Quel dommage qu’Anakin Skywalker n’ait pas été présent lors de la mise à mort en règle de Viserys pour qu’il sache qu’il s’en était réellement pris à la mauvaise personne ! Quel dommage qu’il n’ait pas insulté sa femme devant ses yeux pour qu’il goûte lui aussi à l’or fondu qui offrit un Baiser de la Mort au frère de sa Khaleesi ! L’âme tortionnaire de Drogo aurait rêvé de voir Anakin le supplier de l’épargner dès l’instant où sa femme lui avait parlé de la visite du seigneur Sith à son salon de coiffure. Il ne valait mieux pas évoquer la folie furieuse qui avait corrodé le Khal quand il apprit pour l’aventure entre sa femme et Anakin, chose qui empira clairement la situation. Trop enfumé par sa rage, il n’avait pas entendu les explications de Daenerys au sujet de la faiblesse qu’elle avait eue, assimilant cela à de la tromperie de son côté. Issues d’un temps bien trop ancien pour cette ville, la pensée et les mœurs du chef étaient du même âge : sa femme aurait dû rester sienne, même après sa mort, intouchée par un autre que lui. Déjà qu’il ne se remettait pas de la mort de son fils, apprendre une telle chose ne l’aidait pas à apaiser la tempête. Mais cette aventure était vite tombée dans l’oubli quand il vit sa Khaleesi apeurée et désemparée lorsqu’elle lui expliquait ô combien Anakin était mauvais, ce qu’il tentait de faire avec elle et que la menace planait encore au-dessus d’elle, car Vador ne lâchait jamais ses proies. Le regard de Drogo changea. Deux trous noirs remplaçaient ses prunelles naturellement sombres. Qui était ce fou qui eut l’audace de s’en prendre à la Lune de ses jours ? Il se devait de la protéger, coûte que coûte. Il promit à Daenerys de s’en charger, couvrant son front d’un baiser aux vertus protectrices. Il ne répondit rien cependant quand elle lui demandait si du sang serait versé. Les silences de Drogo étaient bien plus éloquents que n’importe quel discours qu’il pourrait faire et Daenerys savait à quoi s’en tenir avec lui. Drogo était un guerrier sanguinaire qui n’avait jamais fait dans la dentelle. Et c’est sans l’ombre d’un doute qu’il ferait tout pour réparer l’honneur de sa femme. Sa relation avec Anakin serait un problème qu’il règlerait plus tard.
Drogo pouvait tuer Anakin tout de suite s’il le désirait. Or, il était plus vicieux que cela dans sa manière d’aborder le problème : il s’en était pris à sa femme, alors il s’en prendrait à la sienne à la manière dothraki pour que le message passe, pour que plus jamais le fou n’ose menacer sa Khaleesi. La réaction de Drogo était au-delà des mots, disproportionnée, mais elle répondait à sa logique et surtout au dogme imposé par son statut de Khal — il devait se faire respecter, quoi qu’il en coûte, et s’en prendre à la Khaleesi était une insulte à son nom, à sa lignée. Sa vengeance allait bien au-delà d’une simple histoire de menaces : son honneur avait été bafoué.
Il avait débusqué le dénommé Anakin très facilement et rapidement grâce aux informations données par Daenerys. Le meilleur dans tout cela, c’est qu’il n’avait pas eu besoin de chercher bien loin puisque l’homme s’était présenté un jour au zoo avec sa femme pour une promenade certainement en amoureux. Il les avait suivis pendant un long, très long moment s’étalant sur des semaines pour savoir quand la jeune femme se retrouvait seule (occasion rare comme le Chevalier Jedi semblait lui coller l’arrière-train à toute heure de la journée, mais pas impossible pour autant), où elle habitait et quand il pourrait l’attaquer. Lors de son espionnage en règle, il avait constaté que la jeune femme rentrait presque quotidiennement à seize heures chez elle et que son époux la retrouvait une heure et demie plus tard. De ce fait, il se présenterait à elle lors de cette plage horaire le lendemain, estimant qu’il avait tous les éléments nécessaires en sa possession.
