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 ((AU)) The Kid · Padmé x Anakin

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Anakin Skywalker
Anakin Skywalker
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((AU)) The Kid · Padmé x Anakin 45ffae0797f3a69bb67c3320760071ceede2059a
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› Nombre de mots RP : Entre 1000 et 2500 voire plus, bien qu'en général je culmine à 1200-1300 mots.
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MessageSujet: ((AU)) The Kid · Padmé x Anakin ((AU)) The Kid · Padmé x Anakin EmptyMer 14 Juil - 22:51


((AU)) The Kid
"If you follow your thoughts through to conclusion, it will take us to a place we cannot go, regardless of the way we feel about each other."
Te souviens-tu de ce moment absolument jouissif où tu avais abattu ton ancien maître sur les terres brûlées de Mustafar ? Ici gît l’apogée de ton pouvoir. Dark Vador rayonnait. Comment pouvais-tu te lasser de l’image de ses flammes vacillantes dévorant le corps d’Obi-Wan Kenobi après que tu lui eus offert une mort rapide, presque théâtrale, en lui plantant ton sabre en plein cœur ? Tu t’étais délecté du moment où il avait trépassé, avalant son dernier souffle pour assouvir les fantasmes meurtriers de cet autre qui habitait depuis peu ton corps. Par ce crime, tu embrassais totalement ta nouvelle nature — Anakin Skywalker était mort sur ces terres désolées pour laisser naître Dark Vador. L’enfer se vidait alors de ses démons pour semer l’apocalypse sur terre.

Te souviens-tu de ta fureur quand tu vis sur la passerelle que le vaisseau de ta reine avait disparu et qu’elle avait, plus tard, accouché de jumeaux dans le plus grand des secrets ? Jamais l’explosion d’un milliard de soleils n’égalerait la puissance de cette rage qui t’avait emporté, te transportant presque jusqu’aux rives de la folie. Essayait-elle de te priver de ta paternité ? Croyait-elle que tu ne réagirais pas ? Que tu allais la laisser faire ? Tu mettras sa flotte à feu et à sang. Il fallait que tu récupères les deux êtres que tu avais tant attendus. Il fallait que tu les élèves loin de la lumière des Jedi et du côté lumineux pour qu’ils deviennent tout comme toi de puissants seigneurs siths au service de l’Empire. Était-ce une réelle volonté de ta part ? Non. L’Empereur avait encore tiré sur les bonnes ficelles pour t’en convaincre. Enfin, tu allais pouvoir être Maître, c’est ce qu’il t’avait promis. À travers la Force, tu sentis leur rayonnement — puissant, doux, presque réconfortant et à l’image de leur mère ; pur.

Un an que l’ancienne reine se cachait à bord d’une flotte de la rébellion. Padmé avait eu beau se terrer dans les moindres confins de la galaxie, les moyens de l’Empire encore dans ses prémices n’avait rien à envier à ceux de l’Ancienne République. C’est d’ailleurs par le biais d’une démonstration de force spectaculaire que l’Executor abordait la flotte rebelle. Chaque soldat qui eut le malheur de croiser le sabre de Dark Vador se voyait tailler en pièces. Le chaos régnait sur le vaisseau à la dérive entre les échanges de tirs et de bombardements dans l’espace. Les deux camps furent touchés, mais toi, le seigneur des ténèbres, tu avançais sans peine. Tu étais la main de Dieu dans cette apocalypse. Qui aurait la folie de s’en prendre à la toute-puissance ? Personne. « Où sont les enfants ? » martelais-tu dans le crâne des rebelles qui finirent courroucer par Cette Main avant de mourir étouffé ou mutilé par ta lame vengeresse lorsque tu n’obtenais pas cette réponse tant attendue. Le côté obscur, et son cheminement à travers la Force, était celui qui te menait à la vérité, entre deux coups de blaster déviés à l’aide de ton arme. Tu sentais deux traces bien distinctes, à des endroits diamétralement opposés du vaisseau. En toute logique, par soucis pratique à cause de cette bataille, tu te dirigeais vers celle qui était la plus proche de toi tout en esquivant les coups et attaques médiocres de tes assaillants qui n’étaient que de vulgaires insectes à tes yeux — terriblement facile à écraser depuis que tu avais acquis ces pouvoirs sans limites. Tu découvris une petite fille dans les bras morts d’un soldat rebelle échoué au sol, rappelé dans le Styx par un coup de blaster en plein milieu de son front. Sûrement devait-il ramener l’enfant à sa mère qui bataillait possiblement de l’autre côté de la proue ou qu’il cherchait à mettre la fillette en sécurité. Tu ne le saurais jamais et tu t’en fichais. Elle pleurait, apeurée par le conflit qui se déroulait autour d’elle, mais aussi à cause des blessures – certes superficielles – qu’elle avait. Ta fille. Tu sus en la prenant dans tes bras que Padmé l’avait nommé Leia au bracelet qu’elle portait autour du poignet. Lovée contre toi, tu eus envers elle un geste de tendresse que tu n’eus pour quiconque depuis des mois : un baiser paternel sur le sommet de son crâne. Le bébé n’était pas plus rassuré et malgré toute cette pagaille, tu voulais encore récupérer le second bébé, mais l’alarme qui se déclencherait dans tout le vaisseau te fit comprendre que tu n’aurais pas le temps. L’engin, ne tenant plus debout à cause des innombrables attaques subies, était en train de se disloquer. Bien entendu que des rebelles tentèrent de t’arrêter toi et ta garde rapprochée dès qu’ils t’avaient vu avec la princesse dans les bras. Tous périrent dans cette lutte acharnée, sauf un, in extremis, qui courut de l’autre côté du vaisseau en perdition pour crier à l’ancienne reine « Sénatrice Amidala, Dark Vador s’est sauvé avec Mademoiselle Leia dans les bras ! » Là fut ta seule victoire sur ta femme, mais elle en avait eu aussi une de son côté : Luke était encore avec elle.


25 BBY
Bordure médiane — Orbite de Naboo — Sur l’Executor.

Six ans déjà que l’Empire prétendait répandre la paix à travers la galaxie. Les populations des planètes assiégées ne pouvaient pas en dire autant ; il n’avait récolé que terreur, désolation, famine, chantage, asservissement et régime de la peur. Leur liberté d’antan n’était que rien. Beaucoup n’osaient pas y penser avec l’ombre de l’Empire qui planait sur eux. La terreur se répandait comme traînée de poudre, la violence accouchait de nombreux enfants en se disséminant dans chaque recoin de cet univers ravagé. Chacun savait que les chances de survie étaient maigres dès que le Seigneur Vador foulait leurs terres… Mais pas Naboo. La planète verdoyante ne faillait pas à sa réputation de battante. Une semaine déjà que l’Empire tentait de la rallier à sa cause, pour la paix bien sûr, à coup de pseudo-négociations, d’attaques au sol et stellaires. Impossible de dire lequel des deux camps menaient la danse, mais autant l’Empire que la rébellion et les troupes de la reine tenaient bon. La deuxième semaine de conflit était entamée et tu venais de recevoir une information de la plus haute importance de la part de tes troupes au sol. Ni une, ni deux, tu te dirigeais dans la salle du trône de l’Empereur établie sur l’Executor. Tu te présentais à lui en t’agenouillant et attendais qu’il te donne la parole pour déployer ton discours. « Maître, mes troupes ont tenté une percée dans le palais royal qui s’est avéré être un succès. Ils tentent de localiser la reine et sa suite, mais dans leur course, ils ont trouvé une personne qui pourrait nous être plus utile pour les négociations. » Dark Sidious se lève de son trône pour s’avancer vers toi, te toisant de toute sa hauteur. Sa tête encapuchonnée, tu ne pouvais qu’apercevoir son sourire vil fendre ses lèvres. Il semblait déjà avoir une idée de qui tu voulais parler, mais il voulait entendre son nom de ta propre bouche. « Qui donc ? » Tu avais beau être un seigneur sith impitoyable noyé dans ses ténèbres, celui qui a réduit en miettes Anakin Skywalker, à chaque fois que tu devais évoquer ta femme, le jeune homme que tu fus tentais de remonter à la surface en s’agrippant à tes entrailles. Tu déglutissais, confrontant ton maître du regard. « La sénatrice Padmé Amidala. » Un violent frisson parcourrait ton échine. Six ans que tu ne faisais qu’entendre son nom sans jamais la croiser comme si elle appartenait à la légende désormais. La rébellion ne s’était pas gênée pour en faire le porte-étendard de leur lutte — la sénatrice n’avait jamais la dernière pour se mouiller dans les causes justes. « Laissez-moi m’en occuper. Je chercherai aussi si le garçon est avec elle. Dark Ilor doit retrouver son frère. Et nous aussi. Si la sénatrice trouve un Jedi pour le former on… » Tu n’avais jamais aimé appeler ta fille par son nom sith que l’Empereur t’avait imposé pour marquer l’abandon de sa vie d’avant, aussi courte fût-t-elle, ainsi que pour effacer son lien avec sa mère et Anakin. Leia n’était plus. Mais en privé, en proie à une certaine dualité, tu ne te privais pas de l’appeler par son nom de baptême, en souvenir de ton amour passionné avec la reine dont elle était issue avec son jumeaux. Sidious t’interrompait d’un signe de la main. « Allez-y. Cherchez l’enfant et ramenez la Sénatrice Amidala vivante. » Tu te relevais une fois que l’Empereur t’avait fait signe. « Capturer la sénatrice ne va pas être aisé, Maître. » Tu le prévenais des risques. L’Empereur retournait à son trône avant de t’adresser la parole avec son ton amusé et plein de jubilation. « Oh, je ne me fais pas de soucis quant à votre habilité à la…convaincre, Seigneur Vador. Ne me dites pas que vous être effrayé à l’idée…de la secouer un peu. » Bien entendu que l’Empereur sentait les maigres graines d’amour qui tentait encore, en vain, de bourgeonner et d’éclore en toi. Mais la terre de tes entrailles était morte et les récoltes aussi désolées qu’elle. Sidious se plaisait à appuyer sur elles, à jouer sur cette faiblesse rémanente en toi. Tu étais si manipulable, si malléable. Tu tentais de faire face au défi qui t’attendait en prétendant que faire du mal à la sénatrice, l’amour de ta vie, la mère de tes deux enfants, ne te touchait pas. Tu connaissais parfaitement les méthodes de l’Empire à l’égard de leurs otages puisque c’était toi qui avais mis tout cela en place… « Non. Vous l’aurez. » Tu le quittais sur ces mots rejoignant ta flotte pour descendre sur les terres naboo.

Bordure médiane — Naboo — Palais Royal.

Trainée de sang et cadavres, c’était ce que tu laissais sur ton passage à mesure que tu avançais dans le palais en plein siège. Les bombardements, cris affolés et de détresses étaient l’orchestre qui habillait la pièce de théâtre macabre qui se jouait ici-bas. Tu n’entendais plus ces appels mortifères, ses soupirs étouffés. C’étaient bien des horreurs auxquelles tu étais habitué et dont tu te délectais avec un certain sadisme non dissimulé, surtout lorsque tes victimes imploraient ta pitié. Tu adorais entendre le crissement de ton sabre au contact de leur chair brûlée et voir toute trace de vie s’échapper de leur enveloppe. Tes pieds baignaient constamment dans la rivière de sang que tu avais créée dans ton sillage depuis que Dark Vador s’était élevé. Mais dans cette partie de chasse, tu tombais enfin sur la biche convoitée. Tu étais caché dans l’obscurité d’un couloir tandis qu’elle passait devant son embouchure, courant sûrement pour sauver sa vie. Tu voyais la scène comme au ralenti, les bruits de guerre étouffés, lointains. Un pas de Padmé équivalait à un battement de ton cœur résonnant en écho à travers tout ton être. La vision de cette femme que tu n’avais pas vue depuis six ans soufflait sur les braises de l’amour que tu lui portais encore, se transformant instantanément en feu de forêt. Juste d’avoir vu ta femme une fraction de seconde réveillait le chevalier jedi endormi. « Laisse-la tranquille ! » hurlaient les miettes d’Anakin au démon qui coexistait en maître avec lui. Mais Dark Vador n’écoutait rien et tel le prédateur que tu étais devenu, tu courrais vers ta proie, prêt à la dévorer.

« Padmé ! » Tu l’arrêtais au bout du couloir dans cette immense salle ronde qui n’était qu’un lieu de passage au sein du palais. Scène deux du premier acte de vos retrouvailles, Padmé, arrêtée dans sa course, baignait dans le rayon de lumière qui traversait l’immense rosace qui surplombait l’endroit. Les dieux réaffirmaient sa place d’ange en l’inondant de telles grâces. Seul Padmé méritait l’éclat du levant en symbole d’espoir qu’elle était. Elle resplendissait, elle, déesse de ton cœur, toute-puissante. Toi, être des ténèbres, tu restais tapis dans les ombrages de la salle, l’observant, le manche de ton sabre éteint dans la main. L’orchestre entamait sa deuxième symphonie — le silence. Tu avançais de quelques pas, mais la distance était encore très prononcée entre vous, appuyant d’autant plus ce contraste — lumière et ténèbres, espoir et malheur, Rébellion et Empire. La seule chose qui vous rassemblait encore était vos enfants et l’amour que tu lui portais, profondément ancré dans chacune de tes cellules qui criait le manque qu’elle avait de l’Ancienne Reine. En ça résidait la dualité qui te torturait à l’instant. Anakin hurlait, Anakin voulait sortir. Pitié Orphée, viens chercher ta Perséphone. Il voulait que Padmé sache qu’il était encore là, qu’il se battait comme un beau diable pour s’extirper de ces griffes mais Dark Vador le massacrait. Le conflit était notable, surtout dans ton regard, mais Padmé pouvait-elle le voir vu la distance physique qu’il y avait entre vous ? Elle avait changé, sûrement à cause des années de guerre, sûrement à cause de toi, mais tu la trouvais toujours aussi magnifique, envoûtante. Elle avait conservé toute son aura de femme puissante. Une parole suffirait pour qu’Anakin capitule et tombe à genoux devant elle, mais ton double était coriace, imperturbable. Et le trouble en toi se creusait encore davantage juste pour te faire encore plus de mal. Il était difficile pour toi de ne pas sentir le sol se dérober sous tes pieds.

