Donc je ne me serais pas retrouvée dans la même situation que toi ! Ne me compare pas à toi Goode ! » Comment pouvait-il lui sortir qu’elle aurait agi comme lui à sa place ? Il ne manquait pas de culot celui-là franchement ! Après tout le mal qu’il avait fait aussi bien aux habitants de Shadyside qu’à elle puisqu’elle avait énormément souffert par sa faute et n’avait pas eu une belle vie suite au massacre du camp Nightwing.

Très souvent, la petite rousse regrettait le fait que Nick l’ait réanimée à l’époque. Surtout que le comportement qu’il avait eu juste après et durant les seize années qui avaient suivi ne collait pas avec le fait qu’il l’ait sauvée. Si encore il était allé dans le sens de Christine et qu’ils avaient pu vivre une belle histoire d’amour, là elle aurait compris et ne penserait sûrement pas qu’elle serait mieux morte. Alors oui, là, l’ado avait balancé à l’ancien shérif ce qu’elle avait sur le cœur depuis tant d’années. Miss Berman haussa les épaules, comme pour dire au garçon qu’elle n’en avait rien à faire si la promesse qu’il lui avait faite n’avait pas tenu. De toute façon, c’était le cadet de ses soucis puisqu’après le camp elle n’avait plus eu aucun contact avec lui, donc ça n’aurait rien changé pour elle. L’adolescente arqua un sourcil en entendant le jeune Goode soupirer, puis elle fronça les sourcils à ce qu’il lui dit, intriguée. « Comment ça tu ne pouvais en sauver qu’une ? Ça faisait partie de ton pacte avec le diable ? » Demanda-t-elle afin d’en savoir plus puisque là elle se sentait complètement paumée avec cette révélation qu’il venait de lui faire. Un devoir de la protéger ? Ces paroles tournaient dans la tête de la rouquine. « Tu n’aurais pas eu à me protéger si tu n’avais pas lancé ce sort… » C’est vrai ça, s’il n’avait pas fait n’importe quoi, elle ne se serait probablement pas retrouvée en danger. Même si elle ne devrait pas, la jeune fille était un peu contente que le brun lui dise ne pas regretter de l’avoir sauvée, malgré le fait qu’elle soit en partie responsable de sa mort. Elle a beau en vouloir à ce garçon, malheureusement elle a toujours des sentiments pour lui. C’est pour ça que son cœur s’emballa, même si elle tentait de ne pas y prêter attention et qu’elle faisait en sorte de ne rien montrer à son interlocuteur.

Non Ziggy n’était pas du tout sympa avec celui qui lui a volé son cœur l’année de ses seize ans, mais il l’avait bien cherché aussi. Donc elle n’en avait rien à faire qu’il ne soit pas heureux à cause de toutes les vacheries qu’elle lui sortait. « Oh, mais si je suis tellement contente ! Tu peux pas savoir à quel point je me sens honorée d’être avec le grand Nick Goode ! » Fit-elle ironiquement en surjouant avant de faire rouler ses yeux. « Super une seconde chance ! Sans ma sœur, mais avec toi ! C’est tout simplement génial ! » Rajouta-t-elle toujours sur le ton de l’ironie puisqu’en effet ça ne lui plaisait absolument pas. De plus, elle ne considérait pas vraiment ça comme une chance, mais plutôt comme un mauvais coup du sort qui semblait s’acharner sur elle. Ça ne pouvait être que ça ! C’était la seule explication possible selon la demoiselle. Sinon pourquoi diable se retrouverait-elle en compagnie de celui qui lui avait brisé le cœur ? D’ailleurs, elle lui avait avoué ceci, mais le regretta aussitôt quand elle vit son interlocuteur rire. Il était idiot ou il le faisait exprès ? De ce fait, Christine le fixa d’un air mauvais pour qu’il voie bien qu’elle n’aimait pas qu’il se moque d’elle puisque c’était l’impression qu’elle avait là. Puis, elle se mit à rire nerveusement à cause de l’énorme connerie qu’il venait de lui sortir. « Pas de grosses victimes ? » Répéta-t-elle tout simplement outrée. « Non, c’est sûr ! Il y a juste eu ces deux vendeurs du centre commercial, des lycéens, des collègues à toi et j’en passe… » Lui rappela-t-elle afin de lui faire prendre conscience du fait qu’il racontait vraiment n’importe quoi. Exaspérée, elle secoua la tête et ne lui répondit pas quand il chercha à se trouver une excuse en évoquant la pression familiale qu’il aurait ressentie.