Si l’immeuble de Padmé était doté d’un ascenseur, un escalier se trouvait également là, dans le cas où la machine se trouverait en panne. Dans sa chance, Drogo pouvait s’installer sur l’une des marches qui menaient à l’étage du dessus puisque ce dernier lui offrait une fenêtre de tir sur la porte de l’appartement de la jeune femme. Se trouvent dans un angle mort, Padmé ne pourrait donc pas voir le guerrier dès qu’elle sortirait de l’ascenseur, lui donnant un avantage considérable sur son attaque. Il était là depuis une bonne demi-heure déjà quand Padmé faisait enfin son apparition. Pas de Skywalker avec elle. Tout se déroulait comme prévu. Drogo attendait qu’elle déverrouille sa porte et qu’elle l’ouvre pour s’engouffrer dans la brèche et l’attaquer immédiatement. Le coup de pied qu’il lui asséna dans le dos pour la repousser dans son appartement et la faire chuter au sol était d’une violence inouïe. Il avait cru entendre des os craquer à la suite du choc. C’était le cadet de ses soucis de toute manière. Drogo n’en avait que faire d’avoir une femme en face de lui : elle ne lui inspirait aucune compassion, ni pitié, malgré l’angélisme qui se dégageait de son visage si fin. Il n’était qu’une brute épaisse, ne répondant qu’à ses pires instincts les plus primaires. À cet instant, Padmé n’était que le fruit de son courroux vengeur et la punition divine devait être à la hauteur pour impressionner son ennemi — Anakin. Drogo répondait simplement et aveuglément à l’appel du sang, n’ayant que le regard apeuré de sa Khaleesi en mémoire comme boussole pour le guider dans cette traversée véhémente et belliqueuse. Il n’usait d’aucune douceur quand il refermait la porte derrière lui à tel point que les murs tremblaient. Il n’en oubliait pas sa victime pour autant, se jetant sur elle telle une bête assoiffée après avoir sorti de son dos le couteau barbare qu’il avait coincé dans son pantalon. Il la retournait avec une force surhumaine absolument pas nécessaire vu le gabarit de sa victime, massacrant au passage un peu plus son dos contre le sol froid de son appartement. Ses pupilles avaient goulument dévoré ses iris. Le guerrier se transformait en monstre sanguinaire plaquant sa lame contre la jugulaire de l’ancienne sénatrice une fois à califourchon sur elle. Il tentait d’attraper ses poignets pour l’immobiliser davantage et la soumettre à lui, même si le couteau appuyé contre sa gorge, laissant apparaitre un mince filet de sang à cause de sa poigne, était déjà assez convaincant. « Tu vas payer pour les crimes de ton mari, chienne. Il a sali la Khaleesi. À ton tour de l’être. » Il lui crachait au visage, creusant davantage la plaie au niveau de son cou, par pur sadisme. Étrangement, et c’était bien cela le plus effrayant, la voix de Drogo était d’une neutralité et d’un calme olympien, ne reflétant en rien toute la haine et sa soif de violence contenue dans son regard. Égratignant le cou de sa victime jusqu’à sa clavicule, il planta plus profondément et sans se contrôler sa lame dans sa chair au niveau du plexus quand il fit sauter les boutons de chemise de Padmé ainsi que son soutien-gorge qui allait avec. Drogo faisait fit de la trainée de sang qui tachait ses doigts, considérant presque la chose comme un tribut de guerre. Il n’en avait pas terminé avec elle ; malheureusement, Padmé ignorait la réputation des Dothrakis quand il réclamait leur butin — les femmes n’étaient qu’objets, et puisqu’il avait estimé qu’Anakin avait porté gravement atteinte à sa Khaleesi en s’immisçant en elle (fait plus grave que la menace à ses yeux), il n’allait pas avoir plus de considération pour la femme qui se trouvait entre ses mains.