Cinq bonnes minutes avaient dû s’écouler depuis que votre échange ne se limitait qu’à des regards, essayant de savoir lequel de vous deux attaqueraient l’autre d’une manière ou d’une autre en premier. « Ne me dites pas que vous être effrayé à l’idée…de la secouer un peu. » Tu chassais cette pensée. Dark Sidious ne régnerait pas en maître cette fois-ci dans le royaume de ta cervelle. Tu contrôlais la situation. Tu ne te perdais pas dans des longs discours. Tu allais droit au but. Ton but. « L’enfant. Où est-il ? » C’était ça que tu étais venu chercher auprès de Padmé — ton fils. Ta chair. Ton sang. Ton héritier direct. Tout en gardant tes distances, sans lâcher ton amour des yeux, tu tournais lentement autour d’elle imitant le comportement de chasse des félins. Le lion face à la biche. La guerre tonnait encore à l’extérieur, messagère d’une violence extrême. Parfaite musique pour souligner le conflit implicite qui débutait entre vous.
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MessageSujet: Re: ((AU)) The Kid · Padmé x Anakin ((AU)) The Kid · Padmé x Anakin EmptyVen 16 Juil - 16:50
The Kid @Anakin Skywalker & Padmé Amidala

Palais Royal de Naboo, 6 ans après la chute de la République

Une planète de feu et de lave, la chaleur affreuse qui l’entourait, l’air qui lui brûlait la peau et les poumons, l’odeur nauséabonde du lieu…Padmé émergeait, couchée sur le sol de pierre, seule avec C3PO et R2-D2 à ses côtés. Elle se redressait péniblement en grimaçant de douleurs. Ses mains vinrent tâter son ventre. Elle sentait la vie gigoter à l’intérieur et cela la rassura. Son bébé allait bien. Elle se mit à genoux pour se relever et leva la main vers le droïde doré qui comprit immédiatement le geste et s’avança vers elle pour l’aider à se mettre debout et pour la soutenir : « Sénatrice Padmé ! Vous allez bien ? » s’inquiétait-il.

- Oui, fit Padmé et ce simple mot lui déclencha une longue quinte de toux. Instinctivement, elle porta sa main à sa gorge. La sensation était étrange, comme si on avait voulu l’étrangler…L’étrangler…Anakin ! Ses yeux s’écarquillèrent à ce souvenir brutal qui lui revenait à l’esprit. Obi-Wan Kenobi l’avait suivi à son insu dans son vaisseau et dès lors qu’Anakin avait posé les yeux sur lui, il était entré dans une telle fureur qu’il avait levé la main vers elle et avait usé de la Force pour l’étrangler, la foudroyant d’un regard noir où l’amour avait totalement disparu. Padmé n’y avait vu que haine et jalousie…Puis ce fut le trou noir et les bips à répétition de R2-D2 la ramenèrent à l’instant présent, accrochée qu’elle était au droïde de protocole, qui se tourna vers elle et lui dit : « Nous ferions mieux de partir, madame ! R2 ne détecte plus la présence du Général Kenobi. »

- Quoi ?! Padmé grimaça à nouveau et se plia en deux. NON ! hurla-t-elle. NON ! Pas maintenant ! Pas ici !

- Vite R2 !

C3PO l’aida à marcher et à grimper dans le vaisseau pendant que R2 faisait déjà démarrer les moteurs. Le droïde l’aida à s’allonger puis l’attacha pour qu’elle ne soit pas déséquilibrée durant le vol. Puis il partit en courant vers le poste de pilotage et elle sentit le vaisseau s’élever dans les airs. Elle ne savait pas où les droïdes l’emmenait, peut-être sur la base médicale la plus proche et la plus sécurisée de Mustafar, mais Padmé passa tout le voyage à pleurer. Elle venait de perdre l’amour de sa vie. Elle l’avait vu mourir devant elle et, à la place, un autre homme qui avait son apparence mais ni son regard, ni son attitude, avait émergé. Puis il y avait eu l’annonce fatale de R2, qui ne distinguait plus les signes vitaux de son ami Obi-Wan Kenobi, probablement tué par Anakin. Toutes ces émotions fortes avaient déclenché de terribles contractions et Padmé avait perdu les eaux peu de temps avant d’arriver sur la base de Polis Massa. On l’avait immédiatement conduite en salle de travail et mise sous respiratoire. Les vapeurs et les fumées qu’elle avait inhalés sur Mustafar avaient affaibli ses poumons alors qu’elle aurait besoin de toutes ses forces pour l’accouchement, ou plutôt, le double-accouchement. « Vous attendez des jumeaux » lui avait révélé le droïde médical. L’annonce la laissa interdite mais elle sentit soudain ses forces lui revenir. Elle venait de perdre deux hommes incroyablement chers à son cœur. Elle refusait de perdre encore davantage de personnes aujourd’hui. Alors elle donna tout ce qu’elle avait, s’accrochant aux draps du lit et hurlant sa douleur et son chagrin à chaque nouvelle poussée que les droïdes qui l’assistait lui demandaient. Au bout de plusieurs heures d’une douleur terrible, elle entendit un cri aigu et un droïde s’approcha d’elle en lui disant que c’était un garçon. L’accalmie dans la douleur lui permit de se redresser un peu et de contempler son fils. Des larmes de joie jaillirent de ses yeux et Padmé caressa du bout des doigts le front encore humide de son fils, de leur fils : « Luke » dit-elle dans un souffle avant de sentir à nouveau une grande vague de douleur lui déchirer le bas du corps.

Mais cette fois, les douleurs se dissipèrent plus vite et, tandis qu’on allait laver son premier enfant, un autre droïde vint vers elle avec son second fils…ou plutôt sa fille car elle avait porté pendant ces neuf longs mois un garçon ET une fille. Le visage de Padmé se fendit d’un sourire radieux, épuisé certes, mais rayonnant de bonheur. « Leïa », prononça-t-elle. Le droïde fit de même avec Leïa, partant quelques instants pour la laver avant de revenir vers elle avec ses deux enfants qu’on posa délicatement contre sa poitrine. Padmé les entoura de ses bras et ne pouvait s’empêcher de les contempler et de sourire de bonheur. Après tout ce qu’elle avait perdu aujourd’hui, elle avait enfin gagné deux beaux enfants et elle se jura de se battre jusqu’à la mort pour ces deux êtres. L’ouverture de la porte coulissante de la salle de travail attira son regard et elle vit son ami et ancien collègue, le Sénateur et Roi-Consort d’Alderaan, Bail Organa, venir vers elle, accompagné de Maître Yoda : « Félicitations Padmé » lui dit-il de sa voix toujours pleine de bienveillance et de douceur. « Comment les avez-vous appelé ? »

- Luke et Leïa, dit-elle, encore épuisée.

- Soyez les bienvenus dans ce monde, Luke et Leïa Amidala, répondit-il en s’inclinant légèrement. Mais Padmé eut le malheur de croiser le regard de Yoda et elle sut qu’elle devait corriger légèrement ce message de bienvenue en révélant, par la même occasion, un secret de longue date qui prenait une tournure encore plus terrible aujourd’hui : « Skywalker… » fit-elle d’une petite voix. « Luke et Leïa Skywalker…Anakin et moi étions mariés depuis trois ans… » Bail resta silencieux mais Yoda soupira et répondit en secouant la tête : « Difficile à porter, ce nom est devenu ».

***

L’alerte ne cessait de résonner dans tout le vaisseau. Son croiseur interstellaire était attaqué et sa force de frappe était négligeable en comparaison du monstre qui le poursuivait et le harcelait de ses tirs. Pendant un peu plus d’une année, il les avait pourtant maintenu en sécurité, elle et ses enfants. Bail Organa était parti de son côté afin d’organiser la levée des rebelles sur sa planète et celles alentour. Quant à Maître Yoda, il était parti en exil sur une planète du nom de Dagobah en lui promettant que, tout âgé qu’il soit à présent, il formerait Luke et Leïa pour qu’ils prennent la relève de leur ordre Jedi, celui-là même détruit par leur père et l’Empire. Padmé avait donc prit la tête de la rébellion mais elle ne pouvait s’approcher d’aucun système civilisé sans être quasi-immédiatement repérée. Alors elle errait sans cesse dans les confins de l’univers à bord de son croiseur, s’occupant et de la rébellion et de ses enfants. Elle avait gardé Luke avec elle afin qu’il laisse sa sœur dormir. Luke était si vif, si plein d’énergie…Padmé l’avait installé sur ses genoux, le berçant tendrement jusqu’au moment où les premiers tirs ennemis s’abattirent sur eux. Luke se mit à pleurer et à crier de peur mais sa mère le conservait dans ses bras, le tenait fermement contre elle tout en se rendant au poste de commande : « Que se passe-t-il ? »

- Un croiseur impérial nous a prit en chasse Madame, répondit l’un des pilotes.

- Vu sa taille, ce doit être leur bâtiment principal, répondit un autre en levant les yeux tandis qu’une ombre immense les survolait. Les tirs redoublaient de violence et il fallait être réaliste, mais le vaisseau de la flotte rebelle ne pouvait pas faire le poids face à une telle force de frappe. Bien vite, les boucliers protecteurs furent endommagés, des incendies se déclenchèrent en plusieurs endroits, amenant avec eux alarmes stridentes et autres messages d’alerte. Luke pleura de plus belle dans les bras de sa mère qui venait d’ordonner la fuite à son équipage : « Aux capsules de sauvetage, VITE ! » leur criait-elle en allant en sens inverse de leur localisation. Un de ses hommes l’arrêta : « Madame ! Où allez-vous ?! »

- Ma fille ! Je dois aller la chercher !

- Laissez, je vais la chercher. Rendez-vous aux capsules de sauvetage Madame.

Padmé hocha la tête et le regarda s’en aller en courant dans le long couloir de son vaisseau. Ramenant Luke encore plus près d’elle, une main lui tenait la tête, elle se posta devant une des capsules et attendit…attendit. L’angoisse commença à lui tordre les tripes tandis que le vaisseau commençait à se disloquer par endroit. Il ne restait plus qu’une capsule – la sienne et celle de son entourage proche – toutes les autres ayant déjà été expulsées aux confins de la galaxie. « Madame, il faut partir ! »

- Attendez…Attendez encore quelques secondes…supplia-t-elle, la gorge serrée de peur que celui qui s’était porté volontaire pour aller chercher Leïa ne soit mort en chemin…avec sa fille. Soudain, elle vit une silhouette courir vers elle et Padmé sentit une immense vague de soulagement l’envahir avant qu’elle ne laisse place à une terreur sans nom en l’entendant lui crier : « Sénatrice Amidala, Dark Vador s’est sauvé avec Mademoiselle Leia dans les bras ! ». Elle crut que le sol s’était ouvert sous ses pieds et qu’elle chutait sans fin au milieu des ténèbres de l’espace. Le soldat la prit par le bras et la força à grimper dans la capsule. Une secousse, puis une autre, et la capsule fut propulsée dans l’espace juste avant que le vaisseau n’explose. Dans la capsule, le silence régnait en maître. Luke s’était calmé, ses joues rouges encore baignées de larmes et avait posé sa tête contre la poitrine de sa mère. Quant à cette dernière, elle pleurait en silence mais son cœur, lui, hurlait sa douleur. « Je suis navré Madame » finit par dire le soldat qui lui avait annoncé la nouvelle. Padmé secoua la tête :

- C’est ma faute. J’aurais dû la garder près de moi…Je n’aurais jamais dû la laisser seule.

Un horrible regret et sentiment de culpabilité qui allait la poursuivre pendant les six années qui suivirent et qui la marquèrent profondément dans son cœur et sur ses traits…

***

Plus les années avaient passé, plus Padmé ne pouvait que constater à quel point Luke ressemblait déjà à son père. Du haut de ses six ans, le petit garçon était aussi vif, curieux et observateur que devait l’être Anakin au même âge. Blond, les yeux bleu océan comme son père, il savait déjà ce qu’il voulait faire plus tard : pilote d’un X-Wing pour se battre avec les rebelles ! A ses déclarations, Padmé ne pouvait s’empêcher de sourire tendrement en répondant : « Ce jour-là, nous aurons le meilleur pilote de toute la galaxie dans nos rangs ! » avant de l’embrasser, fermant les yeux et dissimulant ses angoisses de le savoir, un jour, sur les lignes de front dans son vaisseau et, pire encore, à la portée de son père. Partout où elle se rendait, la mention de ce Seigneur Sith, Dark Vador, la rattrapait. A la moindre réunion secrète qu’elle tenait avec partenaires et ses troupes, toujours, l’un d’eux venait relater les atrocités commises par les troupes de l’Empire sur leur planète, atrocités commises et ordonnées par Dark Vador lui-même. Combien de morts trainait-il désormais dans son sillage ? Combien de veuves ou d’orphelins le sont de son fait ? Seul Bail Organa, éternellement à ses côtés, savait qui se cachait sous ce nom noir et toutes les répercussions sentimentales que cette mention avait sur le cœur de la meneuse de la Rébellion. Mais Padmé, elle, restait impassible et écoutait en silence, guettant la moindre anecdote entendue au sujet d’une enfant qui serait avec lui, une petite fille de l’âge de Luke. Mais rien... Elle n’attendait cependant qu’une chose : de se retrouver dans ses quartiers et dans son lit pour pouvoir s’enfuir sous les couvertures et pleurer toutes les larmes de son corps. Et puis, il y avait Luke et sa simple présence séchait ses larmes.

Depuis ce qu’il s’était produit six années plus tôt et l’enlèvement de Leïa, le petit garçon restait constamment à ses côtés. Elle refusait de s’en séparer et visiblement, cela ne semblait pas le déranger. Au contraire, être avec sa mère signifiait pour lui être un peu plus proche de ses futures responsabilités, de son rêve de piloter l’un de ces engins de guerre…Bref, de prendre part à la Rébellion qui tenait tant au cœur de sa mère. Mais celle-ci nourrissait secrètement d’autres projets pour lui. Toujours en contact avec Yoda sur Dagobah, elle lui avait promis que, dès que Luke aura atteint ses sept ans, soit l’an prochain, elle ferait en sorte de l’accompagner jusque sur Dagobah et de lui révéler alors toute l’histoire entourant son père. Car, avec l’âge et la curiosité propre à l’enfance, Luke s’était mis à lui poser de plus en plus de questions au sujet de son père… « Comment il était ?! »

- Oh très grand ! répondit-elle. Je devais lever haut la tête pour croiser son regard. Tu as ses yeux ! Tu lui ressembles beaucoup !