Bon sang ce que le brun pouvait l’insupporter là. Pourquoi avait-il fallu que leurs chemins se recroisent alors qu’il était censé être mort ? La jeune Berman lui lança un œil mauvais, ne se démontant pas face à lui. « C’est un reproche que tu me fais ? C’est toi qui as voulu me protéger de ton homme de main ! T’avais qu’à me laisser crever, ça me fait une belle jambe ! » Balança-t-elle sans avoir cherché à faire un mauvais jeu de mots par rapport au fait que lui-même avait un problème à sa jambe depuis ce soir-là. S’il comptait avoir des remerciements de sa part, eh bien, il pouvait toujours courir étant donné qu’ils ne sont pas en bon terme. Si ça s’était passé autrement entre eux, probablement qu’elle lui aurait dit merci, mais là c’était foutu. « Parfaitement, je ne te crois pas ! » Répliqua l’adolescente du tac au tac quand Nick lui dit qu’elle était en droit de le faire. Le pire c’est que par moments ce bougre arrivait à la toucher, même si Christine ne le lui montrait pas par fierté et parce qu’elle était trop rancunière. Alors même si ça lui faisait un peu plaisir qu’il lui dise qu’il avait eu peur de la perdre, son visage resta impassible, pourtant son cœur lui s’accélérait, mais heureusement ça ne se voyait pas. Il aurait fallu que Goode pose la main sur sa poitrine pour s’en rendre compte. Chose que Ziggy ne le laisserait pas faire. « C’est sûrement pas plus mal ouais ! » Admit la rouquine qui n’aurait pas aimé devoir côtoyer cette famille de dingues maintenant qu’elle connaissait tous les détails. Juste après elle se mit à rire nerveusement. « C’était juste reculer pour mieux sauter puisque c’est maintenant que j’te prends pour le monstre que tu es ! » Lui claqua-t-elle sans aucun ménagement. Pourquoi devrait-elle se montrer douce et compréhensive alors qu’elle s’était fait une image totalement fausse de lui pendant seize ans et qu’elle avait donc vécu dans le mensonge. Si elle avait su tout ça dès le départ, peut-être qu’elle serait passée à autre chose et aurait fait sa vie avec quelqu’un plutôt que de rester seule, sans amour. Enfin presque puisqu’elle avait eu au moins un peu d’affection de la part de Major Tom. Heureusement qu’il avait été là tout de même.

Sérieusement Nick croyait vraiment que la petite rousse allait le laisser la toucher ? Non, il n’y avait pas moyen ! Puis son excuse de s’inquiéter pour elle, franchement il pourrait trouver mieux pour la convaincre. « Je m’en fiche que tu t’inquiètes ! Il y a rien à voir ! Lâche l’affaire Goode ! » C’était encore son corps, si elle n’avait pas envie d’exposer ces monstrueuses cicatrices, eh bien, elle les garderait cachées comme elle l’avait toujours fait. N’aimant pas trop la tournure que prenait la discussion, la miss remit en place le brun en lui expliquant qu’elle avait loupé le bus de très peu, ce qui était vrai. « Il faut croire, ouais ! » Dit-elle quand l’ancien shérif indiqua qu’à quelques secondes près, ils auraient pu éviter ce bordel. Malheureusement, la chance n’avait pas été du côté de l’ado à ce moment-là. La rouquine secoua la tête de gauche à droite à ce que venait de lui dire son interlocuteur. Elle s’était légèrement radoucie puisque la perspective que Cindy aurait pu être sauvée à sa place lui fit un petit coup au cœur, mais pas de manière négative. « Non. Comment t’aurais voulu que je le devine ? » Ben oui, elle n’avait pas la science infuse et donc n’aurait pas pu se douter de ça. « L’aurais-tu vraiment fait ? » Elle avait de gros doutes sur ça, mais bon de toute manière là, il pouvait bien lui dire ce qu’il voulait, elle n’en aurait jamais la preuve puisque ce qui avait été fait ne pouvait guère être changé désormais.

La pauvre adolescente était à la limite de pleurer tellement c’était le foutoir dans sa tête et dans son cœur à l’heure actuelle. Tout se mélangeait, si bien qu’elle avait cette impression de devenir dingue. Seulement voilà, la rousse voulait rester forte et ne surtout pas se mettre à pleurer devant ce garçon. Sauf que ce n’était point facile étant donné que diverses émotions l’envahissaient. La colère, la tristesse, l’amour, la déception. Bref un joyeux cocktail ! Si bien que lorsque le brun lui attrapa les mains, la miss ne pensa pas de suite à le repousser à cause des sombres pensées concernant sa propre famille qui lui traversaient l’esprit. Néanmoins, elle essaya de chasser tout ça en se concentrant sur la voix de Nick. Cette fichue voix qu’elle adore, même si elle ne le devrait pas. La jeune fille écouta donc Goode sans rien dire, quelque peu émue qu’il semble regretter le mal qu’il a fait, même si ce qui la chamboulait le plus, c’était le fait qu’il aurait aimé tout changer pour elle. Ce fut encore pire par la suite, puisqu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il sache toutes ces choses sur elle étant donné qu’elle pensait qu’il se fichait pas mal de sa vie après qu’ils aient perdu contact. « Je ne pensais pas que tu étais au courant de ça… Comment tu l’as su ? » Demanda-t-elle puisqu’elle était intriguée qu’il connaisse ces détails. Juste après ça, la demoiselle récupéra ses mains. Ayant peur de finir par fondre en larmes devant lui, elle s’appuya sur l’une de ses mains et se releva. « C’est trop tard Nick. Le mal est fait ! Je… j’peux pas ! » Ce n’était pas avec les belles paroles qu’il avait eues qu’il allait réussir à se faire pardonner. Ça ne pouvait pas se faire en claquant des doigts et puis ça serait bien trop facile ! Il n’y avait donc pas moyen que Berman lui facilite la tâche. Il ne le méritait absolument pas. « Je n’ai plus la force de me battre avec toi. J’veux juste que tu me laisses tranquille. » Dit-elle doucement, comme si elle le suppliait de bien vouloir accéder à sa requête. C’est là que Ziggy commença à s’éloigner en reculant, souhaitant mettre de la distance entre eux puisqu’elle ne voulait pas que l’ancien shérif ne l’approche à nouveau. Ce serait prendre le risque de le laisser avoir une emprise sur elle et qu’elle ne tombe dans ses filets.