Une douleur intense. Soudaine. Vive. Épouvantable. Anakin dut porter la main à son cœur quand il eut la sensation qu’une lame invisible la transperçait avec une lenteur déconcertante. Le souffle vint à lui manquer, se faisant plus saccadé. Que se passait-il tout d’un coup ? Lui qui allait si bien ? Il était clairement désorienté autour de cette table, participant à une réunion organisée par Thomas. Une force qu’il était incapable de nommer l’attirait vers un abîme qui n’avait que pour décor les cris de sa femme. Des sueurs froides lui courraient dans le dos. Padmé est en danger ! Profondément lié à elle à travers la Force, en raison de ses pouvoirs surdéveloppés, Anakin ressentait tout : sa peine, sa douleur, son désespoir... Padmé ! Un moment qu’il n’écoutait plus ce que Thomas disait. Il avait le tournis, la tête lourde… Le volcan se réveillait. Si tu ne fais rien, Padmé va mourir. Le monstre en lui remontait à la surface, une envie de vomir lui tordait les tripes à cause de son cœur affolé pour sa bien-aimée. La folie meurtrière s’instiguait doucement en lui. Qui était assez fou pour s’en prendre à l’ange de sa vie ? Il se devait de la protéger, coûte que coûte. Sans s’excuser, il se levait de la table de Shelby. Dépêche-toi. Il va lui faire du mal. Dépêche-toi ! Il se tenait au rebord, un bref instant — ses jambes semblaient le lâcher. Une vision cauchemardesque polluait son esprit : Padmé tachée de sang, sa peau nacrée découverte, des mains inconnues s’emparant d’elle…mais le plus insupportable pour lui…c’étaient ses cris d’appel à l’aide. Son sang ne fut qu’un tour. La bête hurlait en lui. TUE-LE ! Anakin n’avait pas entendu quand Thomas lui demanda des comptes quant à son attitude et son départ. Il quittait le bâtiment à la vitesse de la lumière, totalement possédé par le démon tapi en lui. MASSACRE-LE ! Il l’a touché ! ECHARPE-LE ! Dire qu’un enfer sur terre allait s’abattre sur son ennemi était un pur euphémisme. Le courroux de Dieu était bien faiblard face à ce qu’il se préparait dans le cœur et dans la tête du seigneur Sith. La soif de sang d’Anakin était plus déprédatrice et pernicieuse que celle de Drogo. Un choc des titans s’annonçait. Personne ne devait toucher à Padmé. Personne. Jamais. Elle était sienne, le trésor le plus précieux qu’il avait dans sa vie. Et sans elle, il perdrait assurément les pédales, encore plus qu’à cet instant.
À travers la Force, malgré le chaos de ses émotions et de sa puissance qui s’entremêlaient, il arrivait à remonter le fil qui les liait et à s’adresser à elle. « Padmé, tiens bon, j’arrive ! J’arrive ! » Il était à la fois désespéré, enragé et apeuré. Qu’adviendrait-il d’elle s’il n’arrivait pas à temps pour la sauver ? Dans un tel moment de détresse, il espérait qu’elle réussisse à se servir de sa sensibilité neuve à la Force pour défaire son assaillant et à se rappeler ce qu’il lui avait enseigné, il y a quelques semaines de cela : « Le plus important, trésor, ce n’est pas la taille de ta cible, ni sa puissance, mais la tienne. Maître Yoda était minuscule et il pouvait soulever n’importe quel ennemi grâce à la Force et le lien qui l’unissait à Elle. Il faut que tu fasses corps avec la Force, que tu la sentes affluer en toi, que tu lui fasses confiance et elle sera réceptive à tes désirs, sans concessions. C’est ta meilleure alliée. Essaie de me soulever, tu verras. » Elle avait réussi ce jour-là. Alors, Anakin avait bon espoir. La voiture de Thomas qu’il avait odieusement emprunté après son départ d’une impolitesse sans nom filait à vive allure dans les rues de New York. Bien qu’il n’en ait jamais eu, Anakin oubliait toute notion de sécurité routière pour arriver au plus vite au secours de sa belle, car…Dieu seul sait dans quel état il la retrouvera…elle qui se trouvait à la merci d’une bête aussi dangereuse, voire plus que lui… Pour la première fois de sa vie, il priait. Tiens bon, Padmé, tiens bon…
› Nombre de mots RP : Tout dépend de l'inspiration mais en moyenne, je tourne autour des 700 / 800 mots.