- Il était aussi dans la Rébellion ?!

- Non mon chéri…Ton père était un Chevalier Jedi, le plus puissant d’entre eux.

- C’est quoi un Jedi ?

- Un jour, je te présenterai à quelqu’un qui saura bien mieux que moi répondre à cette question ! fit-elle en souriant et en passant le bout de son doigt sur son nez.

- Et il est où, maintenant ?

La question fatale pensa Padmé. Elle baissait alors le regard et prenait les mains de Luke dans les siennes : « Il a été tué mon cœur…Dark Vador l’a tué » Quelque part, c’était vrai…Et Padmé rajouta : « Mais il se languissait tellement de te voir ! Je suis sûre que, là où il se trouve, il doit être fier de savoir que tu es son fils ». Et Luke, satisfait de la réponse, souriait et se jetait dans les bras de Padmé qui le serrait fort contre elle, sans savoir à quel point le lendemain allait bouleverser le cours de sa vie.

Voilà quelques temps qu’elle était revenue sur Naboo, sa planète natale. Elle ne savait pas combien de temps elle resterait car rester trop longtemps en un lieu précis la rendait vulnérable et facilitait sa localisation aux troupes de l’Empire. Néanmoins, la Reine avait vivement souhaité sa présence, aussi dans l’optique de ranger officiellement la planète dans les rangs des Rebelles. Alors Padmé était venue avec un de ses petits croiseurs et avait fait la connaissance de la Reine avec beaucoup d’honneur. Plus encore était pour elle le fait d’être ici avec Luke et elle souhaita vivement pouvoir un jour y revenir avec lui et lui montrer tant de lieux chers à son cœur. La maison où elle a grandi, son ancienne école, là où elle a échangé son premier baiser avec son père, le lieu de leur mariage…Mais le tourisme devrait attendre, surtout qu’une faille imprévue dans leur système de sécurité avait permis à l’Empire de les localiser, de la localiser elle surtout. En hâte, elle avait aidé la Reine et sa suite à prendre la fuite et à rejoindre le territoire sûr et caché des Gungans, sous les eaux. Mais cette fuite avait engendré de nombreuses pertes dans les rangs de la garde royale. L’Empire était descendue en force, assiégeant et détruisant tout sur son passage. Le palais royal était en ruines, à certains endroits, et, partout, les cadavres jonchaient le seul, maculant les pierres blanches d’une mare écarlate. Le moment était venu pour Padmé d’évacuer les lieux à son tour mais, cette fois, elle se refusa à envoyer quiconque chercher son fils, qu’elle avait laissé dans une des nombreuses pièces dont l’accès est tenu secret et n’est connu que de ceux qui ont vraiment vécu sur place pendant des années…dont elle. « Si je ne reviens pas au moment où ceci sonnera », dit-elle à son capitaine en lui donnant un genre de minuteur réglé sur vingt minutes, « partez sans moi et informez Bail Organa de la situation. Il devra prendre le relais. Dites-lui de veiller sur Luke et de le confier à Maître Yoda, sur le système Dagobah. »

- Mais..Madame…

- Faîtes ce que je vous dis ! Je ne partirais PAS sans mon fils ! lâcha-t-elle, vindicative et sans appel. Puis elle partit en courant à travers les couloirs.

Elle ne les avait jamais connu si désertiques, ces couloir. Tantôt vides, tantôt constellés de corps sans vie, Padmé faisait de son mieux pour garder ses émotions loin d’elle et pour ne se concentrer que sur un seul objectif : Luke. Le bruit de ses pas qui claquaient sur le sol au gré de sa course se répétait en écho contre les murs du palais, de même que sa respiration. Elle avait un point de côté et manquait d’air, chose fréquente dès qu’elle marchait trop vite depuis sa brève escale sur Mustafar qui lui laissa les poumons affaiblis et le cœur en miettes. Mais peu importait la douleur. Elle devait aller chercher son fils. Un énième couloir vide, Padmé prit sur sa droite et s’arrêta un court instant. Ça y est, elle y était presque ! Une fois passée la rotonde baignée de lumière qu’elle distinguait à une dizaine de mètres de sa position, elle passerait la porte, juste en face d’elle. Depuis cette porte, elle entrerait dans un nouveau couloir dans lequel se trouvait une porte dérobée, dissimulée derrière une statue d’un ancien souverain de Naboo. Pleine d’espoir à l’idée de pouvoir bientôt être auprès de son fils et de le conduire jusqu’à leur vaisseau qui les emmènerait sur Alderaan, Padmé s’élança, courant aussi vite qu’elle le pouvait droit devant elle jusqu’à ce qu’une voix la figeât sur place de terreur.

Là, arrêtée au beau milieu de sa course pour échapper à l’horreur qui faisait rage de l’autre côté des murs d’enceinte du palais, Padmé sentit tout son corps se raidir tandis que ses jambes se mirent à trembler. La voix avait crié son nom une fois, rien qu’une fois, mais cela avait suffit à lui glacer les sangs. Elle ferma les yeux, posa sa main droite sur le manche de son petit blaster qui pendait à sa ceinture, sur son flanc droit et se retourna lentement. Il était là. Elle ne le distinguait pas bien car il se trouvait encore trop loin d’elle, dans la pénombre du couloir qu’elle venait juste de traverser en courant. Lui dans l’obscurité et elle dans la lumière, une lumière aveuglante qui tombait sur elle du plafond de verre de la rotonde. Lentement, il commença par réduire la distance qui les séparait. Padmé, elle, était bien incapable de bouger et se contenta de rester là, de lui faire face, d’épier ses moindres mouvements même si, elle en était consciente, quoi qu’elle fasse, il aurait le dessus. Pourquoi d’ailleurs tenait-elle le manche de son blaster ? A quoi cela lui servirait-il ? Un geste de sa main, de son doigt ou peut-être même pas de geste du tout et l’arme lui volerait des mains pour atterrir loin d’elle, hors de portée. Padmée savait très bien comment cela fonctionnait, avec la Force, et celui qui s’avançait vers elle la maîtrisait désormais à la perfection. Elle pouvait fuir, aussi, mais là encore, sans avoir à lui courir après, il n’aurait qu’à refermer ses doigts et sa gorge se fermerait toute seule, l’empêchant de respirer, comme il l’avait fait sur Mustafar en voyant apparaître Obi-Wan Kenobi de son vaisseau, juste avant qu’elle ne perde connaissance. Alors non. Sa seule option était de se confronter à lui, à son mari.

A présent qu’elle le voyait mieux, elle pouvait le contempler et vit que ces six années avaient fait de lui un homme fort, plus fort qu’il ne l’avait jamais été. Mais, mis à part sa haute taille qu’il avait toujours eu et ses cheveux, qu’il avait conservé longs, il ne subsistait plus rien de l’homme qu’elle avait tant aimé et qu’elle aimait encore. Se trouvait-il d’ailleurs toujours là ? Quelque part sous la noirceur de cette armure et sous les traits si durs de son visage ? Il n’y avait que son regard que Padmé ne pouvait pas voir avec netteté mais pour elle, à le voir ainsi rôder autour d’elle telle une bête féroce prête à bondir sur sa proie, il n’y avait plus aucune trace d’Anakin Skywalker. Ce qu’elle avait dit à Luke était vrai. Dark Vador l’avait bel et bien tué. Elle en avait la preuve vivante là, face à elle. Mais que cette rencontre était douloureuse. Son cœur s’était rouvert et s’était remis à saigner rien qu’à le voir là face à elle, si métamorphosé par le pouvoir du côté obscur et par la haine que l’Empereur avait fait germer en lui. Et puis, Dark Vador parla et la question qu’il lui posa lui rendit toute sa férocité de mère protectrice. Alors, peu importe le côté puéril et inutile de ce geste, les doigts de Padmé se refermèrent autour du manche de son blaster qu’elle extirpa de sa ceinture et braqua sur son ancien époux devenu Seigneur Sith. Son index sur la gâchette, prête à faire feu, elle ne pouvait pourtant pas se retenir de trembler. Tout son bras, tendu vers son adversaire, en était secoué : « Tu oses me demander cela ? Toi qui m'a enlevé ma fille ?! » Hors de question qu’elle dise notre fille ; jamais ne se serait-elle offerte à Dark Vador. Ce n’était pas lui qu’elle avait épousé. « Je ne te laisserai JAMAIS poser ne serait-ce que les yeux sur lui », fit-elle entre sa mâchoire serrée par la rage sourde qui avait envahi son cœur de mère protectrice. « Enlèves-moi, tortures-moi, tues-moi, si ça te chante. Rien ne s’arrêtera avec ma fin, Vador. Mais je jure sur ce qui reste de l’homme que j’ai épousé, que tu n’auras jamais Luke. »


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Anakin Skywalker
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MessageSujet: Re: ((AU)) The Kid · Padmé x Anakin ((AU)) The Kid · Padmé x Anakin EmptyDim 25 Juil - 16:24


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"If you follow your thoughts through to conclusion, it will take us to a place we cannot go, regardless of the way we feel about each other."
TW: Torture physique et mentale.

─ Ton rire macabre emplissait la pièce à l’entente des propos de ta femme. Il ne restait plus rien de ta gausse mélodieuse d’antan. « Votre fille ? En êtes-vous sûre ? J’ai pourtant en mémoire des moments plus intimes partagés avec vous qui laissent sous-entendre que je suis le père. » Tu jouais avec elle. Tu faisais exprès d’appuyer là où cela faisait mal pour la déstabiliser, la faire flancher. Lui rappeler votre liaison d’autrefois n’était qu’un amuse-bouche. Tu étais comme le chat qui torturait la souris qu’il avait chassé avant de la tuer. Par pur plaisir. Tu n’en tirerais aucune satisfaction dans le cas contraire. « Puis… Loin de moi l’idée d’être davantage insultant, Milady, mais il y a bien longtemps que notre fille n’est plus. » Semi-mensonge. Vérité détournée. Leia avait cédé sa place à Dark Ilor comme Anakin avait cédé la sienne à Dark Vador. Deux entités distinctes, mais le seigneur sith entretenait l’ambiguïté chez la petite fille en continuant de l’appeler par son nom de baptême en privé parce qu’Anakin subsistait et qu’avec elle, il n’était qu’un père. Celui qu’il aurait toujours été même sans succomber aux penchants maléfiques de la Force. Mais tu voulais que Padmé croie que Leia n’était plus de ce monde simplement par pur plaisir de la détruire, de lui exploser le cœur puisqu’elle te refusait ton fils. Ce n’était que le début de la guerre entre vous dont vos enfants étaient le trésor si convoité.

Tu n’en restais pas là, loin de là. Tu avais cessé depuis le temps de tourner autour d’elle simplement pour lui faire face et que tes mots la transpercent de plein fouet. Tu voulais qu’elle quémande la douleur et la clémence de ton sabre, plus libératrices et douces que la férocité de tes mots aussi vive qu’un poignard planté dans le cœur que tu t’amuserais à remuer pour déchiqueter son organe atrophié depuis que toi et Leia fussent partis de sa vie. Tu la toisais du regard, droit comme un piquet. Tu n’avais pas sourcillé quand elle avait braqué son arme sur toi. Tu restais aussi figé que les statues qui décoraient l’arrondi dans lequel vous vous trouviez. Il n’y avait que ton regard glacial qui se baladait sur elle. Tu ne ressentais absolument rien à son endroit. Tu te l’interdisais. Sinon, tes sentiments amoureux t’empêcheraient d’agir et t’amadoueraient. Un peu de pitié pour ta Reine de Cœur…C’est ce que l’imbécile au fond de toi te chuchoterait, lui que tu essayais de tuer depuis si longtemps, mais qui revenait à chaque fois que le nom de Padmé caressait chaque cellule de ton corps une fois entendu. Un sourire en coin, un poil perfide, se peignait sur tes lèvres. « Oh Sénatrice… Vous m’êtes bien plus utile vivante que morte. Sinon, je vous aurais éventrée depuis longtemps et je ne vous aurais certainement pas fait grâce de cette petite conversation fort charmante. » Tu te rapprochais d’elle d’un pas encore. Lent, précautionneux. Car même s’il te serait aisé de désarmer ton adversaire, tu ne la sous-estimais pas pour autant. Tu savais ce que ta femme valait sur le terrain. Elle était rusée, maligne. Un bout de ficelle pourrait la sortir du pétrin, car elle transformait tout en merveille. Peut-être en tant que Dark Vador, tu la tenais un peu en respect pour cette raison. Elle savait le combat couru d’avance, et pourtant elle était encore là à te tenir en joug avec son misérable blaster. « Vous n’avez donc aucune raison de sortir les armes, Sénatrice. Laissez-moi vous en débarrasser. » Et comme Padmé l’avait prévu, tu la désarmais en usant de la Force. Avec ta main, tu fis signe de balayer l’air furtivement et l’arme répondait à ce coup en s’éjectant de la main de sa propriétaire. À distance, tu le rattrapais au vol et tu serrais ton poing pour l’écrabouiller afin d’être sûr que plus personne ne s’en serve. Tu le rejetais à nouveau pour le laisser mourir au pied d’une statue. La manœuvre n’avait pris que quelques secondes.