Nick soupire. Oui il regrette ce qu'il a fait. Oui il sait que pour se racheter il allait surement devoir souffrir les pires tourments de cette femme qui lui en veut. Mais la rouquine en vaut la peine même si ce qu'elle dit le fait rire.

- Tu sais pas ce que tu aurais fait Ziggy. Pourtant tu me connaissais, j’adorais trop la marginale de Shadyside et les livres d'horreur. Je me serais enfui avec toi si j'avais pu mais c'était trop tard... je m'étais lancé là-dedans.

Et cela l’avait consommé de l’intérieur. Au point qu'il en était devenu horrible mais ô combien respecté de tous. Mais pas de la jolie marginale, ce qui le fait réfléchir sur beaucoup de chose. Il l'observe avec attention puis se rapproche d'elle en comprenant qu'elle se fout de sa promesse mais qu'elle est persuadé qu'il utilisait la magie noire pour tout.

- Il n'y a aucune magie noire là-dedans Ziggy. Je n'étais pas sûr de pouvoir te sauver quand j'ai commencé et instinctivement c'est toi que j'ai choisi. C'est tout. Si c'était à refaire je n'hésiterais pas. Il soupire et baisse la tête. Je sais j'ai commis une bêtise et je ne pourrais jamais racheter toutes ces vies qui ont été prise par ma faute, par ma famille... Et je te jure devant Dieu, non... Devant Sarah Fier que je n'ai jamais voulu ça. Puis la jeune fille se moque de lui et le jeune Goode hausse un sourcil avant de soupirer. Tu peux dire tout ce que tu veux Ziggy mais je sais comment tu es. Je sais que tu supportes mal la pression et que c'est pour ça que tu parles de cette façon. Le brun la regarde avant de lever les yeux au ciel. Si j'avais pu je l'aurais sauvé ta sœur...

Mais - parce que oui il y avait un - elle en avait trop vu. Le fait d’avoir été dans les tunnels déjà était de trop et si l’ainée des Berman avait continué elle aurait découvert que les tunnels menaient à chez lui. Chose dont il préférait garder le secret. Fort heureusement tout s’était écroulé derrière elle quand il avait été voir plus tard et les filles n’auraient jamais pu en sortir et seraient resté en sécurité si elles n’avaient pas découvert le passage menant au cuisine du réfectoire. Le brun essaye quand même de se justifier mais sort une grosse connerie qui crée une hilarité chez la rouquine.

- Je n'avais aucun contrôle la dessus Ziggy. Je choisissais juste les noms des gens qui allaient être possédé c'est tout et ils choisissaient ensuite leur victime. Après le reste ce n'est pas moi. Le diable a su que les autres gamins était sur une piste alors il a envoyé ses tueurs. C'est pour ça que je t'ai envoyé ce message ! Parce que je ne savais pas si tu allais être en danger ou pas. Et puis... tu me manquais.

Puis Goode tente de lui faire comprendre qu'il est sincère en lui rappelant de la hache qu'il s’est pris dans la jambe pour elle. Depuis le garçon ne marche plus comme avant et ne pourrait même pas courir un marathon s'il le voulait.

- Ziggy s'il te plaît essaye de comprendre ! Je suis sérieux ! Je veux juste te dire que mes sentiments ont toujours été sincères. Je veux simplement être avec toi c'est tout, avoue-t-il pour lui faire comprendre que son jeux de mot ne l'atteint pas.

Il y a longtemps que Nick avait fait une croix sur sa normalité depuis ce soir-là. La jeune Berman finit par lui dire qu'elle ne le croyait pas, ce qui lui fait mal et il soupire encore une fois. Il ne peut pas la blâmer. Après tout il lui avait fait du mal. Les autres il s’en fiche mais elle, pas ziggy. Pourtant en agissant de cette manière il pensait réellement qu'il arriverait à la tenir à l’écart de tout ça mais il s’est trompé. Et le fait de réussir ses incantations n’a pas du tout aidé. Autant la première fois il s’était senti bizarre de faire ça, se disant que tout ceci n’était que des conneries mais la deuxième, cela avait été une promenade de santé même s’il préférait minimiser les meurtres.

- Tu me prends pour un monstre ? Oui, peut-être que je le suis comme dans les livres de Stephen King mais tu ne t'es pas dit que je pouvais être une victime moi aussi ? Je vais pas me répéter Christine mais je sais que j'ai fait des choses horrible et je pourrais me racheter.

Surtout que voir et ressentir tout ce qu’avaient subi toutes ces victimes au cours des années lui avait tellement touché le cœur qu'il en avait été tout retourné et n'avait même pas compris ce qui lui arrivait que Deena le tuait. Une sensation désagréable dont le jeune Goode se serait bien passée. Tout comme le fait de passer encore une fois pour un imbécile aux yeux de la rouquine qu’il aime. Il ne répond rien quand elle lui dit de lâcher l’affaire. Iggy ne le connaissait pas si bien que ça puisque le garçon était bien capable justement de continuer de s’inquiéter pour elle. C’était le cas il y a des années et ça l’est toujours aujourd’hui. Surtout quand il se rend compte qu’à quelques secondes près elle aurait pu éviter de mourir… Puis Nick voit qu’il marque un point en voyant la femme de ses pensées se radoucir un peu.