› Age : 27 ans
› Race : Humaine sensible à la Force
› Univers : Star Wars
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Sujet: Re: [TW] Dette d'honneur, dette de sang. ((Padmé x Drogo)) Sam 18 Déc - 16:08
Dette d'honneur, dette de sang @Khal Drogo, Anakin Skywalker & Padmé Amidala
What if I wanted to fight, Beg for the rest of my life?, What would you do? (Do, do, do), You say you wanted more, What are you waiting for?, I'm not running from you (from you).
30 Seconds to Mars – The Kill (Bury Me)
Padmé avait déjà tout son programme en tête pour cette fin de journée, tandis que l’ascenseur la menait au septième étage de l’immeuble où elle y avait son appartement. Corriger quelques copies, appeler Rey et Luke, leur demander des nouvelles et voir avec eux quand elle pourrait les revoir. Luke était un jeune homme empreint de sagesse. A ses côtés, Padmé éprouvait une paix intérieure telle qu’elle n’en avait plus connu depuis très longtemps. Quant à Rey…Elle avait beau ne pas être sa fille de sang, Padmé ressentait beaucoup d’amour pour la jeune femme et cela, bien qu’elle ait jeté un froid dans ses relations avec son mari en lui avouant plus d’un des sombres secrets de Dark Vador. D’ailleurs, ce soir-là, tandis qu’Anakin se défendait en lui avouant la véritable filiation de Rey, Padmé, en colère, n’avait pas pu supporter la vue de son mari davantage et l’avait contraint à quitter leur appartement jusqu’à ce qu’elle retrouve suffisamment de paix et de calme pour pouvoir le revoir, lui reparler et l’accepter à nouveau dans sa vie. Ce qu’il avait fait durant ces jours où ils furent séparés, elle ne le savait pas et ne voulait pas le savoir. Padmé était bien trop en colère contre lui. Elle s’était totalement repliée sur elle-même et ne sortait que pour se rendre au lycée ou au supermarché du coin. De même, elle ne voulait voir personne, excepté Luke et Rey. Finalement, le temps ayant fini par laver sa colère et sa rancœur, elle consentit à revoir Anakin et tous deux avaient fini par reprendre leurs habitudes précédentes à cette petite rupture passagère. Bien sûr, Padmé gardait toujours dans un coin de son esprit qu’il lui avait menti sur bien des aspects de son passé en tant que Seigneur Sith mais, quelque part, elle avait fini par se dire qu’il devait en avoir honte ou qu’il craignait qu’elle ne le rejette pour ses crimes et mensonges commis après son propre décès. Alors, dans sa grande bonté et parce qu’elle l’aimait et l’aimerait toujours éperdument, elle lui avait pardonné et avait retrouvé avec joie les bras de son mari.