Tu réduisais encore l’écart entre vous, les mains derrière ton dos. Trois mètres au maximum devaient vous séparer. Tu ne montrais strictement rien, mais il était de plus en plus difficile de retenir cet Anakin hurlant en toi surtout depuis que Padmé était si proche de toi et que son parfum agissait comme le chant des sirènes sur toi. Vous m’aimez ? Je croyais que nous avions convenu de ne pas tomber amoureux l’un de l’autre. Sinon nous serions forcés de vivre dans le mensonge et cela détruirait nos vies. Tu revis son regard posé sur toi alors que la mort vous guettait dans cette fameuse arène… Nos vies vont être détruites de toute manière. Je vous aime vraiment… Profondément…Et avant que nous mourions, je voulais que vous le sachiez. Tu secouais légèrement la tête de sorte que cela soit imperceptible pour Padmé, repoussant ainsi Anakin dans la cage dans laquelle tu l’avais enfermé. Pensée chassée, tu repris le contrôle lors de cette seconde d’absence. « Vous avez de la chance, Sénatrice Amidala, je suis de bonne humeur aujourd’hui. Alors, avant de vous torturer, je vous laisse une dernière chance pour répondre à ma question et vous en sortir : ‘L’enfant. Où. Est. Il ?’ » Ton cynisme, mélangé à ta froideur, était sûrement la chose la plus dangereuse qu’il soit, encore plus que la mort elle-même qui se montrerait plus magnanime. La menace latente dans ce ton de voix que tu avais ne laissait aucun doute sur la question : peu importe ce que Padmé répondrait, les conséquences seraient terribles pour elle. « Je jure sur ce qui reste de l’homme que j’ai épousé, que tu n’auras jamais Luke. » Elle t’avait prévenu pourtant et son silence était la preuve qu’elle ne changerait nullement sa position. Padmé ! Padmé, dis-lui où est Luke, je t’en supplie ! Il va te tuer, dis-lui ! DIS-LUI ! Dommage que Padmé n’entendit pas les paroles de son époux que tu étouffais en fermant ton cœur. Au lieu de ça, tes yeux luisaient d’un plaisir malsain, n’ayant que pour hâte la torture prochaine que tu ferais subir à celle qui occupa autrefois toutes tes pensées. « Bien. Vous ne me laissez donc pas le choix, Sénatrice. Il y a au moins une chose qu’on ne peut pas vous retirez — votre constance dans vos actions. Toutes pathétiques, certes, mais au moins… Vous restez sur la même ligne de conduite. J’aurai le garçon de toute manière. En fouillant dans votre tête. » Tu n’avais qu’à l’attraper par le cou à travers la Force et ton autre main, tendue avec les doigts écartés, t’aidait à utiliser ce pouvoir sith qui te permettait de t’immiscer dans le cerveau de ta femme.

Souvent, les personnes qui avaient la chance, ou la malchance de sortir vivante de cette technique de torture prétendaient que la douleur était semblable à l’effet d’une perceuse en train de vous forer le crâne alors que vous êtes encore pleinement conscient. Ton action était semblable à un forage mental, c’est vrai, puisqu’il fallait que tu rentres dans les méandres de la mémoire de ta femme pour en extirper les pensées qui t’intéressaient : l’endroit où elle avait caché Luke. Tu étais complètement hermétique à ce qu’il pouvait se passer dans le monde extérieur, trop occupé par ce cheminement psychique. Toutefois, Padmé était coriace. Tu n’avais pas accès aussi facilement que tu ne le l’aurais cru aux évènements des dernières heures. « Cesse de résister, Padmé. J’arriverais à rentrer dans tous les cas. » Mais elle luttait. Tu fus forcé de la soumettre à plus de force sans que cela n’ait le résultat escompté. Tu ne savais pas si c’était elle ou Anakin qui t’entraînait dans ces bas-fonds aussi lointain, mais tu te revoyais enfant sur ce vaisseau. Elle était vêtue de cette tunique orange et te consolait. Ta mère te manquait, tu t’en souviens bien. Tu lui avais offert le fameux pendentif que tu avais fabriqué rien que pour elle. Pour la protéger. « Arrête ça ! Tu crois m’amadouer avec ce genre de pensée ? Cesse de te dresser contre moi ! » Tu tentais de remonter le fil de ses pensées pour revenir à l’essentiel : les dernières heures pour trouver la cachette de Luke. Tu te frayais un chemin dans ses hauteurs oui, mais tu étais de nouveau attaqué par vos souvenirs communs. Tu revivais le coup de foudre que tu avais eu pour elle sur Coruscant, ce sentiment qui avait happé ton cœur et transporté ton corps tout entier. Tu revivais ce baiser échangé sur Naboo, les taquineries, les roulades, le bonheur partagé. Ton chemin devenait tortueux, plus laborieux, au point de te faire mal quand tu rencontrais sur ton passage des souvenirs plus charnel et rempli d’amour pur — passionnelle lune de miel, tu te souviens des je t’aime enflammés murmurés dans le creux de ses lèvres et de sa peau, des regards exaltés et adorateurs échangés, de chaque baiser donné sur ce corps tant convoité à chaque fois que ton bassin se glissait entre ses cuisses avec aisance. Je t’aime tellement…tellement... Votre fusion avait toujours été si parfaite que c’était à se demander si les dieux ne vous avaient pas dessiné uniquement pour l’un et l’autre, que peu importe ce qu’il se passait, vous serez toujours destinés. Tu entendais les gémissements étouffés et lointains, dessinant dans le monde réel une ligne de frissons qui courrait le long de ta colonne vertébrale. Tu tentais de fuir ce souvenir dans lequel elle (ou Lui ?) était en train de t’emprisonner. « Sale garce ! Tu t’allies avec Lui pour me retourner ? MOI ? » Tu te souvenais aussi du stress que tu avais ressenti ce jour-là de peur de décevoir ta belle car elle était la première femme que tu touchais. Tu souffrais autant intérieurement qu’extérieurement. Ton visage se crispait de douleur, tordu par l’effort parce que toi aussi, tu luttais, toi aussi, tu finissais aussi torturé que la Reine. Mais tu ne lâchais rien, resserrant ta poigne sur elle. Tu voulais qu’elle arrête sa malice, qu'elle réprime ces souvenirs dont tu voulais te débarrasser. Tu sentais Anakin tordre les barreaux de la cage dans laquelle tu l’avais emprisonné depuis tant d’années pendant qu’un énième souvenir t’était injecté. Anakin…Je suis enceinte. L’Elu de la Prophétie profitait de la faille créée en toi pour glisser son bras à travers les barreaux distendus et le tendre vers Padmé. « Mon amour aide-moi…Attrape ma main… Sauve-moi ! Et je te sauverais. Prends ma main ! » Et alors qu’Anakin tentait de s’enfuir, car tu étais ébranlé par cette pluie de souvenirs, tu restais bloqué au niveau de conscience qui gérait les réminiscences de la grossesse de ton épouse. Ton cœur observait des mouvements chaotiques, illogiques — une moitié semblait battre à tout rompre, pris d’amour fanatique pour la sénatrice, tandis que l’autre était plus rigide et froide dans le but de dominer la partie plus vivace. Dans le monde réel, tu défaillais, manquant de tomber à tout moment. Tu pleurais même de rage, si en colère qu’Anakin ait réussi à prendre le dessus sur toi. Mais tu étais loin d’abandonner malgré les attaques mentales que tu subissais. Ta torture se retournait littéralement contre toi.

En parallèle, une autre scène se jouait. Le petit Luke caché dans la pièce secrète avait bien écouté sa mère : il ne bougeait pas d’un poil tant qu’elle ne revenait pas. Il tentait de s’occuper comme il le pouvait, inventant des jeux avec les divers objets qui se trouvaient là. Parfois, quand les bombardements étaient trop forts et qu’ils faisaient trembler le bâtiment, il partait se cacher sous une table, complètement apeuré. Ce qui l’effraya sûrement le plus au point de lui glacer le sang fut les hurlements de sa mère quand tu avais entrepris de la torturer. Il était tétanisé. Quelqu’un s’en prenait à sa maman ! Que pouvait-il faire pour la défendre alors qu’il fût haut comme trois pommes et sans la moindre force ? Il fixait la porte, terrorisé, son petit corps tremblant comme une feuille. Les courant d’air continuaient de le faire frémir en transportant avec eux les cris mortifères de sa mère. Et il est où maintenant ? Sans trop savoir pourquoi Luke se souvenait de la conversation qu’il avait eu au sujet de son père avec sa mère la veille. Il a été tué mon cœur…Dark Vador l’a tué. Tué… On lui avait raconté tout un tas d’histoires pour décrire le royaume des défunts et enjoliver la nature froide et cruelle de la mort. Lui avait associé ça aux étoiles. L’idée de savoir son père se balader entre elles lui plaisait et le rassurait. Il fallait que Luke tente quelque chose. Il ne pouvait pas laisser sa mère ainsi. Comment pourrait-il prétendre rejoindre un jour les rangs de la rébellion si au premier obstacle, il laissait tomber les êtres chers à son cœur ? Il doit être fier de savoir que tu es son fils. Son père le protégerait de là où il est, Luke en était sûr. Il devait agir. Pour lui, pour sa mère, pour sa propre fierté. Puisant dans le maigre courage qu’il avait en pensant à ses parents, il s’extirpait de la salle, s’engouffrant dans les couloirs. Il se dirigeait à l’aide des cris qui s’ancraient un peu plus dans son crâne, le marquant au fer rouge. Pendant un long moment, il en ferait sûrement des cauchemars.

Luke tombait sur cette scène d’horreur : toi qui tenais Padmé par le cou avec ta main tendue suspendue au-dessus de son visage tandis que le tien se tordait sous diverses émotions avec tes jambes arquées sur le point de flancher. C’est Dark Vador… Murmurait-il intérieurement alors que la peur le ravageait encore. Rien qu’en prononçant ce nom funeste, le petit garçon en avait des frissons terribles dans le dos. Même si Padmé l’épargnait autant que possible, Luke avait entendu certaines histoires… Pourtant, la peur ne semblait pas le dominer : Luke était trop préoccupé par l’état de sa mère dont les cris résonnaient en écho dans la pièce lorsqu’ils n’étaient pas couverts par le bruit des bombardements extérieurs. Il faut que je la sauve ! Je veux pas qu’elle rejoigne les étoiles comme papa ! Dans une vaine tentative pleine d’un courage certain, il criait à ton adresse. « Lâchez-la ! Lâchez ma mère ! » Aucune réaction de ta part. Tu étais trop emprisonné dans la torture mentale que tu infligeais à ton épouse pour entendre ce qu’il se passait à l’extérieur de cette emprise qui déteignait de plus en plus sur toi. Alors Luke, quelque peu décontenancé, regardait autour de lui à la recherche d’une idée. Il remarquait assez aisément ton sabre accroché à ta ceinture. Comment le décrocher sans t’alerter ? Sans qu’il ne sache trop pourquoi, une petite lueur nichée dans son cœur, semblable à une impulsion, lui disait de tendre sa main et d’appeler le sabre à lui, de ne faire qu’un avec lui. Sans qu’il ne le sache, c’était en réalité Obi-Wan qui le guidait. Il lui était déjà arrivé très rarement d’attirer des petits objets avec l’aide de la Force (sans savoir ce que c’était) mais il n’avait jamais essayé sur un objet aussi gros. Néanmoins, tout comme ses parents, Luke était obstiné et téméraire alors il tentait. Il tendait sa main en direction du sabre, fermant les yeux. Je veux ce sabre, donne-le moi… Peu à peu, lentement comme il était inexpérimenté, il ne faisait qu’un avec la Force et l’environnement qui l’entourait. Il plissait un peu plus les yeux au point que ses sourcils se fronçaient. Il ne voyait plus que des formes approximatives autour de lui, seul le sabre lui apparut nettement. Alors il se concentrait encore… Un peu plus… Au point que le sabre finit par tressaillir au niveau de ta cuisse. Donne-le moi, allez ! L’attache au niveau de ta ceinture se déchirait. Luke était ton fils — il avait la même puissance que toi, voire plus, même sans être entraîné. Comme tiré violemment vers l’arrière, le manche du sabre atterrissait dans ses mains. Le petit garçon sursautait face à cet exploit qui le sortit brutalement de sa brève phase de transe. Je l’ai !

Mais toi aussi ce geste te sortit de cette torture mentale. C’était la signature de Luke dans la Force qui t’avait extirpé de ces souvenirs qui n’étaient que douleur à présent. En même temps que tu laissais Padmé choir au sol, toi aussi, tu flanchais à bout de forces. De la sueur perlait même ton visage et tes cheveux, témoin de cet effort surhumain. Première fois qu’une séance avait été aussi éprouvante pour toi étant donné que la torture s’était retournée contre toi. Tu étais à moitié avachi sur le sol. Seul ton bras maintenait un peu ton corps surélevé. « Vous allez laisser ma mère ! Sinon… » Ton rire essoufflé interrompait les paroles bien naïves de ton fils. Cela ne te prendrait que deux secondes pour le désarmer et l’empaler sur la lame de ton sabre. Mais quelque chose… Un sentiment profond qui naissait à son égard dans le fond de ton cœur et de tes tripes t’empêchait de le faire, chose qui te mettait encore plus en colère. « Tu oserais t’en prendre à ton propre père ? » Tu rampais à moitié sur le sol pour tenter de te relever, mais il fallait te rendre à l’évidence — ta volonté avait été siphonnée. Ne touche pas à un seul de ses cheveux. Anakin réveillé, c’est cette fatigante dualité qui te maintenait également au sol. « Vous êtes pas mon père ! Mon père est mort et vous l’avez tué ! » Luke était toujours à distance, le manche du sabre entre ses mains, prêt à dégainer. Tu sentais à travers la Force à quel point il était terrorisé, mais c’est surtout sa tristesse et sa colère qui lui donnait tout ce courage. Pour un petit garçon de six ans, c’était incroyable de voir à quel point la vie de sa mère comptait plus que la sienne. Il voulait la protéger autant qu’elle avait veillé sur lui toutes ces années tout en étant en sous-bassement épaulé par Kenobi sans qu’il en ait conscience. « Il était gentil et c’était un Jedi ! Vous, vous êtes méchant et vous me faites peur ! Je vous laisserai pas emmener maman dans les étoiles ! » Un énième bombardement secouait le bâtiment. On pouvait entendre à plusieurs mètres qu’une partie était en train de s’effondrer. Tu arrivais à te soulever un peu, mais tu retombais immédiatement, à bout de souffle. Anakin recommençait à prendre trop de place en toi. Le combat était désormais intérieur et te détruisait. « C’est donc ça le mensonge qu’elle t’a conté ? » Tu riais, perfide. Luke tentait un pas vers toi, courroucer que tu calomniasses sa mère. « Maman ment jamais ! Pas comme vous ! » Ta colère se réveillait plus folle et furieuse que d’habitude. Anakin était au bord de tes lèvres, prêt à crier son amour de père et sa fierté à son fils courageux et qui ne se démontait pas malgré la frayeur qui le terrassait, pour preuve ses petites mains tremblantes sur le manche. Tu lui hurlais, plein de rage. « DONNE LE SABRE ! » Tes yeux sith apparaissaient, transformant la nébuleuse bleutée en un soleil ardent. Le monstre légendaire se réveillait enfin, mais le feu serait bientôt éteint. Terrifié par cette vision, Luke retenait un cri. Tu pensais avoir le dessus alors tu te servais de la Force pour récupérer ton dû. Mais tu oubliais que Luke était le fils de Padmé Amidala et Anakin Skywalker et que de fait, il n’abandonnerait pas facilement. Tu affrontais une résistance de sa part, lui qui maintenait tant bien que mal et de toutes ses forces le manche du sabre en le sentant trembler vivement entre ses mains. S’il arrivait à ne pas le lâcher, c’était aussi grâce à la force que ton ancien maître lui insufflait. « NON ! VOUS L’AUREZ PAS ! » Luke laissait exploser sa colère. Il trouvait enfin comment actionner ce foutu sabre après de longues minutes à l’explorer pendant vos palabres.