- Oui. Je te l'avais promis que je la retrouverais, j'aurais tout fait pour la sauver. Pour toi malgré tout ce que tu pouvais dire je savais que tu tenais à elle plus que tout.

Comme lui tenait à son frère. Ce dernier avait beau être un petit con parfois il sait que c’est un bon garçon et en tant que Maire il en avait fait des merveilles. Nick était vraiment fier de lui même s'il avait contribué  à sa réussite. Chose dont il n'est pas du tout au courant. Goode ne lui avait rien dit mais avait bien fait passer le message à la génération qui le précède. Le brun prend les mains de Ziggy et est même surpris qu'elle ne le rejette pas. Cela lui faisait bizarre de sentir le contact de sa peau et s'il pouvait l'embrasser encore une fois il serait vraiment aux anges mais il sait qu'elle ne se laissera pas faire et qu'il ne devait pas rêver. Il lui déballé alors tour ce qu'il sait et vu la réaction de Berman elle n’était pas forcément au courant que lui savait.

- J'ai mené ma petite enquête... Je te l'ai dit, tu me manquais trop.

Le brun serre doucement ses mains puis quand elle les retire afin de se lever il la regarde doucement avant de faire pareil. Il passe ensuite ses mains sur ses vêtements et découvre alors qu'une de ses poches est pleine. Il sort alors ce qui ressemble à un portefeuille avant de regarder la rouquine qui lui disait qu'elle voulait juste qu'il la laisse tranquille.

- Je n'ai rien demandé Ziggy... J'étais mort moi. J'ai pas demandé à revenir ni à être embrassé par toi. Puis il lui montre son portefeuille. On reprendra la discussion plus tard. Regarde dans tes poches ! On doit savoir ce qui se passe d’abord ici avant d'éclaircir notre relation. Il y découvre aussi un objet qui ressemble fort à un téléphone qu’il regarde avec attention.

La rouquine roula des yeux puisqu’elle n’appréciait pas du tout ce que lui sortait Nick. Elle trouvait totalement stupide le fait qu’il pense qu’elle aurait agi comme lui. « Si j’le sais ! J’aurais jamais pu faire ça ! Jouer avec la vie des gens et leur faire prendre le risque de la perdre ! » Répondit-elle butée totalement sûre d’elle. Par contre, à ce que Goode lui dit juste après, Christine se mit à rire nerveusement. « Je pensais te connaître ouais ! Mais en fait non… » C’était d’ailleurs ce qui lui avait fait beaucoup de mal lorsqu’elle l’avait réalisé. « Trop tard. » Répéta-t-elle doucement. Oui, maintenant, c’était trop tard pour qu’il cherche à se racheter auprès d’elle. Surtout qu’elle ne parvenait plus à le croire ni à lui faire confiance étant donné qu’il avait brisé celle-ci.

Lorsque le brun se rapprocha d’elle, la jeune Berman le fixa d’un drôle d’air, comme pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas intérêt à avancer davantage ni même à tenter une approche. De toute façon s’il essayait, il allait se faire recevoir bien comme il faut. Ne comprenant pas trop ce qu’il lui expliquait, Ziggy chercha à connaître le fond de sa pensée. C’est là qu’il lui apprit que la magie noire n’avait rien à voir là-dedans. « Dans ce cas. Après m’avoir réanimée, t’aurais donc pu essayer de faire de même pour Cindy ! » Ben oui, s’il n’y avait pas de marchandage avec le diable, il y aurait peut-être eu moyen qu’il sauve sa frangine en plus d’elle. La miss toisa son interlocuteur assez mécontente, pas même touchée qu’il l’ait choisie elle. Si elle ne lui en voulait pas autant, elle aurait pu lui en être reconnaissante. Christine reprocha à l’ancien shérif le fait d’avoir été en danger par sa faute. Ça eut l’air de ne pas trop plaire au garçon qui baissa la tête, comme s’il se sentait honteux. Est-ce que les paroles de la jeune fille lui faisaient prendre conscience des choses ? Apparemment oui vu le discours qu’il tint juste après. « Ça, c’est sûr… » La demoiselle était totalement d’accord avec Nick sur le fait qu’il ne pourra jamais se racheter pour tout ce qui avait été commis à cause de sa famille. En revanche, la rousse ne put s’empêcher de rire par la suite. « Tu savais certainement dans quoi tu t’engageais alors ne me dis pas que tu ne voulais pas que ça se produise ! » Enfin, elle ne pouvait pas en être sûre, mais c’était pourtant ce qu’elle pensait. Après si ce n’était pas le cas, Goode lui fera probablement une remarque à ce sujet.