Leur petite routine n’était brisée que par leurs journées de travail. Si les horaires d’Anakin étaient plus irréguliers que les siens, il s’arrangeait pour être là vers 17h, surtout depuis qu’il était revenu dans sa vie. Elle avait d’ailleurs noté, un brin amusée, qu’il la suivait comme son ombre, encore plus que d’habitude ! Mais Padmé était loin de s’en offusquer. Au contraire, sentir la grande stature d’Anakin à ses côtés la rassurait énormément, à tel point que, lorsqu’il n’était pas là, subtilisait son sabre-laser pour le mettre dans son sac. Anakin maîtrisait la Force à un niveau qu’elle n’atteindrait sans doute jamais. Il n’avait pas besoin de cette arme tandis qu’elle oui. La présence de l’objet métallique qui lui alourdissait son sac la rassurait et lui donnait plus de courage pour arpenter la ville seule. Sa sensibilité à la Force étant toute récente et Padmé ne faisant pas encore totalement confiance en ses capacités pour la manipuler, elle mettait donc, peut-être à tort, tous ses espoirs de défense dans cette arme qui ne lui appartenait pas. Lorsqu’elle marchait dans les rues, son sac était toujours à moitié ouvert et sa main s’y trouvait à l’intérieur, ses doigts touchant la garde du sabre-laser pour se rassurer. Mais là, dans son immeuble qui l’amenait chez elle, elle n’en avait plus besoin et avait donc refermé son sac après avoir sorti les clés de son appartement.
Peut-être que si sa sensibilité à la Force avait été moins récente ou mieux maîtrisée, quelque chose l’aurait alerté plus tôt. Une sorte de sixième sens lui aurait soufflé de prendre garde, de sortir cette arme et de la brandir avant que son agresseur ne se soit jeté sur elle. Hélas, rien de tout ceci ne se produisit. A peine eut-elle retirée la clé de sa serrure et ouvert la porte qu’elle sentit un pied s’abattre avec violence dans son dos pour la projeter au sol. Sous la violence du choc, Padmé lâcha son sac, ses clés et eut le souffle coupé. Sur le coup, elle ne sentit pas trois de ses côtes se briser, ni sa main droite être entaillée par son trousseau de clé qu’elle lâcha au moment de toucher le sol. La douleur ne vint que plus tard, lorsque son agresseur, après avoir refermé la porte avec brutalité, la souleva du sol comme si elle ne pesait rien et la mit sur le dos avant de la bloquer de tout son poids. C’est là qu’elle lâcha son premier cri de douleur et que ses yeux tombèrent sur la physionomie impressionnante et effrayante de son agresseur.
Il était grand, au moins aussi grand qu’Anakin. Tout en muscles, ses yeux étaient d’un noir profond, une barbe drue lui entourait les lèvres et de longs cheveux noirs lui couraient dans le dos. Elle n’avait jamais vu cet homme de sa vie. Elle s’en serait souvenue sinon ; on ne peut pas oublier pareil visage. Elle tenta de se dégager, agitant ses mains pour le repousser mais il sortit un poignard monstrueux et plaqua la lame glacée contre sa gorge. La terreur ressentit par ce simple contact de cette lame qui lui mordait la peau et faisait couler son sang fit mourir ses maigres tentatives de défense. Blessée, sanguinolente et soumise, elle leva un regard implorant vers ce géant. « Je vous en prie…Pitié ! ». Sa vue se brouillait autant par les larmes de douleur que par celles de sa terreur. Elle ne le connaissait pas, lui non plus d’ailleurs. En revanche, ses mots la troublèrent car il semblait connaître son mari. « Quoi ? J’ignore ce que… » mais elle ne put aller plus loin dans sa phrase car la lame quittait sa gorge pour trancher son chemiser et son soutien-gorge en laissant une belle et longue trace de son sang sur son passage. Padmé se trouvait si envahie par l’horreur de sa situation que, sur le coup, elle en oublia tout ce qu’elle avait appris d’Anakin. Pourtant elle criait, de toute ses forces, espérant attirer l’oreille d’un voisin qui serait déjà rentré de son travail mais elle savait qu’ici, à moins d’avoir un travail comme le sien ou aux horaires flexibles comme celui d’Anakin, les journées de travail pouvaient être longues. Sa terreur s’amplifia plus encore lorsqu’elle le vit porter sa main à son pantalon pour la dénuder plus qu’elle ne l’était déjà. « Non ! NON je vous en prie !!! ». Mais ses prières restèrent sans le moindre effet tandis qu’elle allait être prise de force.