La lame se déployait sous ses yeux. Tu lui hurlais encore de te donner le sabre en tentant de lui arracher des mains avec plus de verve dans ton usage de la Force mais, pensant à son père qui le regardait du haut du ciel, à sa fierté, à sa protection, Luke courait vers toi sans aucun plan d’action, profitant que tu sois encore au sol pour t’attaquer. Il laissait ton corps gravement balafré. Quelques fractions de secondes s’écoulaient entre le moment où il éraflait sur toute sa diagonale l’intégralité de ton torse plus ou moins profondément avant de planter salement ton sabre dans ton épaule au point de voir la lame ressortir de l’autre côté. Cette fois-ci, ce furent tes hurlements de douleur qu’on entendait en écho à travers la pièce. Luke te laissait à ton sort pendant que tu te débattais avec ta souffrance. Tu étais désormais complètement au sol, et même quand tu réussis à désactiver son sabre, après de longues secondes de lutte entre toi, Anakin et ta douleur, pour te sortir la lame de ton épaule transpercée, tu geignais encore, te roulant et te tordant avec peine sur le sol. « Je vais te tuer… JE VAIS TE TUER ! » On ne savait pas bien si c’était à Luke ou à Anakin, souriant au fond de toi plein de fierté, que tu t’adressais. Luke n’en avait cure en tout cas, s’approchant de sa mère encore au sol. « Maman ! Maman réveille-toi s’il te plait… ! Il faut s’enfuir ! » Des sanglots perlaient son visage pendant qu’il la secouait vainement. Il refusait qu’elle rejoigne les étoiles, qu’elle rejoigne si tôt son père. Le palais royal de Naboo perdait un peu plus de sa superbe à cause des bombardements qui le défiguraient encore. Comme toi. A cause de ta douleur.
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MessageSujet: Re: ((AU)) The Kid · Padmé x Anakin ((AU)) The Kid · Padmé x Anakin EmptyDim 8 Aoû - 19:00
The Kid @Anakin Skywalker & Padmé Amidala

Palais Royal de Naboo, 6 ans après la chute de la République

Un frisson de terreur lui parcourut le corps en l’entendant rire. « Même son rire n’est plus le même… » constata-t-elle, impuissante et triste face au monstre qui fut jadis son mari. Elle ne répondit rien à son attaque narquoise. Ses mâchoires se contractèrent et elle déglutit avec difficulté mais elle garda le silence. Pourtant, la seconde attaque de Dark Vador à son encontre fut bien plus terrible à entendre et elle manqua défaillir: « Puis… Loin de moi l’idée d’être davantage insultant, Milady, mais il y a bien longtemps que notre fille n’est plus. » L’entendre user de ce surnom qu’il lui avait donné dans leur ancienne vie était une chose, mais ce fut la seconde partie de sa déclaration qui la fit pâlir. « Leïa…Ma Leïa… » songea-t-elle, se rappelant encore distinctement de son petit visage toujours souriant tout comme de son caractère déjà affirmé à un si jeune âge là où Luke était le calme incarné. Cependant, quelque chose - son instinct de mère peut-être - lui disait que cette allégation n’était que mensonge. « Il ment…Il ment pour me faire du mal, pour me faire souffrir…comme si cela ne suffisait pas de le revoir… » pensa-t-elle. Cette pensée lui redonna de la force et de l’aplomb et, quoique son bras qui tenait le blaser était toujours secoué de tremblements, elle vint mettre son autre main sur celle qui brandissait l’arme visant son mari et cria:

- Mensonge! Tu mens !! Je ne peux plus croire ce qui sort de ta bouche…Tu es un monstre !!

Il avait cessé de lui tourner autour et s’était planté face à elle, sans broncher ni avoir le moindre geste de recul face à cette arme pointée droit sur lui. Padmé savait très bien que ce qu’elle tenait entre ses mains ne lui serait d’aucun secours s’il usait de la Force. Mais c’était tout ce qu’elle avait sur elle pour se défendre. Elle n’était pas une guerrière et ne l’a jamais été. Sa force résidait dans son esprit, dans les diverses tactiques qu’elle avait su mettre en place par le passé lorsque la situation l’exigeait et que l’heure était venue à la diplomatie de céder sa place pour ce qu’Anakin avait appelé « des négociations musclées ». Elle n’était en revanche ni sensible à la Force ni ne savait se battre. L’utilisation du blaster restait sa seule connaissance offensive là où son adversaire, face à elle, était un véritable tueur.

Toujours tremblante, Padmé le vit sourire, un sourire à des années lumières de ceux, enjôleurs et tendres qu’il lui dispensait jadis et qui n’étaient réservés qu’à elle. La Sénatrice le vit faire un pas vers elle et, d’instinct, elle fit un pas en arrière, désirant plus que tout maintenir cette distance entre eux. Vador poursuivait dans son sarcasme en lui disant qu’il la voulait en vie autrement elle aurait déjà rejoint les nombreux cadavres qui gisaient au sol et qu’elle avait vu sur son chemin pour rejoindre Luke avant d’arriver ici. Il fit encore un pas vers elle et, comme avant, Padmé recula encore avant de sentir l’arme lui échapper des mains avec un hoquet de surprise et d’effroi sans qu’elle ne puisse rien faire d’autre que de contempler le blaster voler dans les airs et atterrir directement dans sa main. Désormais, elle était totalement à sa merci et blêmit davantage en le voyant écraser l’arme dans sa main avec une facilité déconcertante. Encore une fois, elle le vit se rapprocher d’elle mais, cette fois, elle resta figée sur place, terrorisée, comme paralysée par la peur. Il n’y avait peut-être pas plus de trois mètres entre eux et Padmé pouvait cette fois très bien contempler son visage et son regard. Ce qu’elle voyait ressemblait vaguement aux traits et au regard d’Anakin Skywalker mais la ressemblance s’arrêtait là. Maintenant qu’elle le voyait de près, le choc de le retrouver des années après leur dernière et si tragique entrevue s’abattit sur elle et elle sentit toutes ses forces l’abandonner. A la place, elle restait plantée là, impuissante et à sa merci, ne pouvant rien faire de plus que de constater que les minutes s’écoulaient, que ses hommes s’étaient probablement enfuis comme elle le leur avait ordonné, et qu’elle restait là, seule, à ne rien pouvoir faire d’autre qu’attendre le moment de sa mort en observant, derrière son mari, cette porte qui dissimulait la cachette de son fils. Son regard ne devait cependant pas trop s’y attarder ou il comprendrait où elle l’avait caché, il la tuerait et aurait alors le champ libre pour aller chercher son petit garçon. Alors ses yeux se forcèrent à retomber sur son ancien amant et elle murmura: « Anakin…je t’en prie…ne fais pas ça… » le supplia-t-elle, même si cela était vain. Anakin n’était plus, anéanti par Dark Vador et c’était ce dernier qu’elle avait face à elle. Il allait se rire de sa supplique mais qu’importe. Elle n’avait plus que ses mots pour se défendre maintenant…ses mots et…ses souvenirs de lui, d’eux ensemble et ils étaient nombreux. Alors c’est vers eux que son esprit se tourna et elle sentit à nouveau sa force lui revenir rien que de repenser à tous ces moments passés avec Anakin où il n’y avait rien d’autre entre eux que de la joie, de l’insouciance et de l’amour. Retrouvant son aplomb, ce fut cette fois à elle de sourire avant de lui répondre entre ses dents:

- Va. Au. Diable.

Puis elle se mura dans le silence se jurant qu’il n’obtiendrait rien d’elle et qu’elle préférait mourir là, tout de suite, plutôt que de mener ce monstre droit vers son fils. Elle vit alors ses yeux luire d’un éclat malsain et terrifiant, si bien qu’elle regretta presque de s’être montrée si vindicative dans sa réponse. Mais c’était trop tard et qui plus est, Dark Vador ne sembla même pas se formaliser de sa réponse. Il savait qu’elle ne lui dirait rien…de son plein gré en tout cas et lorsqu’elle l’entendit lui dire: « J’aurai le garçon de toute manière. En fouillant dans votre tête. » , Padmé sentit ses yeux se remplir de larmes. Elle n’aurait jamais la force de s’opposer à cette incursion semblable à un viol dans son esprit. Alors elle ferma les yeux, réprima un sanglot et sentit les larmes lui couler le long de ses joues avant d’être soudain assailli par une force d’une brutalité indescriptible.

Padmé en eut le souffle coupé. Instinctivement, ses mains vinrent se placer de part et d’autres de sa tête. Elle avait l’impression qu’on la lui avait bloqué dans un étau ou qu’on la perçait de part en part. La douleur était terrible, insupportable, si bien qu’elle sentit ses genoux fléchir et elle s’effondra au sol, un cri strident de douleur s’échappant de sa gorge mais elle ne l’entendit pas. Tout ce qu’elle entendait, était un son suraigu comme celui d’une machine qui s’employait à lui ouvrir le crâne, ainsi que la voix de Dark Vador qui l’intimait de cesser de résister. « Résister…C’est ça… » se dit-elle. Et alors qu’une nouvelle vague de douleurs la plia en deux, elle tâcha de se concentrer sur ces souvenirs heureux d’une autre époque.

Plus encore que son premier souvenir de lui, dans la boutique de Watu sur Tatooine, Padmé revit très clairement dans son esprit ce moment où ils avaient finalement quitté la planète désertique pour s’envoler vers Coruscant. Elle était encore sous couvert de son identité de servante de la Reine de Naboo et était allée réécouter, dans une des salles à l’arrière du vaisseau, ce message alarmant d’un de ses conseillers sur Naboo qui l’informait des pertes civiles catastrophiques dues au blocus de la Fédération du Commerce sur sa planète. Anakin était là, recroquevillé sur lui à cause du froid si caractéristique des voyages spatiaux. Et puis, sa mère lui manquait terriblement. Alors Padmé était venue près de lui avec une couverture et l’avait réconforté en lui disant que même si beaucoup de choses allaient changer une fois sur Coruscant, la tendresse qu’elle éprouvait pour lui demeurerait intact, quoi qu’il advienne. « Moi aussi je t’aime beaucoup… » lui avait-il répondu avant de lui tendre un objet porte-bonheur qu’il avait taillé lui-même pour ne pas qu’elle l’oublie…Et dire que ce collier ne l’avait jamais quitté. Même encore aujourd’hui, en subissant la torture de Dark Vador, elle pouvait sentir l’objet tout contre sa peau car elle le portait constamment, même si elle le tenait caché sous ses vêtements. Visiblement, ce souvenir avait été vu par son tortionnaire qui lui ordonna d’arrêter immédiatement ce qu’elle était en train de faire. Padmé n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait vraiment, si ce n’est tenter d’échapper à la douleur sans nom liée à cette incursion dans son esprit en se souvenant des meilleurs moments passés avec Anakin. « S’il voit mes souvenirs, alors je dois continuer… » se dit-elle et son esprit les emporta, tous deux, lors de leurs retrouvailles sur Corsucant. Elle était alors une jeune Sénatrice en danger de mort et lui le jeune Padawan d’Obi-Wan Kenobi. Dix-neuf ans à peine et son destin semblait déjà tout tracer pour faire de lui le plus puissant des Jedis ayant jamais existé. Padmé se revit face à lui, choquée de le voir si grandi et si…mature. Le petit garçon avait laissé la place à un jeune homme empli de fougue, de force et de charme. Il ne lui avait fallu pas plus d’une minute avec lui pour sentir son coeur s’ouvrir pour ce jeune homme, malgré les interdits liés à leurs conditions respectives. Puis elle les emmena sur Naboo, tandis qu’il assurait sa sécurité et que, jour après jour, elle tombait un peu plus amoureuse de lui. Padmé sentit un long soupir lui échapper en repensant, ensuite, à leur nombreuses nuits d’amour après leur mariage. Malgré quelques gestes hésitants au début, tous deux n’ayant guère d’expérience dans ce domaine, leurs corps avaient fini par parler pour eux. Padmé se revoyait en train de se noyer dans ce regard bleu qui la contemplait avec tant d’amour et de passion avant que ses lèvres n’aillent se perdre sur les siennes et sur son corps, gémissant à chaque fois qu’elle sentait son bassin et son sexe aller et venir en elle pour que leurs deux corps ne fassent plus qu’un. « Sale garce ! Tu t’allies avec Lui pour me retourner ? MOI ? » Padmé se concentra davantage encore, maintenant qu’elle avait comprit qu’il voyait très bien ce qu’elle lui faisait voir dans sa tête et que, surtout, cela lui faisait mal. Ce constat sembla amener avec lui une sorte de baume pour soigner ses douleurs car elle avait l’impression d’avoir moins mal…que les douleurs, plutôt que de s’acharner sur elle, faisaient demi-tour pour s’abattre vers leur instigateur. Alors elle poursuivit, lui montrant ce moment où elle lui avait annoncé, à moitié heureuse et à moitié terrifiée, qu’elle était enceinte et ce sourire…Le sourire d’Anakin qu’elle n’oublierait jamais tant il fut beau, éclatant et lumineux, faisant voler en éclat tous ses doutes et ses craintes face à sa grossesse qui allait vraiment dévoiler aux yeux de tous leur amour et leur mariage secret. La douleur s’en allait de plus en plus, permettant à ses mains d’abandonner son visage pour venir se poser sur le sol et à ses yeux de se rouvrir, découvrant devant elle un spectacle inattendu. Dark Vador souffrait autant que ce qu’elle avait souffert au début de sa torture mais elle avait réussit, sans le savoir, à retourner la douleur contre lui ! Un sourire victorieux apparu sur son visage avant que Padmé n’entende une voix dans son esprit: « Mon amour aide-moi…Attrape ma main… Sauve-moi ! Et je te sauverais. Prends ma main ! ». Le visage de Padmé s’illumina immédiatement car cette voix-là…jamais elle ne pourrait l’oublier:

- Ani?! dit-elle dans sa tête. Anakin tu es là? Je t’entends !