La jolie rousse ne pouvait faire autrement que de sortir sa haine ou de ne pas se montrer agréable envers Goode, mais il récoltait ce qu’il avait semé et tant pis si ça ne lui plaisait pas. Il pouvait soupirer autant qu’il le voulait, ça ne changerait rien. « Je parle comme ça parce que je t’en veux et que j’te déteste ! » D’ailleurs, il était gonflant à s’imaginer qu’il savait tout sur elle, comme s’il la connaissait mieux qu’elle-même, c’était vraiment n’importe quoi. « C’est ça, j’vais te croire oui ! T’as même pas essayé ! » Si au moins, il avait tenté de la sauver. Parce que d’après ses propres souvenirs, dès qu’elle avait ouvert les yeux, il ne l’avait plus quittée jusqu’à l’arrivée des secours. Donc il ne s’était pas occupé de sa sœur sinon elle s’en souviendrait.

Plus Nick cherchait à se défendre et plus il s’enfonçait le pauvre. Il ferait bien mieux de se taire et d’arrêter de vouloir minimiser ses actes. Oui, de toute évidence c’était ce qu’il cherchait à faire, sans grand succès puisqu’il énervait encore plus son interlocutrice. « Arrête Goode ! C’était ta responsabilité ! La preuve tu le dis toi-même, tu choisissais la personne qui allait se transformer en tueur. Donc tu la sacrifiais en faisant ça ! Alors, ne me dis pas que tu n’y es pour rien dans ces massacres qui ont eu lieu ! » Qu’est-ce qu’il pouvait être agaçant à la longue en se dédouanant comme il le faisait. Ziggy était tellement sur les nerfs qu’elle ne prit même pas la peine de répondre quand le brun lui assura avoir glissé ce mot sous sa porte par crainte qu’elle soit en danger et parce qu’elle lui manquait.

L’ancien shérif avait beau essayer d’attendrir Christine, ça ne fonctionnait point. Celle-ci secoua la tête alors qu’il voulait qu’elle comprenne qu’il était sérieux. En plus, Berman avait cette impression qu’il jouait avec ses sentiments lorsque Nick lui disait qu’il avait été sincère en ce qui concernait ceux qu’il avait envers elle. Elle arrêta de balancer la tête et le regarda quand il lui dit qu’il voulait être avec elle. « Tu vois, j’ai du mal à te croire maintenant. Être ensemble, ça sera impossible. Je ne te fais pas confiance, je n’ai plus confiance en toi. » Avoua-t-elle sincèrement. Au moins là, il était fixé si ce n’était pas encore le cas. À l’époque, elle aurait aimé entendre ces mots sortir de la bouche du mono, mais non à la place il l’avait laissée partir avec le cœur brisé. Ce n’était que maintenant qu’il les disait alors que la rousse avait découvert toute la vérité sur lui. Alors ce qu’il lui sortait désormais avait du mal à passer. Tout comme elle voyait que Goode encaissait mal le fait qu’elle ne le croyait pas, mais il ne pouvait s’en prendre qu’à lui. Lorsque le brun lui demanda si elle le prenait pour un monstre, la petite rousse approuva du regard avant de rire parce qu’elle le trouvait ridicule. « Toi une victime ? Laisse-moi rire ! Victime de qui ou de quoi ? Vas-y dis-moi ! » Le provoqua-t-elle pour le pousser à poursuivre dans sa connerie. « Ah ouais, et comment tu comptes t'y prendre ? » Voulut-elle savoir même si selon Ziggy rien ne rachèterait ses fautes tellement elles avaient été énormes.

Contre toute attente, la jeune femme redescendit quelque peu en pression lorsque le garçon qui hantait ses pensées depuis tant d’années lui fit part du fait qu’il aurait pu sauver sa frangine si elle n’était pas restée au camp. Mais est-ce que c’était vrai ? Après tout, c’était facile de lui servir ça maintenant que tout était déjà plié. Pourtant une part de la jeune Berman ne pouvait s’empêcher de vouloir cette fois le croire. Si bien qu’elle ne trouva rien à redire, pas même quand Nick la titilla. Eh oui, il avait raison, même si sa sœur aînée et elle étaient en froid et en désaccord, ce n’était pas pour autant que la plus jeune ne l’aimait pas. Tout comme là, même si elle haïssait Goode, elle continuait tout de même à sentir son cœur s’emballer. Surtout qu’il venait de la toucher avec ses belles paroles. D’ailleurs, elle ne l’avait pas repoussé de suite quand il avait attrapé ses mains. Mais elle devait se ressaisir et ne pas se laisser aller. « Logique t’étais flic… » Fit-elle remarquer quand le brun lui indiqua qu’il avait mené sa petite enquête. Par contre, elle ne répondit rien quand il lui sortit qu’elle lui avait manqué. Elle ne voulait pas retomber dans le panneau même si ça lui faisait plaisir d’entendre ces mots. C’est pour ça qu’elle récupéra ses mains et se mit debout. La petite rousse recula même afin de mettre de la distance entre eux. « Tu vas encore me reparler de ça ? Je t’aurais jamais embrassé si j’avais réalisé ce qui se passait ! » En effet, si elle ne s’était pas crue en plein rêve, ça ne lui serait pas venu à l’idée. Puis elle soupira lorsque son interlocuteur dit qu’ils continueraient la conversation plus tard. « T’as pas compris ? Je ne tiens pas à te reparler ! » Il fallait qu’elle lui dise en quelle langue pour qu’il capte bien ? La miss retint un soupir quand l’ancien mono lui suggéra de fouiller dans ses poches. « J’y vois rien, il fait trop sombre ! » Bougonna-t-elle avant de se retourner et de repérer un lampadaire plus loin dans l’allée du parc. Elle s’y dirigea donc puis malgré qu’elle n’en ait pas vraiment envie, Christine fit tout de même ce qu’il lui avait demandé. Elle trouva un portefeuille, le même qu’elle avait à l’époque du camp Nightwing. Elle l’ouvrit et put y découvrir des photos. C’était tout ce qu’il y avait à l’intérieur. La jeune fille les sortit et regarda la première. C’était une photographie de famille qui datait de quand elle était petite, à ce moment-là ses parents étaient encore ensemble. Elle prit la seconde et se sentit quelque peu chamboulée de se voir dessus en compagnie de Cindy lors du camp de vacances. Trop perturbée, elle en fit tomber la photo sur le sol. La rouquine se baissa tout en retenant les larmes qui menaçaient de couler. « J’ai que deux photos ! » Dit-elle avec la voix cassée sous le coup de l’émotion.