Alors c’est vers Anakin et vers lui seul qu’elle tourna toutes ses pensées, l’appelant à l’aide intérieurement tout en réprimant ses cris liés à la douleur insupportable qu’il infligeait en elle. Elle se sentait déchirée, brisée. Jamais encore, pas même durant son accouchement, n’avait-elle ressenti pareille douleur. Pourtant, allait-elle pour autant se laisser faire ? Elle avait toujours été combattive. Pour les autres et pour elle-même aussi, et cela bien avant de se voir être dotée du même don que son mari ou que ses enfants. Un souvenir d’elle et d’Anakin lui revint en mémoire, ce jour où il lui avait appris à soulever un corps. Elle avait réussi à l’élever du sol, même très légèrement, mais cette petite victoire lui avait donné confiance en elle. Cependant ici, elle aurait eu besoin de plus de liberté au niveau de ses mains et celles-ci étaient toujours bloquées par la poigne d’une seule des mains de cette brute. En revanche, elle pouvait plus librement bouger ses poignets. Son sac n’était pas loin. A l’intérieur se trouvait l’arme d’Anakin. Son salut. Si elle pouvait ouvrir la fermeture-éclair de son sac et faire voler le sabre jusqu’à sa main, elle pourrait le repousser et elle aurait de quoi se défendre. Mais pour cela, il fallait qu’elle arrive à oublier la douleur du viol, de ses côtes cassées et de ses multiples égratignures plus ou moins profondes. Je dois faire corps avec la Force…Elle est ma meilleure alliée…Je dois faire corps avec la Force…Elle est ma meilleure alliée…. Ce furent les conseils d’Anakin ce jour-là et c’est sa voix qu’elle entendait de façon très clair dans son esprit.
Tout se passa alors incroyablement vite. Elle entendit la fermeture-éclair de son sac s’ouvrir d’un coup, juste le temps pour elle d’ouvrir sa main droite et de sentir la garde du sabre-laser y atterrir avec légèreté et néanmoins fermeté. Padmé l’activa et, que ce soit sous l’effet de la surprise de cette nouvelle venue entre eux ou de la brûlure du sabre contre la joue droite de son agresseur, celui-ci s’écarta en arrière ce qui permit à Padmé de reculer à son tour et de puiser dans ses dernières forces pour se lever. Elle n’aurait su dire où son corps la faisait le plus souffrir mais elle était debout et elle avait une arme. Presque totalement nue, ayant du mal à respirer à cause de ses côtes cassées et sentant du sang lui couler le long de ses jambes et sur son torse, elle posa malgré tout son autre main sur la garde du sabre et le brandit droit vers le géant. Sa douleur et sa peur la faisaient trembler. « Qui…êtes-vous ? RÉPONDEZ-MOI !! s’était-elle mise à hurler. Peut-être que son comportement le ferait rire. Après tout, elle était tout sauf impressionnante en cet instant mais elle n’allait pas se laisser ravager en priant uniquement pour que son mari arrive vite. Il viendrait ; c’était certain. Vu la puissance de ce lien qui les unissait et la force avec laquelle elle avait pensé à lui, elle le sentait se rapprocher d’elle. Il serait bientôt là et entrerait dans une colère et une rage sans nom quand il la verrait dans cet état. Mais elle devait gagner du temps et surtout, comprendre pourquoi elle avait subi pareil supplice. « Qu’a fait mon mari à Khaleesi ? ». Elle pensait qu’il s’agissait d’un simple prénom mais elle s’en était souvenue. Un nom aussi exotique et étrange…On s’en souvient forcément.