Puis elle se sentit projeter dans les airs, ses pieds ne touchant plus le sol. C’était comme si une corde l’avait saisit à la gorge et la maintenait en l’air mais en réalité, c’était son tortionnaire qui tentait de l’arrêter dans sa quête de souvenirs en l’étranglant par le biais de la Force. Son regard tomba sur lui, en contrebas et elle sut que, pendant quelques instants, elle avait eu le dessus sur lui et surtout qu’il y avait une ambivalence en lui. Anakin était toujours là. Elle l’avait senti, elle l’avait même brièvement entendu ! Mais ses mains se plaquèrent sur sa gorge, ses pieds s’agitèrent dans le vide et lentement, l’air lui manqua. Tout commença à devenir flou puis noir autour d’elle et elle perdit connaissance…

***

« Maman ! Maman réveille-toi s’il te plait… ! Il faut s’enfuir ! » Une petite voix lui parvenait de loin. Elle sentait des mains lui secouer le bras, l’épaule. Lentement, Padmé reprenait connaissance et finit par rouvrir les yeux. Ceux-ci mirent du temps avant de lui renvoyer une image nette et ce fut le visage de Luke, penché sur elle, les joues baignées de larmes, qu’elle vit en premier.

- Luke?! fit-elle avant de tousser encore et encore. Sa voix mourut dans sa gorge qu’elle sentait encore douloureuse de l’étranglement qu’elle venait de subir. Luke?! Mais qu’est-ce-que tu fais là?! Je t’avais dit de…A nouveau, une quinte de toux lui secoua le corps et elle s’aida de ses mains pour se redresser.

- Maman ! Vite il faut partir !! l’implorait Luke en lui tirant la main et le bras pour l’obliger à se lever. C’est alors qu’elle vit une scène des plus inattendues à deux mètres d’elle. Dark Vador gisait au sol dans une marre de sang. Bien vivant encore, son visage était déformé par la rage et la douleur.

- Mon chéri, c’est toi qui a fait ça ? souffla-t-elle, incrédule, en se mettant à genoux. Puis elle attira son fils près d’elle et le prit dans ses bras: Là, c’est fini…murmura-t-elle en le serrant fort contre elle, une de ses mains lui caressant les cheveux. C’est fini…je vais bien…Maman va bien. Elle l’écarta d’elle, essuya ses larmes de ses doigts et embrassa ses joues. Puis elle reporta son attention sur Dark Vador. Un énorme conflit s’insinua en elle. D’un côté, elle aurait aimé pouvoir se lever et fuir en le laissant là à son triste sort, se vidant de son sang sans pouvoir rien faire d’autre qu’attendre la mort. Mais de l’autre…Avoir entendu Anakin l’appeler dans son esprit lui faisait entendre qu’il y avait encore de l’espoir, qu’il y avait encore du bon en lui et qu’il n’était pas totalement perdu ni totalement tombé entre les griffes de l’Empereur et du Côté Obscur de la Force. Alors elle attira à nouveau Luke vers elle et prit son visage entre ses mains:

- Luke, tu vas faire tout ce que je vais te dire, tu m’entends? Luke hocha la tête et elle poursuivit: A côté de ta cachette, dans la salle juste en face de celle-ci, il y a une sorte d’infirmerie. Tu vas y entrer et tu y trouveras une mallette avec une croix rouge dessus. Va, cours me la chercher s’il-te-plaît.

- Mais…Maman je veux pas te laisser !

- Fais ce que je te dis ! Il ne peut plus me faire de mal dans cet état. Allez ! Cours !

Luke hésita encore quelques secondes mais il finit par abandonner sa mère et par partir en courant de là où il était venu, la laissant seule avec le blessé. Elle se rendit à ses côtés, non sans éprouvée de la peur de se retrouver si près de celui qui avait voulu la tuer il y avait à peine quelques secondes de cela. Mais s’il y avait encore le moindre espoir pour Anakin, c’était un risque qu’elle devait prendre. Peu lui importait de se retrouver souillée de son sang, Padmé l’agrippa par le bras droit et exerça une pression pour le retourner et le mettre sur le dos, voyant de près cette fois l’ampleur des dégâts. « C’est Luke qui a fait ça?! » se dit-elle, oscillant entre peur et fierté envers son fils. L’entaille au niveau de son torse semblait superficielle. En revanche, le trou béant au niveau de son épaule pouvait lui être fatal si Luke n’apportait pas très vite la mallette de soin dans laquelle se trouvait un genre de pistolet capable de désinfecter et de refermer n’importe quelle plaie due à une arme tranchante. Mais en attendant qu’il revienne, elle devait à tout prix arrêter l’hémorragie. Alors elle déchira le bas de sa tunique, en fit une boule et appuya dessus de toutes ses forces contre la plaie au niveau de son épaule. La douleur le fit bouger mais Padmé appuya davantage:

- Cesse de bouger où tu vas te vider de ton sang. Ne me fais pas regretter ce que je suis en train de faire…, siffla-t-elle entre ses dents. Puis elle se pencha en avant et posa ses lèvres sur son front trempé de sueur sans voir que, face à eux, Luke revenait déjà avec la précieuse mallette en courant aussi vite qu’il le pouvait: Je sais que tu es encore là mon amour…Je t’ai entendu…Je t’aime; je ne cesserai jamais de t’aimer.

Elle termina sa phrase par un baiser sur son front avant de relever les yeux vers Luke qui la contemplait, plein d’incompréhension.

- Maman? fit-il.

- La mallette…Mon chéri, donne-la-moi s’il-te-plaît.

Il s’approcha précautionneusement, ses yeux bleus - les mêmes que son père - allant du blessé à sa mère.

- Viens près de moi, lui dit-elle. Appuie ici de toutes tes forces, là où j’ai ma main.

Le temps qu’elle cherche l’ustensile dans la mallette, il fallait que quelqu’un poursuive d’appliquer la pression nécessaire pour empêcher l’hémorragie de reprendre. Loin d’être effrayé par le sang, Luke, plein de courage, obéit, non sans jeter un regard plein de questions sur sa mère avant de baisser la tête vers l’homme qu’il avait si grièvement blessé.

- Maman…C’est qui?

Padmé avait trouvé l’objet-miracle et s’apprêtait à l’activer sur l’entaille au niveau du torse d’Anakin. Elle s’interrompit dans son geste, baissa le regard en quête de celui d’Anakin et soupira longuement, s’en voulant cruellement de devoir lui révéler la vérité dans ces conditions.

- C’est ton père, Luke.


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Anakin Skywalker
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MessageSujet: Re: ((AU)) The Kid · Padmé x Anakin ((AU)) The Kid · Padmé x Anakin EmptyDim 29 Aoû - 1:18


((AU)) The Kid
"If you follow your thoughts through to conclusion, it will take us to a place we cannot go, regardless of the way we feel about each other."
─ Une petite tête dépassait du battant de la porte. Luke observait l’homme endormi depuis trois jours qui trônait dans le lit. « C’est ton père, Luke. » La nouvelle le laissa interdit, mutin. Il prit conscience du mensonge de sa mère alors qu’elle lui avait sans cesse répété que c’était mal. Luke savait pourtant une chose : Padmé faisait toujours les choses pour certaines raisons. Elle lui avait menti oui, mais pourquoi ? Il avait voulu lui poser la question. Il y renonça. Il savait que Padmé lui répondrait sûrement : « Ce sont des histoires de grandes personnes. » ou « Je t’expliquerai quand tu seras plus grand. » avec toute la douceur qui la caractérisait. Il préféra se réfugier dans le monde du silence et satisfaire sa curiosité par lui-même.

Il regardait le sien fait de chaire, constatait sa petitesse par rapport au tien musclé par des années d’entraînement et de pratique. Il regardait surtout ton bras cybernétique qui l’intriguait au plus haut point avec la ribambelle de questions qui fourmillait dans sa tête. Elles tournaient surtout autour de la fabrication de ce bras, de son fonctionnement et des raisons de sa présence. Sans limite dans sa curiosité, malgré la peur qui le saisissait, Luke avait osé poser son petit doigt sur l’une des barres de fer qui faisait office de ligament. Il était fasciné par sa couleur noire et dorée avec des reflets cuivrés ici et là. Une autre chose surprit Luke dans sa découverte : le métal était aussi chaud qu’une peau normale et non froide comme on pourrait s’y attendre. Il te jalousait presque : lui aussi voulait un tel bras pour être tout aussi fort ! Il regardait le sien fait de chaire, constatait sa petitesse par rapport au tien musclé par des années d’entraînement et de pratique. Il était surtout impressionné parce que c’était la première fois qu’il se retrouvait nez à nez avec un utilisateur de la Force, sans savoir qu’il en était un lui-même. À cause de l’Ordre 66, les Jedi furent relégués au rang de légende, de mythe, de défaut dans l’histoire si parfaite que l’Empereur Palpatine tentait de bâtir en l’honneur des Sith. Épaté, le petit garçon avait encore du mal à croire qu’il avait sous ses yeux le Chevalier Jedi le plus puissant de la Galaxie — tel avait été les mots de sa mère en tout cas. Il le serait sûrement encore plus le jour où il apprendrait que tu es le fruit d’une prophétie dont il n’était que le prolongement légitime avec sa jumelle qu’il ne connaissait guère. Des minutes de réflexion plus tard, son exploration s’arrêta net : il sursauta puis s’enfuit en courant quand, soudainement, tu sursautais, victime de fières affreuses qui te faisaient trembler et suer. Ce n’étaient pas tant tes plaies en voie de cicatrisation qui te faisaient souffrir, mais plutôt le combat intérieur que tu menais pour maintenir Anakin à la surface. Là était la raison de ton coma qui t’offrait peu de moments de lucidité. « Luke… » soufflais-tu péniblement dans un murmure quand tu vis le blondinet s’extirper de la pièce. Tu aurais aimé lui parler, lui adresser ne serait-ce qu’un sourire ou au moins lui caresser la joue pour le découvrir, comme il l’avait fait avec toi. Il te privait de ce moment à cause de cette terreur justifiée à ton égard. Tu repartais rapidement dans les ombres, croyant que l’apparition de ton fils fut une hallucination tant le moment fut court. La douleur de ta fière était insupportable. « Monsieur Luke, ne restez pas ici tout seul. » Le médico-droïde, alerté par tes gémissements plaintifs, avait gentiment ordonné à Luke de sortir – bien tard — lors de sa fuite. En tout cas, sa peur passagère ne lui fit pas oublier son idée première. Une fois dans sa chambre, il chercha des matériaux qui pourraient imiter ceux de ton bras et s’en faire un rien que pour lui. Il ne le savait pas à ce stade, mais il avait hérité de ton goût et ton don pour la fabrication et le rafistolage. Le deuxième jour de coma, il ne vint pas te voir encore trop apeuré mais surtout trop occupé à fabriquer une copie de ton bras adaptée à sa taille. Puisque Padmé n’avait jamais cessé d’encourager son fils dans cette voix créative, il n’était pas rare de voir le garçonnet faire des allers-retours dans le petit palais pour trouver sa mère et lui montrer l’avancée de son projet. Le bras pseudo-cybernétique était très loin encore de ressembler au tien, mais…Il était en bonne voie. Malgré cette note positive, le médico-droïde accourut plusieurs fois dans la journée vers ta chambre à l’entente de tes complaintes fiévreuses qui raisonnaient avec effroi, en écho, dans le couloir. Un vent de mort soufflait sur les lieux. Dark Vador voulait faire comprendre à ses hôtes qu’il n’avait pas complètement disparu malgré ton silence. La menace planait encore, dangereusement.

Le troisième et dernier jour était totalement différent. Le petit Skywalker dépassait sa peur et retourna dans ta chambre en pleine nuit. Tu étais somnolant, mais plus assujetti aux souffrances liées à ta fièvre. Ton fils remarquait d’ailleurs que ton sommeil était plus tranquille. Ce dernier avait alors trouvé le courage nécessaire pour grimper sur ton lit et t’observer plus en détails même s’il n’avait que le halo lunaire pour seule lumière. Il constatait que tu étais un peu plus jeune que sa mère, mais sans plus. Son attention se fixait ensuite sur ton bras en écharpe pour maintenir cette épaule encore en convalescence, mais plus particulièrement sur la cicatrice qu’il t’avait laissée et qui bardait ton torse. Ses petits doigts se baladaient dessus. « C’est vraiment moi qui ai fait ça ? » se demandait-il encore alors que rien que ta présence était déjà assez irréelle pour lui. De ton côté, tu ne restais pas passif face à la découverte de ton fils. Discrètement, tu l’observais de ton côté en ouvrant qu’un œil (que tu fermais immédiatement dès que le visage de Luke se tournait vers le tien) et un sourire paternel s’installait sur tes lèvres. Toi aussi, tu étais en plein découverte et malgré la faible luminosité, tu ne pouvais que constater sa ressemblance flagrante avec toi. Tu trouvais quand même qu’il avait des airs à ta femme, mais dans l’ensemble, tu ne pouvais nier ta paternité. De manière générale, tu fis la conclusion que, avec ses visites répétées, il voulait te connaître, mais qu’il ne savait absolument pas comment s’y prendre du haut de ses six ans bien tassés. Il était timide. Étrangement, toi aussi. Mais ton fils était plus aventureux que toi, car il osait reproduire un geste qu’il avait avec sa mère quand il se réfugiait dans sa chambre en pleine nuit lorsqu’il était victime de cauchemars : il se réfugiait dans tes bras. Certes, il avait peur de toi, peur de ce que tu pouvais faire parce que l’image des tortures que tu avais opérées sur sa mère était très loin de quitter son esprit. Toutefois, petit comme il était, il avait malgré tout besoin de son père et c’est ce qui primait sur sa peur. Alors, tu profitais du pas que ton fils avait fait pour tendre vers lui ce bras qui avait cristallisé tant de fascination de sa part pour caresser ses cheveux. « Mon garçon… » C’était la première fois que tu pouvais le voir d’aussi près, que tu pouvais profiter de lui, et tu ne pouvais pas le nier : cela te faisait un bien fou de te sentir connecté à cet enfant que tu n’avais jamais connu. Tu te sentais pleinement père maintenant que tu avais tes deux enfants auprès de toi. Seulement, dès ton premier geste, les peurs intestines de Luke revinrent en flèche. Il se redressait d’un coup et te regardait les yeux écarquillés comme un lapin pris dans les phares d’une voiture. Il s’enfuyait vite, comme la première fois. « Luke ! Attends ! » Tu te redressais avec peine. Ton épaule te tirait, mais tu passais outre pour vite rattraper ton fils qui s’était déjà engouffré dans le couloir. Tu arrivais trop tard, car dès que tu y étais, tu entendais au fond du corridor une porte claquer sur ta gauche : le petit s’était réfugié dans la chambre de sa mère, dans ce qui fut autrefois votre chambre en réalité. « Maman, maman, le monsieur s’est réveillé… » Il n’était pas encore prêt à t’appeler « papa » auprès de qui que ce soit, parce que tu restais cet inconnu qui avait torturé la seule personne la plus chère à son cœur : sa mère. Te voir levé était donc une menace pour le petit garçon qu’il était alors il cherchait tout naturellement du secours auprès de celle qui l’avait toujours protégé. De ton côté, tu soupirais simplement à la fuite de ton fils, le cœur serré. C’était tout ce que tu méritais après tout.