Nick l'observe avec attention en remarquant que quoiqu'il puisse dire elle ne changera pas d'avis. Il soupire doucement et l'observe, ne faisant plus aucun geste.

- Alors c'est terminé ? Tu ne veux pas ?

Goode se dit qu'il aurait dû s'occuper d'elle pendant toutes ses années. Peut être qu'elle se serait senti mieux mais le fait qu'elle croit en Sarah Fier donnait plus de pouvoir à celle-ci et le brun n'avait pas pu se résoudre à dire ça à tout le monde alors qu'il était pressenti pour reprendre le rôle du shérif à l'époque. Si seulement il avait pas pu ne pas lancer cette malédiction, ne pas la continuer... Peut-être qu'il aurait pu vivre heureux avec Ziggy en fin de compte. Avoir des enfants et être heureux. Sauf que le shérif ne pouvait pas rêver de ça puisque tout est détruit. Il n y a plus rien à construire sur une relation voué à l'échec comme eux. D'ailleurs Nick voit bien le regard qu'elle lui lance et au vu de son tempérament il ne va pas faire quelque chose puisqu'il tient quand même à la vie maintenant qu'il l'a récupéré. Et encore il ne sait comment cela pouvait être possible. Le contrat avait-il une close caché sans même qu'il ne le sache ?

- Impossible Ziggy... Son cœur avait cessé de battre depuis trop longtemps. Je suis désolé, c'était elle ou toi.

Et c'est son cœur qui avait dicté son chemin. Un chemin sincère alors qu'il avait regretté ses actions mais en sentant que personne le croirait et qu'en plus de ça cela lui ouvrait la voie pour devenir shérif et être la fierté de sa famille il avait mis ensuite ce chemin de côté. Ensuite il s'était retrouvé coincé au point qu'il se sent honteux à l'heure actuelle.

- Mais non ! Sort d'un seul coup Goode aux accusation de la rouquine. Je pensais qu'il se fichait de moi, que c'était une plaisanterie ! Et quand j'ai vu que ça marchait vraiment je me suis senti mal. Je t'assure !

Du moins à l'époque. Nick avait ouvert la voie du mal et était devenu esclave de ce démon. Mais maintenant il en était libéré et pourrait sans doute se racheter. Aux dire de la jeune Berman qui lui disait qu'elle le détestait il soupire.

- Je préfère que tu me détestes... Ca me laisse une chance de te récupérer. Puis il tente de ne pas s'énerver à la suite. Mais je ne pouvais pas essayer Ziggy ! Je ne suis pas Dieu !

Nick essayait de se trouver des excuses mais le pauvre a vraiment dû mal puisque de toute façon l'adolescente n'a pas du tout envie de l'écouter. D'ailleurs le jeune Goode pourrait laisser tomber et la laisser en plan il n'en ferait ferait puisqu'il n'allait pas la laisser la, au risque d'être blesser alors qu'ils ne savent même pas où ils sont. Il croise les bras.

- J'aurais pas dû commencer je le sais bien Ziggy mais j'ai jamais compris comment ça marchait. Puis avec toutes les vies que j'ai rendu heureuse dans le quartier de Sunnyvale, j'ai cru que c'était la meilleure chose à faire.

Il n'allait pas encore s'excuser puisque de toute évidence le garçon voit bien que cela ne fait même pas sourciller la petite rousse. Elle est toujours aussi têtu qu'une mule ! Malgré ses efforts pour qu'elle soit moins sur la défensive rien ne fonctionne et Nick ne sait plus quoi faire.

- Eh ben me crois pas. Fais ce que tu veux mais tu vas regretter Ziggy. On sait rien d'où on est. Plutôt que de se prendre la tête on devrait se serrer les coudes ! Fait il en essayant de garder son calme. Ce qui n'est pas une mince affaire avec une fille comme Berman. Oui je suis une victime ! Parfaitement ! Mais évidemment comme d'habitude tu ne penses qu'à toi sans même te mettre à la place des autres ! Tout comme avec ta sœur ! Il a fallu qu'elle soit en danger pour que tu veuilles lui parler !  Il n'allait pas s'étaler puisqu'elle s'en fout de toute façon. J'en sais rien ! Je voudrais déjà savoir où on est et ce que je fais là pour commencer !