Après trois jours alités, tu n’étais pas près d’aller te coucher. Tu n’avais qu’une seule envie, celle de te dégourdir les jambes. Tu sortais alors de la maison qui fut autrefois votre repère à ta femme et toi. Six ans à peine et pourtant, tu avais l’impression que cette période de ta vie avait eu lieu il y a deux éternités de cela. Tu avais oublié à quel point les nuits sur Naboo étaient sombres, comme si son air prenait la forme d’un trou noir le temps de quelques heures pour absorber tout espoir de lumière. Tout comme Dark Vador le faisait avec toi dès qu’Anakin avait le malheur de pointer le bout de son nez. Seule la pleine lune entourait de son halo pur le ponton sur le lac. Les nuits naboo étaient à ton image finalement : enveloppées dans les ténèbres les plus obscures avec une éclaircie qui persistait.

Avec difficulté, encore engourdi par les douleurs de ton combat mental, tes heures de sommeil interminables et ta plaie à l’épaule infligée par ton fils, tu t’avançais jusqu’à la rambarde qui avait accueilli autrefois ton mariage secret avec Padmé. Tu t’appuyais contre la balustrade à l’endroit même où tu t’étais tenu il y a neuf ans de cela, où tu lui avais promis un amour éternel. Et tu n’avais pas failli à ta promesse : tu l’aimais encore, follement. Sinon tu n’aurais pas réagi avec une telle intensité aux souvenirs que ta femme t’avait envoyé sous forme de décharges quand tu l’avais torturée odieusement, sans aucune pitié. Ne souhaitant pas te perdre une nouvelle fois dans ces souvenirs trop douloureux pour toi, ton regard abandonnait cet endroit vide, où Padmé s’était trouvée le jour de votre union dans sa robe blanche immaculée, pour rejoindre l’étendue d’eau. Tout était si calme, si paisible. Impossible de se douter que, quelques heures plus tôt, dans la capitale, des combats violents avaient eu lieu. Tu retirais l’attelle précaire qu’on avait mise sur ton bras. Tu finissais par descendre les quelques marches qui te permettaient d’accéder au ponton. Le halo lunaire et la noirceur de l’eau t’attiraient inexorablement. Tu voulais te plonger dedans, dans cette lumière divine pour te laver de tous tes péchés commis dans la journée. Une véritable expiation pour retrouver la sympathie des dieux.

Tu te trouvais désormais sur le ponton. La lune t’aveuglait, mais tu ne détournais pas le regard. Joli contraste négatif entre toi, plongé dans la pleine lumière, et le décor d’un noir menaçant qui t’entourait. Anakin était complètement là sans l’ombre du seigneur sith qui planait au-dessus de toi. La lune te graciait. Ses rayons caressaient tendrement ton visage que tu tendais allègrement vers elle. Ne seriez-vous pas un ange ? entendais-tu en écho dans ta pensée, mais cette question t’était adressé cette fois-ci. Anakin n’était pas mort, non. Il était l’ange qui contenait le démon lors de brefs moments de répit. Sentais-tu tes ailes se déployer dans ton dos ? Dieu n’accueillait pas ses disciples dans leur tenue de mortel. Il fallait que tu te présentes à lui tel qu’il t’avait façonné pour avoir l’expiation complète. Alors, tu retirais les seuls vêtements qui te couvraient — un pantalon et un caleçon – pour te retrouver dans ta tenue d’Adam. Tu restais là, encore quelques instants devant la lumière céleste. Et malgré ton bras en vrac, tu plongeais enfin dans l’eau sans approcher des ténèbres.

Quand tu remontais à la surface, tu la voyais en train de t’observer depuis le balcon sur lequel tu te trouvais il y a quelques minutes à peine. Luke l’avait réveillé. Votre échange était mutin à cause de la distance, mais ce n’était pas un problème pour toi, car bien souvent, vos silences étaient plus grandiloquents que n’importe quelle discussion passionnée. Maintenant, que tu avais retrouvé brièvement toute ta tête, tu pouvais constater à quel point elle était encore plus magnifique que par le passé. Elle avait toujours sa stature de reine, celle pour qui tu tombais sans concession en esclavage. « Viens. » Tu faisais du surplace dans l’eau. Peut-être ne t’entendait-elle pas, mais tu savais qu’elle pourrait deviner tes paroles sur tes lèvres. Vous vous connaissiez par cœur. Peut-être un peu trop. Et tu le constatais quand elle descendait les marches jusqu’au ponton après quelques secondes de tergiversation. Elle vint parce que vous ne pouviez résister à l’autre, vous attirant comme des aimants. Tu t’approchais du ponton sans sortir de l’eau et tu attendais que Padmé s’asseye pour t’approcher d’elle.

Échange de regards. Encore. Souvenirs partagés. Tu te revoyais lui prendre la main pour l’aider à descendre du bateau la première fois que vous étiez venus ici lors de cette mission où tu devais la protéger. Tu te souviens que, ce jour-là, c’était toi qui avais fait le premier pas. Et tu le ferais encore aujourd’hui. Ta main de chaire, trempée, glissait subrepticement sur la jambe de ta femme. Difficile pour elle de dissimuler les frissons traîtres qui se dessinaient sur sa peau de porcelaine que tu rêvais d’embrasser. Ton geste était lent, peu assuré comme autrefois. Elle pouvait encore te repousser, mais tu n’avais pas perdu ton culot et ton intrépidité. Tu ne la lâchais pas des yeux, guettant chacune de ses réactions avant que ta tête ne se baisse lorsque tu constellais sa cuisse de baisers délicats, doux, honorés avec cette main qui continuait son ascension. Contraste saisissant avec la violence dont tu avais usé il y a plusieurs heures. Tu la remontais, sans être indécent. Tout ce que tu voulais, c’était la posséder encore et encore, qu’elle sente qu’elle restait à toi malgré tout. Une guerre vous opposait, mais l’amour entre vous était bien trop fort pour la laisser détruire votre histoire. Tu sortais ton bras cybernétique de l’eau pour t’appuyer contre le ponton et te sortir de l’eau à la force de tes bras. Il n’y avait que le haut de ton corps que tu émergeais des flots en réalité, simplement pour que ton visage se retrouve en face du sien. Tu tombais amoureux du reflet de la lune dans son regard, de cette lueur qu’elle avait. Tu en avais même le vertige à cause de ton cœur qui battait à la chamade pour elle. Juste pour elle. Comme toujours. Depuis aussi longtemps que tu t’en souviennes. Tu scrutais silencieusement les moindres détails de son visage qui avaient légèrement changé avec le temps, mais que tu étais loin d’avoir oublié pendant que tes lèvres s’amusaient à effleurer les siennes. Ton souffle mourrait chaudement contre ces dernières. Tu brisais le silence sans cesser ce petit jeu de séduction qui s’était installé le plus naturellement du monde entre vous. « Pourquoi m’as-tu sauvé Padmé ? Mh ? Si tu m’avais laissé pour mort, tu aurais pu asseoir encore plus ta place de leader dans la rébellion et gagner cette guerre. Ne me dis pas que c’est parce que je suis le père de tes enfants, car ce genre de considération ne rentre plus en ligne de compte dans ce genre de conflit. » Tu avais beau être plus sérieux, revêtir ton habit de chef de guerre en cet instant, tu ne pouvais pas t’empêcher d’être charmeur avec elle, l’ensorcelant avec tes gestes et ce ton que tu prenais. Tu savais très bien pourquoi elle t’avait sauvé, mais tu voulais l’entendre de sa bouche. Tu t’approchais d’elle, encore, à deux doigts de l’embrasser, mais tu te contentais de lui murmurer. « Si tu meurs dans cette guerre, cela ne sera pas de ma main. Je suis incapable de te tuer, même pour mes propres intérêts. Tu es mon unique faiblesse. Parce que… » Ta main distraite reprenait sa course sur sa cuisse. La tentation à laquelle tu avais cédé te déséquilibrait et te fit tomber dans l’eau, mais tu n’étais pas seul dans cette débâcle — tu entraînais ton ennemie dans ta chute. Padmé terminait à l’eau avec toi.

Le halo de la lune transperçait les profondeurs du lac. Vos deux corps flottant dans les abysses n’étaient qu’ombre dans cette lumière — joli théâtre d’ombres chinoises. Dès la seconde où tu fus immergé, tu cherchais ta belle du regard, sous l’eau, et nageais vers elle. Pour votre public, le second acte était plus intéressant : tu ne la laissais pas la reine remonter. Au lieu de cela, tu l’attrapais comme un prédateur qui se jetterait sur sa proie tant convoitée. Tu la plaquais contre toi, prêt à la dévorer. Puis, à l’instinct, sans crainte malgré le souffle qui commençait à te manquer, tu l’embrassais sous l’eau avec tout cet amour qui te consumait. Parce que je t’aime. C’étaient les mots qui avaient brûlé tes lèvres avant ta chute et que ton cœur criait à chaque fois qu’il la voyait, peu importe les circonstances. Ca, ça avait toujours le don de mettre Dark Vador dans une rage folle malgré tout l’amour qu’il portait à Padmé. Il rejetait ta faiblesse face à elle, l’exécrant au plus haut point. Mais tu le maîtrisais. Rien ne viendrait gâcher ce moment. Absolument rien. Pas même la guerre. Pas même le danger qui planait sur vous. Tu remontais avec elle à la surface quand vous souffriez du manque d’air. Votre amour était trop fort, trop pressé. Mais à peine votre souffle retrouvé, tu te jetais sur elle pour reprendre cette embrassade passionnée. Tu la gardais contre toi pour qu’elle ne coule pas alors que tu avais trouvé un appui contre un rocher tout près du ponton. Tu es à moi lui crièrent tes mains qui s’appropriaient chaque centimètre de sa peau. Elle ne pouvait pas savoir à quel point elle t’avait manqué. Elle ne le saurait jamais, car aucun mot n’existait pour le décrire. Tu ne t’étais jamais senti aussi vivant qu’en cet instant précis. Ton corps contre le sien, tes lèvres qui retrouvaient les siennes. Parce que tu l’aimes. Comme un dingue.
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MessageSujet: Re: ((AU)) The Kid · Padmé x Anakin ((AU)) The Kid · Padmé x Anakin EmptyDim 19 Sep - 14:41
The Kid @Anakin Skywalker & Padmé Amidala

Maison de Padmé, contrée des Lacs, Naboo, 6 ans après la chute de la République

Les bras croisés, serrés contre son corps comme pour se protéger davantage, Padmé se tenait sur le pas de la porte de la chambre du blessé. Sa gorge lui faisait encore mal et sa respiration était sifflante, au point qu’elle aussi voulait qu’un de ces droites l’ausculte. Mais celui qu’elle avait ramené avec elle dans son ancienne maison devait passer d’abord. Alors elle refusait systématiquement qu’on s’occupe d’elle, pas avant d’être sûre qu’il était hors de danger. Inconscient et fiévreux, il lui semblait si vulnérable en cet instant, tandis que les médico-droïdes s’affairaient autour de lui, branchant ici un nouvel appareil, là un autre, ou entourant ses blessures de bandages après les avoir refermé. Une de ses proches vint la rejoindre en silence. Padmé ne s’était même pas aperçue de sa présence et elle sursauta légèrement lorsqu’elle l’entendit lui chuchoter près de son épaule:

- Madame, est-ce vraiment une bonne idée de l’avoir amené ici?

Non bien sûr, aurait-elle voulu lui répondre et oui, tout le long du trajet qui l’avait séparé du Palais Royal jusqu’à sa maison dans la contrée des Lacs, Padmé n’avait cessé de se dire qu’elle faisait là une immense bêtise. Pourtant, peu de temps avant qu’elle ne perde connaissance, elle avait senti SA présence. Pas celle de ce monstre qui l’avait pourchassé et l’avait torturé. Non, la sienne, celle d’Anakin. Pendant un bref instant, une lueur d’espoir avait jailli dans son coeur et dans son âme. Et si Anakin était toujours là, survivant quelque part dans les tréfonds de ce qu’il restait de son coeur, à présent sous le contrôle de Dark Vador? C’était cela, cette pourtant si faible lueur d’espoir, qui avait poussé Padmé à l’emmener avec lui dans sa maison, après qu’elle ait appelé à l’aide, usant d’une fréquence cryptée et sécurisée au sein du palais.

- Oui, avait-elle finit par lui répondre, hochant lentement la tête. Oui il le fallait.

Et elles restèrent là, debout en silence, avant qu’un droïde ne les rejoigne pour lui donner les dernières nouvelles du blessé:

- Son état est stable. Il est hors de danger mais les prochains jours vont être difficiles et douloureuses pour lui. Sa blessure à l’épaule est profonde mais par chance, aucun organe vital n’a été touché. Celle sur le torse est superficielle; elle cicatrisera rapidement. Peut-être même n’en gardera-t-il aucune trace. Mais il mettra plusieurs semaines avant de retrouver l’usage normal de son bras.

- Merci, fit Padmé, un faible sourire aux lèvres avant de se laisser enfin ausculter pour voir si sa gorge allait bien. Avant d’aller se coucher, elle alla voir Luke, qu’elle avait assigné dans sa chambre et défendu d’en sortir, sous aucun prétexte. Assis en boule sur son lit, le petit garçon se leva dès qu’il vit sa mère entrer dans la pièce et se précipita dans ses bras.

- Maman ! Tu vas bien?

- Très bien ne t’inquiète pas mon ange, répondit-elle en lui offrant son sourire le plus grand et rassurant possible. Ma gorge me fait encore un peu mal mais je suis sûre que d’ici demain, tout sera rentré dans l’ordre.

- Et…le monsieur… murmura Luke en baissant le regard, contemplant le sol et ses pieds.

- Mon chéri, commença Padmé, je veux que tu me promettes de ne pas aller le voir, tu m’entends? Jamais. Et surtout pas seul.

Son ton était dur, un peu trop même et elle s’en voulut en voyant son fils retenir ses larmes. Alors elle l’attira contre elle et le serra fort: Pardon mon coeur…Je t’aime. Maman t’aime tellement.

Padmé resta avec lui pendant encore une bonne heure, le temps qu’il s’endorme puis elle alla rejoindre sa chambre, celle qu’elle partageait autrefois avec son mari, qui gisait, inconscient, dans un lit à quelques mètres d’elle, s’allongea et somnola sans pour autant parvenir à trouver le sommeil. Dès le lendemain, tandis qu’elle tentait d’établir, avec des ingénieurs de son équipe, une connexion sécurisée avec d’autres sites tenus secrets de la Rébellion, ce qu’elle craignait arriva. Luke bravait l’interdit qu’elle lui avait donné la veille. Il était venu la voir à plusieurs reprises; d’abord avec des dessins d’une justesse folle pour son si jeune âge de ce bras mécanique qui remplaçait l’avant-bras droit de son père, puis avec une sorte de maquette, très ressemblante mais de plus petite taille.

- Regarde maman ! J’ai fait le même pour moi ! s’était-il exclamé, tout fier, en lui tendant le fruit de son travail. Les ingénieurs détournèrent le regard, faisant preuve d’une grande discrétion, mais Padmé attira son fils par la main jusque dans le couloir et se mit à genoux devant lui:

- Luke…Qu’est-ce-que je t’ai dit?? Je ne veux pas que tu ailles le voir.

- Mais maman…

- NON ! s’écria-t-elle, les yeux plein de larmes, ce qui fit fuir Luke tout droit vers sa chambre, sans que Padmé ne puisse le retenir. Elle plaqua une main sur sa bouche et étouffa un sanglot. Depuis qu’elle l’avait revu et, surtout, depuis qu’elle l’avait ramené ici et était confrontée à son mensonge face à son fils concernant son père, Padmé avait du mal à contenir ses émotions. Elle perdait plus rapidement patience et faisait preuve d’intransigeance envers Luke. Il ignorait pourtant que ce n’était là que pour son bien. Elle-même n’était pas sûre de la véritable identité de celui qu’elle avait ramené avec elle. Etait-ce son mari, le père de Luke et de sa si regrettée Leïa? L’homme qu’elle avait tant aimé? Ou au contraire, son double ténébreux, ce Seigneur Noir des Sith dont le seul nom était banni dans certains systèmes de cette si vaste galaxie tant il était évocateur de sang et de mort? C’était pour cela qu’elle refusait que Luke aille le voir, mais expliquer cela à un enfant de six ans, aussi précoce soit-il déjà dans bien des domaines…C’était trop pour un si jeune garçon. Elle avait déjà dû lui dire une partie de la vérité sur cet homme, elle voulait encore le protéger autant que possible sur sa véritable histoire et sur le fait qu’il avait jadis eut une soeur…Une soeur qui était morte, selon les dires de Vador. A ce souvenir, sa volonté de ne pas croire au discours du Seigneur Sith vola en éclats et, à son tour, elle chercha le refuge dans ses appartements pour laisser les larmes librement couler sur ses joues.

Trois jours plus tard, les ingénieurs avaient réussi à entrer en contact avec Bail Organa. Son vaisseau était en orbite autour d’Alderaan, près à venir porter secours à Padmé sur Naboo. Il s’était excusé d’avoir dû fuir Naboo sans elle mais Padmé avait secoué la tête, balayant ses excuses d’un geste de la main:

- J’avais donné mes ordres mon ami. Vous avez bien agit.

- Allez-vous bien Padmé? Vous semblez…exténuée.

- Le sommeil me fuit ces derniers temps. Cela passera. Dans combien de temps pourriez-vous être ici?

- Le temps d’affréter une escorte et de trouver une voie sûre en éviter tous les systèmes aux mains de l’Empire…Deux jours? Trois tout au plus.

- Bien, nous vous attendons. Faîtes attention à vous.

- Vous également, ma Dame.

Et la communication s’arrêta là. Mieux valait qu’elle soit brève car plus elle est longue, plus il y avait de chances que l’Empire ne l’intercepte. Padmé passa ensuite le reste de la journée dehors à se promener sur les bords des lacs avec Luke. Avant d’aller se coucher et après s’être assurée que Luke était bien dans son lit, elle passa près de la chambre d’Anakin, entrouvrit la porte et l’observa dormir. Il semblait moins fiévreux, plus apaisé et cela la rassura. Elle fit signe à un médico-droïde de la rejoindre et lui demanda de ses nouvelles.

- Comment va-t-il?

- Mieux. il n’a plus de fièvre depuis hier soir. Nous avons changé ses bandages il y a quelques minutes. Les plaies cicatrisent bien.

- Merci. Merci beaucoup, le remercia-t-elle avant de rejoindre sa propre chambre.

Cette nuit-là, elle était enfin parvenue à trouver un semblant de sommeil, lorsqu’elle fut réveillée en sursaut par Luke, qui était entré en trombe dans sa chambre en criant: « Maman, maman, le monsieur s’est réveillé… ». Passé le choc, Padmé prit sa tête dans ses mains et soupira:

- Pour l’amour de…Luke qu’est-ce que tu faisais encore dans sa chambre???

- Il s’est réveillé maman ! Il s’est réveillé je te dis !!

Vêtue d’une robe en soie couleur bleu foncé aux bretelles brodées de perles blanches, Padmé écarta les draps de son lit d’un geste sec et ordonna à son fils de l’attendre ici:

- Luke si tu bouges d’ici, crois-moi…je vais vraiment me mettre en colère.

Le petit garçon s’assit sur le bord du lit de sa mère tandis qu’elle sortait, refermant la porte derrière elle et se rendait, pieds nus, dans la chambre du « monsieur qui s’est réveillé ». Un hoquet de surprise la saisit à la gorge. La chambre était vide. Le lit était défait. Nulle trace d’Anakin. Elle se mit alors à le chercher dans toute la maison, profondément endormie à cette heure et demanda au moindre garde qu’elle croisait s’ils avaient vu le blessé. Tous répondaient que non, ce qui ne fit qu’accroître la crainte de Padmé qu’il n’ait recouvert suffisamment de force pour se dissimuler quelque part, attendant le bon moment pour se jeter sur elle ou, pire encore, pour lui enlever Luke. Peinant à respirer, elle se rendit en hâte sur le grand balcon, celui donnant sur le lac et son ponton en contrebas, là où elle s’était autrefois mariée avec Anakin. Elle posa ses mains à l’endroit même où elle s’était tenue jadis, et où Anakin lui avait volé un baiser avant qu’elle ne retrouve ses esprits et ne lui dise qu’elle n’aurait pas dû faire cela, que c’était une erreur. En y repensant, Padmé avait l’impression qu’il ne s’était agit que d’un rêve tant la réalité était différente et cruelle. Baissant les yeux vers le lac, elle vit soudain une forme jaillir de l’eau et son coeur râta un battement lorsque la forme se retourna pour faire face à la maison. Il était là, dans l’eau. Et il l’avait vu. Padmé se figea face à ce regard pénétrant qu’elle sentait sur elle, même à cette distance. Et puis, sans savoir comment ni pourquoi, ses pieds se mirent en mouvement et la conduisirent vers les escaliers de pierre qui menaient au ponton. En s’approchant, elle vit les vêtements d’Anakin jetés négligemment sur le bois et ses joues rosirent rien qu’à l’idée de le savoir nu dans l’eau. D’ailleurs, il venait vers elle et réduisit encore plus la distance les séparant lorsqu’elle s’était assise à l’extrémité du ponton, laissant ses pieds glisser dans l’eau tiède du lac.

Puis ce fut le silence. Seul le bruit de l’eau contre le bois du ponton troublait leur échange de regard. Si ses yeux ne pouvaient se détacher des siens, ses lèvres, en revanche, restaient closes, ne sachant quoi dire ou par où commencer. Les mots se bousculaient dans sa gorge; tous voulaient sortir en même temps, crier sa peine, son chagrin, sa colère, sa détresse et aussi son amour pour cet homme. En tout cas, maintenant qu’elle voyait son visage de près, elle savait que ce n’était pas Dark Vador qui la contemplait. C’était Anakin et ce constat la rassura avant qu’elle ne sente des doigts effleurer sa jambe. Malgré elle, elle fut saisie de frissons incontrôlables, sa peau réagissant au quart de tour dès le moindre contact physique de son mari. Six ans. Six longues années qu’elle l’avait perdu, qu’elle vivait seule, uniquement tournée vers Luke et vers sa lutte contre l’Empire, refusant les avances des hommes qu’il lui arrivait de croiser car aucun ne pouvait égaler celui qui avait ravi son coeur il y avait des années de cela, et qui le tenait toujours captif entre ses mains. Padmé ferma les yeux, sa bouche laissant s’échapper un soupir de plaisir en sentant les lèvres d’Anakin contre sa cuisse. Elle rouvrit les yeux en sentant les baisers quitter sa jambe mais, malgré elle, son buste partit en arrière, s’aidant de ses mains qu’elle avait posé à plat dans son dos pour se soutenir lorsqu’Anakin sortit brutalement de l’eau et que son visage n’était plus qu’à quelques centimètres du sien.

Immédiatement, Padmé retombait amoureuse de lui. De ce regard qui la contemplait avec passion, amour et dévotion, de cette voix envoûtante et de ce souffle chaud qui s’écrasait sur ses lèvres, ravivant en elle des sensations qu’elle pensait ne plus jamais ressentir de toute sa vie. Pourquoi l’avait-elle sauvé? Padmé déglutit difficilement avant de répondre, rapprochant lentement son visage du sien:

- Parce que j’ai entendu mon mari m’appeler…Et que cela m’a redonné espoir. J’ai toujours su qu’il y avait encore du bon en toi. Maintenant, je sais que cette part-là représente l’homme que j’ai aimé…Que j’aimerais toujours et…Padmé se redressa, rapprochant toujours plus ses lèvres de celles d’Anakin: Et que j’aime encore.

Et de savoir que jamais il ne pourrait la tuer, que, peu importe les ordres qu’il recevrait, Dark Vador ne pourrait jamais lever la main sur elle et lui ôter la vie, fut pour elle un tel soulagement et une telle preuve d’amour que, pour la première fois depuis longtemps, Padmé sourit. D’ordinaire, elle ne souriait que pour Luke et pour les rares personnes vraiment proches d’elle. Autrement, la majorité des membres de la Rébellion ne voyait en elle qu’une ancienne Reine et ancienne Sénatrice, une femme de tête et prête à tout pour instaurer à nouveau la république et la démocratie à travers la galaxie. A nouveau, elle frémit en sentant la main d’Anakin continuer son ascension sur sa cuisse mais, déséquilibré par ce geste, il retomba dans l’eau et l’entraîna avec lui. Padmé a cependant toujours été une bonne nageuse. Même petite, il était fréquent qu’elle passe la majorité de ses moments de libre dans l’eau avec sa soeur ou ses amis de l’école des apprentis législateurs. L’eau était son élément et elle flottait, telle une sirène, son visage entouré par ses cheveux. Elle n’était pas encore au point de manquer d’air lorsqu’elle sentit des bras la saisir et la retourner. Padmé enroula ses bras autour de son corps et parti en quête de ses lèvres qu’elle n’avait plus goûté depuis longtemps. Leur contact réveilla l’intégralité de son corps mais l’air commençait vraiment à lui manquer et ils durent tous deux remonter à la surface. Padmé plaque ses cheveux en arrière pour libérer son visage et ses yeux, qui cherchaient avidement son époux. Elle respirait encore fortement à cause du manque d’air sous l’eau mais Anakin s’était déjà de nouveau jeter sur elle et elle s’aida de son propre souffle pour retrouver sa respiration. Sa robe, complètement trempée, était devenue comme une seconde peau de sorte qu’elle avait l’impression d’être nue elle aussi, son corps pressé contre celui d’Anakin. Il l’entraîna près du ponton, contre un rocher où il trouva appui tandis que Padmé faisait courir ses mains, avides de ce corps enfin retrouvé, sur sa peau, sentant sous ses doigts les cicatrices laissées par la double attaque de son fils pour la défendre. Cela la ramenait à la raison et ce fut elle qui rompit leur baiser.

- Anakin…attends, dit-elle, essoufflée et les joues rouges par la montée du plaisir qu’il lui procurait. S’il-te-plaît, dis-moi que tu es toujours là. Que c’est toi que je sens contre moi et non pas…cet autre-toi qui me terrifie. Sa vue se brouilla en même temps que les larmes envahissaient ses yeux: J’ai menti à Luke…Je l’avoue, fit-elle et sa voix se brisa sous l’émotion. Mais je ne pouvais pas…dire à notre fils que son père…que son père est…

Elle éclata en sanglots, incapable de poursuivre tant elle s’en voulait d’avoir dû mentir à son enfant.

- Dis-moi que tu as menti toi aussi…Je t’en supplie. Ses poings s’abattirent contre le torse d’Anakin. Je t’en supplie, dis-moi que Leïa n’est pas morte. Ou si c’est le cas…comment est-ce vraiment arrivé…Je ne peux pas mon amour. Je ne peux pas continuer à vivre…comme ça…sans savoir ce qui est arrivé à ma Leïa.

Il n’y avait nulle colère dans sa voix. Seulement la détresse d’une mère qui n’était jamais arrivée à se pardonner d’avoir dû fuir sans sa fille.


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