Parce qu'il vient de revenir à la vie et que tout était encore chamboulé dans sa tête pour l'instant. Puis Goode avait dit à Ziggy qu'il aurait pu sauver sa sœur ce qui était vrai puisque de toute façon il était en sécurité dans les tunnels et que personne n'aurait pu s'en prendre à elle. Il la regarde attentivement et a même un petit sourire au fait qu'elle dise qu'il était flic alors qu'il caresse ses mains avec douceur. Au moins elle l'avait laissé faire même si elle les retire dans la secondes qui suit avant de se lever. Il fait de même et malgré la distance de sécurité qu'elle essaye de mettre en place le garçon ne peut que sourire amusé.

- Oh allez ! Te voilà pas la face Berman ! Je sais que tu en pinces toujours pour moi, le mec de Sunnyvale.

Nick en mettrait sa main à couper. Il regarde Ziggy sans même lui répondre puisqu'il sait qu'elle va rester sur ses positions. Il regarde donc ce téléphone et se rapproche de réverbère pour mieux voir. Comment ça marche ce truc là ? Se demande Goode qui le garde en main et qui regarde le porte feuille et découvre une carte d'identité et une carte de police. Puis en voyant la rouquine se baisser il lève la tête vers elle pour l'observer ramasser deux photos.

- C'est tout ? Même pas une carte d'identité ? Moi j'en ai une... D'après ce qu'il dise j'ai 21 ans dessus et je serais flic puis j'ai trouvé cet objet qui ressemble à un téléphone mais en vraiment petit, annonce Nick qui observe la rouquine qui n'a pas l'air dans son assiette. Est ce que ça va ? C'est quoi tes photos ?

La pauvre Ziggy était tiraillée entre plusieurs émotions qui l’envahissaient, mais fière comme elle l’est, elle essayait de ne rien montrer à son interlocuteur. À ce que demanda ce dernier, la jeune Berman secoua la tête. « Ça fait bien longtemps que c’est terminé Goode… » Oui, seize ans s’étaient écoulés depuis que leurs chemins s’étaient séparés. Donc, ce n’était pas comme si la fin de leur petite histoire d’amour datait d’hier, même si par moments c’était pourtant l’impression qu’avait Christine tellement elle était restée fixée sur le brun durant tout ce temps. « J’te l’ai déjà dit, je ne peux pas et je ne veux plus être avec toi. » Et ce, même si sa raison n’était pas en accord avec son cœur. Si c’était le cas, ce dernier ne battrait pas la chamade pour un oui ou pour non en présence de Nick.

Histoire d’éviter de retomber dans ses filets, mais aussi parce que le savoir trop proche d’elle lui mettait les nerfs, l’adolescente le fixa d’un sale œil afin que l’ancien mono tienne ses distances. La jeune fille revoyait encore et encore ce fameux soir où sa sœur et elle avaient perdu la vie, elle aurait tellement aimé que Cindy s’en sorte… Si seulement Goode l’avait aidée, mais d’après lui ce n’était pas possible. La petite rousse serra ses lèvres entre elles pour s’empêcher de pleurer. « Elle n’est morte que quelques secondes avant moi, une minute tout au plus. Il y avait peut-être encore moyen de la ramener… » Fit-elle remarquer en soupirant. Ça la peinait grandement, mais elle n’allait pas une fois de plus faire des reproches à l’ancien shérif puisqu’elle commençait à être fatiguée par tout ça et qu’en plus chacun camperait sur sa position. Oui, elle est têtue, c’est vrai, mais le brun est pas mal dans son genre aussi.

Berman imaginait – peut-être à tort – que son interlocuteur était totalement au courant de ce qu’il adviendrait en lançant ce sort à l’époque, mais peut-être qu’elle s’était trompée vu ce que lui expliquait Nick. « T’es sérieux là ? » Demanda la jeune fille qui doutait tout de même de la sincérité du garçon. Eh oui, maintenant elle n’arrivait plus à savoir s’il lui mentait ou non. Sans doute normal vu ce qu’il lui avait fait endurer. La petite rousse avait envie de croire Nick, mais une petite voix lui disait qu’elle devrait se méfier.

Apparemment, ça ne plaisait pas à Goode que son ancienne copine lui dise qu’elle lui en veut et le déteste, pourtant c’était bel et bien le cas. Sauf qu’à ce qu’il lui répondit, la rouquine se mit à rire nerveusement en faisant rouler ses yeux. « Tu peux toujours rêver Nick, ça n’arrivera pas ! Donc j’te conseille de faire une croix sur moi ! » La récupérer ? Vraiment ? Il la prenait pour une fille faible ou quoi ? Oui pendant plus d’une décennie elle avait rêvé de lui, de ce moment où ils se retrouveraient et reprendraient là où ils s’étaient arrêtés, mais tout avait changé et il n’était plus question que Ziggy remette le couvert avec lui. Mais voilà, dans le fond ça flattait la miss que le brun veuille la récupérer, même si elle ne lui dirait pas. « Pourtant tu l’as fait avec moi ! Donc c’était pas mission impossible ! » Répondit Christine lorsque l’ancien shérif se défendit sur le fait qu’il n’aurait pas pu ramener à la vie la monitrice.

Jamais la miss ne parviendra à comprendre les raisons qui avaient poussé Nick à sacrifier les habitants de Shadyside. Tout ça pour que ceux de Sunnyvale aient une belle vie ? C’était totalement stupide et surtout cruel. Alors à ces explications plus que foireuses, l’ado souffla bruyamment pour montrer son désaccord. « À quel prix ? Tu te rends compte du calvaire qu’ont vécu ceux qui ont eu le malheur de vivre du mauvais côté de la barrière ? » Et là, elle ne faisait pas mention de son propre cas, même si sa famille ainsi qu’elle-même faisaient bien partie du lot. Mais de toute façon à quoi ça servait qu’elle s’acharne autant puisque le brun était persuadé d’avoir bien agi. Se prenait-il pour Robin des bois ?

Christine essayait de faire comprendre au jeune Goode qu’elle n’arrivait plus à se fier à lui, mais aussi qu’il n’y aurait plus rien entre eux. L’ancien shérif ne le prit pas bien apparemment vu la manière dont il lui répondait. C’était quoi ces espèces de menaces qu’il était en train de lui faire ? « Ah parce que tu crois vraiment que j’ai envie de m’allier à toi ? Tout ça parce qu’on est je ne sais où ? » Claqua-t-elle levant les yeux au ciel d’exaspération. Elle préférait encore faire cavalier seul que de s’unir à Nick. Ce qui n’allait sans doute pas s’arranger vu la façon dont il se mit à lui parler et qui outra la demoiselle. « J’te signale qu’on s’était expliqué avant ça Cindy et moi ! En plus, n’inverse pas les rôles ! C’est elle qui me tenait éloignée tout ça parce que j’étais loin d’être parfaite à ses yeux ! Alors, la prochaine fois ferme-la au lieu de l’ouvrir sans savoir de quoi tu parles ! Tu connais pas toute l’histoire ! » C’est vrai ça, c’était la brune qui avait pris ses distances et qui ne s’amusait plus avec sa cadette comme elles le faisaient étant plus jeunes. Pourquoi ? Parce que l’aînée des Berman avait tellement peur de la malédiction qu’elle était passée de la gamine fun à une fille chiante à mourir qui croyait bêtement qu’en se tenant à carreau ça allait lui sauver la vie. Sans compter le fait que Ziggy était loin d’être égoïste puisqu’elle avait été pour ainsi dire la seule à se soucier du sort de Miss Lane. Trop énervée d’être si injustement jugée, l’adolescente avait ensuite gardé le silence parce que là elle était à deux doigts d’étrangler son ancien crush. Donc oui là le mode boudage était enclenché.

Par la suite, les tensions s’étaient un peu apaisées, même si la rousse en voulait toujours cruellement à l’ancien mono. Néanmoins après un petit moment de calme, la jeune fille remit des barrières virtuelles autour d’elle qu’elle matérialisa en s’éloignant du brun. Celui-ci la nargua en voulant qu’elle lui avoue encore craquer pour lui. « Lâche-moi ! La marginale de Shadyside n’a rien à faire avec le roi de Sunnyvale ! On n’est pas du même monde toi et moi ! » C’était peu de le dire vu que la vie de Nick était à l’exact opposé de celle de la rouquine. Malgré tout, elle l’écouta tout de même et fouilla dans ses poches. Ziggy ne trouva rien d’autre qu’un portefeuille qu’elle connaissait bien dans lequel il n’y avait que deux photographies. Heureusement, elle avait pu profiter de la lumière d’un lampadaire pour bien voir tout ça. « Nan, j’ai rien d’autre ! » Répondit-elle au jeune Goode qui pensait qu’elle aurait au moins une carte d’identité. Apparemment, lui avait plus de choses qu’elle, dont une espèce de téléphone d’après ses dires, même si d’après ce que voyait Christine, ça ne ressemblait nullement à ce qu’ils avaient l’habitude d’avoir en 1994. L’ado n’écoutait qu’à moitié Nick à cause du fait qu’elle avait revu la photo de sa sœur et elle au camp. Ce qui la chamboulait beaucoup trop alors qu’elle avait déjà les nerfs à fleur de peau depuis tout à l’heure. La rouquine ramassa la photo qui était tombée. « T’occupes ! C’est rien ! » Fit-elle quand le garçon voulut en savoir plus. Sauf que pendant qu’elle était occupée à ranger sa photographie dans son portefeuille où était déjà l’autre, l’ancien shérif en avait profité pour se rapprocher et la prendre dans ses bras sans lui demander son avis. « Mais lâche-moi Goode ! » Râla-t-elle en frappant son torse pour lui faire lâcher prise alors qu’elle retenait déjà ses larmes depuis quelques instants puisque revoir cette fichue photographie lui rappelait trop de mauvais souvenirs et surtout combien sa frangine lui manquait encore. Rien à faire, visiblement le brun ne voulait pas la lâcher, alors l’adolescente fit la première chose qui traversa son esprit. Elle plia sa jambe et donna un bon coup de genou dans les bijoux de famille de Nick, ce qui fonctionna à merveille puisqu’il lâcha prise en gémissant de douleur. La petite rousse profita de l’occasion pour s’écarter de lui et sans rien dire, elle fourra son portefeuille dans l’une des poches de son short avant de piquer un bon sprint pour fuir puisqu’elle ne tenait pas à rester plus longtemps auprès de Goode. D’ailleurs, elle entendait celui-ci qui l’appelait et qui essayait de la suivre, mais par chance il n’était pas assez rapide et elle le distança sans mal. Sans doute que c’était l’état de sa jambe qui le ralentissait autant.

/!\ FIN /!\